La mobilité, « l’assurance d’une ouverture sur le monde »

Une mobilité pour tous ?

, par La Rédaction du Taurillon

La mobilité, « l'assurance d'une ouverture sur le monde »

Dans son Appel des Jeunes pour l’Europe, les Jeunes Européens - France ont formulé l’idée d’une mobilité obligatoire pour tous les jeunes de moins de 25 ans. Cette mobilité, qui peut être variable dans le temps, s’effectuer dans le carde scolaire ou extrascolaire, est une expérience qui ne doit pas rester l’apanage de quelques uns, mais doit forger une génération d’Européens. Deux députées européennes du groupe S&D au Parlement européen, Pervenche Berès et Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy réagissent à la proposition des Jeunes Européens.

Pervenche Berès : « L’assurance d’une ouverture sur le monde »

« L’Union européenne doit donner à la jeunesse de nouvelles perspectives, permettant de découvrir d’autres pays, d’autres cultures, de se former ou de travailler ailleurs. La mobilité pour les jeunes Européens, quand ils la choisissent, c’est l’assurance d’une ouverture au monde. Pour cela il faut mieux doter les programmes Erasmus, et renforcer encore l’engagement au niveau national, mettre en place un véritable service public européen de l’enseignement supérieur et, dans l’idéal, créer un fonds européen d’aide à la mobilité des étudiants, des élèves, des jeunes et des apprentis. Il serait ainsi possible d’étendre à l’échelle européenne notre modèle de volontariat civil en entreprise pour permettre une insertion plus rapide dans le monde du travail. C’est projet porté depuis longtemps par le Parlement européen qui n’a toujours pas vu le jour.

La mobilité ne saurait être limitée aux étudiants. Le nouveau programme Erasmus+ a été, à l’instigation des socialistes, élargi aux apprentis et le programme Leonardo a été renforcé. Les jeunes pourront toucher une bourse de mobilité non seulement pour des études à l’étranger, mais aussi pour des stages. Toujours grâce aux progressistes, la reconnaissance des qualifications professionnelles et des stages sera demain une réalité en Europe. Il faut aussi mieux garantir la portabilité des droits sociaux (protection sociale, pension, etc.).

Un bémol toutefois, face à la crise que connaissent encore beaucoup de pays européens, si la mobilité des jeunes est une réalité qui augmente, ce n’est pas toujours une mobilité choisie.

Certains jeunes Espagnols qui vont travailler en Allemagne auraient sans doute préféré se voir offrir des perspectives professionnelles en Galice ou en Andalousie. Cette tendance porte en elle le risque de nouveaux déséquilibres économiques et sociaux dans et entre États-membres.

La mobilité des travailleurs, notamment des jeunes, s’accompagne souvent d’une fuite des cerveaux, d’un futur appauvrissement du pays. C’est pour cela que nous plaidons pour une reprise de l’investissement sur tout le territoire de l’Union pour favoriser la création d’emplois, et que nous avons voulu mettre en œuvre la Garantie Jeunesse, dont nous voulons l’augmentation des fonds. »

Christine Revault d’Allonnes-Bonnefoy : « Une opportunité inoubliable de comprendre et de vivre l’Europe »

« L’Union européenne, c’est la réalisation du « vivre ensemble », la promesse d’occasions uniques d’ouverture vers le monde et d’enrichissement à travers l’autre. Elle offre la possibilité exceptionnelle de découvrir de nouvelles perspectives, celles de voyager dans d’autres pays, d’étudier, de se former ou de travailler ailleurs.

Je suis convaincue que rendre obligatoire une expérience de mobilité pour les moins de 25 ans participera à un renforcement du sentiment d’appartenance à l’Union. Ce sont les jeunes citoyens européens qui feront l’Europe de demain et il est fondamental de leur donner un bagage pour la découvrir dès le plus jeune âge. Cette expérience de mobilité, qu’elle ait lieu au moment des études primaires, secondaires ou supérieures, dans le cadre d’un stage, d’une formation ou d’un apprentissage, qu’elle soit de courte ou de longue durée, offrira à tout à chacun une opportunité inoubliable de comprendre et de vivre l’Europe au quotidien.

Pour renforcer la mobilité européenne, je préconise également la mise en place d’un véritable service public européen de l’enseignement supérieur et la création d’un fonds européen d’aide à la mobilité étudiante. Nous pourrions aussi proposer d’étendre à l’échelle européenne notre modèle de volontariat civil en entreprise (VIE). Un modèle de VIE européen permettra une insertion plus rapide dans le monde de l’entreprise.

La mobilité ne doit pas être réservée aux seuls étudiants mais doit concerner chacun, quel que soit le métier auquel il se destine, qu’il soit futur tourneur ou ingénieur. Le nouveau programme Erasmus+ est désormais élargi aux stagiaires et aux apprentis. Il permettra aux jeunes de toucher une bourse de mobilité non seulement pour des études à l’étranger, mais aussi pour des stages.

Enfin, grâce aux socialistes européens et à leur travail au Parlement européen, la reconnaissance des qualifications professionnelles et des stages sera demain une réalité dans toute l’Union européenne, sur le modèle de la reconnaissance des diplômes. »

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