« Europa » : L'identité européenne par la musique - commentaires « Europa » : L'identité européenne par la musique 2006-04-26T17:20:48Z https://www.thenewfederalist.eu/Europa-L-identite-europeenne-par-la-musique#comment496 2006-04-26T17:20:48Z <p>Il y a quelque chose dans ce que nous écrit ici Emmanuel qui, dans notre perspective européenne, me paraît en effet tout à fait intéressant.</p> <p>C'est très pécisément lorsque Manu nous écrit la chose suivante :</p> <p><strong>''Et l'on redécouvre la formidable richesse culturelle européenne, et ses auteurs, qui appartiennent à l'héritage musical de chacun, sans qu'on connaisse parfois d'ailleurs leur nationalité.</strong></p> <p>Aspect au demeurant tout à fait accessoire, car les compositeurs européens ont souvent été marqués par des influences réciproques, ont vécu et travaillé dans des pays qui n'étaient pas les leurs et ont contribué à répandre un langage commun à toute l'Europe : un langage commun qui parlait aussi bien à la gentry britannique qu'aux cours françaises, aux bourgeois de Berlin ou au peuple de Milan.''</p> <p>En effet, il me semble bien illusoire de ne voir dans telle ou telle expression culturelle que la matérialisation d'on ne sait trop quel ''génie national'' alors que, précisément, ces oeuvres culturelles sont, essentiellement, le résultat d'un travail personnel et - surtout, la plupart du temps - le résultat d'emprunts réciproques et de ''fertilisations croisées'' où le caractère cosmopolite des courants culturels et artistiques l'emporte alors très largement sur leurs seules expressions nationales.</p> <p>Ainsi, en cette année 2006, on se penchera très attentivement sur le cas d'un certain Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) dont nous fêtons actuellement les 250 ans de la naissance (alors même que sa ''patrie'' autrichienne d'origine exerce aujourd'hui la présidence semestrielle tournante du Conseil européen de l'UE...).</p> <p>Des années de formation qui voient le jeune prodige, génie musical s'il en est, travailler, apprendre son métier de musicien et développer ses talents de compositeurs au contact des meilleurs artistes de son temps et devant les publics européens alors, culturellement, les plus variés qui soit.</p> <p>Où on apprend que le jeune Mozart a quitté sa ville natale de Salzbourg dès l'âge de six ans pour effectuer une première tournée de concerts en Bavière (à Munich), en Autriche (à Vienne, où il découvrira les opéra de Gluck), dans les Pays-Bas autrichiens (actuelle Belgique) puis aux Provinces Unies (actuel Royaume des Pays Bas) avant de rejoindre l'Angleterre, puis la France.</p> <p>Là, à Londres, l'enfant prodige y prendra des cours de Johann Christian Bach (l'un des fils de Jean Sébastien) puis, à Paris, avec le claveciniste J. Schobert. Puis il retourne à Salzbourg, étudier auprès de Haydn, avant de partir en Italie où il fera trois séjours entre 1769 et 1773, enchantant le public de Florence, Bologne, Milan, Naples et Rome (où il retranscrira, de mémoire, le fameux « Miserere » d'Allegri).</p> <p>De retour à Salzbourg, il repart alors pour une tournée de concerts à Munich (Bavière), Augsbourg, Mannheim, Dresde (Saxe), Leipzig, Berlin (Prusse) avant de revenir à Paris puis Salzbourg.</p> <p>Là, il reprendra son rôle de maître de chapelle hérité de son père. Mais ses rapports avec le Prince-Evêque de la ville étant devenus intolérables (celui-ci bridant sa productivité...), il part ensuite définitivement - en 1781 - pour Vienne, capitale des Empereurs Habsbourg. Où il vivra encore dix années de bouillonnement intellectuel et artistique, au service des idées des Lumières (à ce seul titre on sait qu'il est devenu franc-maçon dès 1784...) et - surtout - au service de la musique.</p>