Le Traité de Lisbonne, un pas en avant pour l’Europe
L’analyse du Traité de Lisbonne, dont la particularité est d’être le premier Traité fondamental qui n’aura pas été signé dans l’un des 6 pays signataires du Traité de Rome en 1957, montre d’une part que ce Traité ne comporte que des avancées par rapport aux Traités en vigueur et d’autre part qu’il répond au double objectif de tenir compte des 2 "non" au Traité Constitutionnel ainsi que surtout au fait qu’une majorité des 27 Etats membres avaient approuvés le Traité constitutionnel.
Ainsi le Traité de Lisbonne a d’une part perdu le caractère « constitutionnel » du Traité constitutionnel et supprime notamment les symboles européens, ce que les militants fédéralistes que nous sommes regrettent mais ces symboles existent même s’ils ne sont pas repris dans le Traité, tout en confirmant d’autre part les modifications que le Traité constitutionnel apportait au niveau du fonctionnement de l’UE ainsi qu’avec les nouvelles politiques européennes comme celle de l’énergie, de l’espace sans oublier la place des services publics.
Le double objectif est donc atteint.
Un non toujours aussi hétéroclite
Nous entendons depuis quelques temps les « nonistes » tenter de relancer leur démagogie en usant et abusant de mauvaise fois contre le Traité de Lisbonne mais ces personnes doivent être mises devant leurs responsabilités sur la crise qu’a traversé l’Europe depuis un an et demi.
En un an et demi, aucun projet n’a pu être proposé par les « nonistes » pour relancer l’Europe. Cela était prévisible car comment mettre d’accord sur un texte commun d’accord Besancenot, Fabius, Chevènement, Le Pen, de Villiers, Buffet, Dupont-Aignan et Mégret si ce n’est en définitive que d’arrêter la construction européenne.
Certains en particulier à gauche continuent de croire, c’est leur problème, mais nous faire croire qu’ils auraient le « monopole » de la victoire du non le 29 mai 2005 en particulier l’association Attac mais pour que le non puisse faire 55 %, il aura fallu cumuler dans distingués l’ensemble de ces non allant de Besancenot à De Villiers et de Mélanchon à Le Pen.
La marche vers la ratification
Cette année 2008 sera celle où les 26 Etats membres de l’UE (la Hongrie a déjà ratifié le Traité de Lisbonne fin décembre 2006) devront ratifier le nouveau Traité afin qu’il puisse entrer en vigueur le 1er janvier 2009 permettant ainsi au futur Parlement européen qui sera issu des élections européennes de juin 2009 de bénéficier des avancées du Traité de Lisbonne au niveau de ses pouvoirs.
Il permettra aussi à l’UE de pouvoir définir des politiques propres en particulier sur ces domaines si importants actuellement que l’énergie, l’espace ou le changement climatique sans oublier les clauses de solidarité notamment lors de catastrophes naturelles ou d’origine humaine. Sur ce dernier point, la Grèce en sait quelque chose avec les incendies de l’été dernier.
Face à la mauvaise foi et à la démagogie, notre réponse est simple : présenter, expliquer le nouveau Traité avec comme seule référence la comparaison avec les Traités en vigueur et comme interrogation unique : est-ce une avancée ou non ?
Le Traité de Lisbonne est un traité qui vient compléter et développer les Traités en vigueur. Il a l’avantage d’exister et de donner les moyens à l’UE de mieux pouvoir agir. Il constitue le point d’équilibre actuellement possible entre les 27 Etats membres de l’UE.
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