Egalité Homme - Femme

40 % de femmes : la dictature de l’égalité

La balance des bêtises

, par Edith de Cornulier-Lucinière

40 % de femmes : la dictature de l'égalité

« La politique communautaire en matière d’égalité entre les femmes et les hommes prévoit une approche compréhensive, fondée notamment sur la législation, l’intégration de la dimension de genre, ainsi que les actions positives », lit-on sur Europa, le site de la Commission européenne. L’Europe s’engage dans la voie de l’égalitarisme féminin-masculin, ce qui n’est pas pour me déplaire. Pourtant, je m’interroge sur les dérives de l’égalitarisme féministe.

Une amie à qui je faisais part de mes questions me répondit : « à dérive pour dérive, je préfère la bêtise féministe à la bêtise machiste ». Y a-t-il des bêtises, des intolérances, des inégalités supérieures aux autres ?

Le lendemain, j’apprenais une nouvelle de Norvège, pays d’Europe extérieur à l’Union européenne. Désormais, les femmes norvégiennes devront légalement constituer 40% des Conseils d’administrations des sociétés anonymes.

A court terme, cette loi a des effets durs pour les hommes, qui seront sous-évalués par rapport aux femmes afin d’atteindre un tel quota. Et à long terme ?

Effets de la loi pro femmes

 Cette loi décrédibilise la féminité, qui nécessite des appuis spéciaux pour se hisser à hauteur de la masculinité.
 Elle sacrifie un certain nombre d’hommes. Des individus voient leur carrière empêchée à cause de leur sexe.
 Elle pose une différence inébranlable entre l’homme et la femme. En cela, elle renoue avec des idées qui sont loin de celles qui ont construit notre modernité égalitaire.
 Elle remet en cause l’universalisme humaniste, en sacrifiant une génération d’hommes. Or, le féminisme est censé être un humanisme, c’est-à-dire ne pas accepter que la fin justifie les moyens. Les fondements de la liberté et du respect inaliénable de chaque individu sont remis en cause « pour la bonne cause » par les discriminations positives. Qui sait où cette destruction des fondements de l’humanisme peut mener ?
 Elle définit l’être humain d’abord comme une identité politique figée (le sexe) au détriment d’une focalisation sur les choix personnels de l’individu. Les choix individuels sont minorés, l’identité collective mise en avant. Toute la liberté de choisir notre vie et notre identité par l’action personnelle, gagnée par des siècles de réflexion politique et philosophique, se trouve déconsidérée au profit de notre état biologique.
 Elle ressemble à une bombe à retardement. De telles effractions dans la vie des gens, subies plus qu’acceptées, ne peuvent que ressortir comme tout refoulé… au détriment des femmes !

A ces six points, j’ajoute quelques questions borderline. Elles concernent les hermaphrodites et les transsexuels :
 Les hermaphrodites auront-ils la place que leur pourcentage leur réserve dans les Conseils d’administration des sociétés anonymes, ou bien continueront-ils à être niés et réduits au rang de malformés au titre qu’ils n’ont pas un des deux sexes agréés ?
 Les transsexuels seront-ils jugés par leur sexe de départ ou leur sexe d’arrivée ? Le changement de sexe en vue d’une élection à un Conseil d’administration sera-t-il toléré ?

L’action de l’Europe

Dès le traité de Rome instituant la Communauté Économique Européenne en 1957, l’égalité salariale entre hommes et femmes est prescrite dans l’article 119 (aujourd’hui 141). Ce principe a ensuite été repris dans un certain nombre de directives européennes (des lois qui fixent des objectifs aux Etats-membres mais une liberté de moyens pour les atteindre), et synthétisé dans la Directive 2006/54/CE. La Charte des Droits Fondamentaux de l’Union européenne incluse dans le traité constitutionnel et reprise dans le traité de Lisbonne comme un texte contraignant, sauf pour le Royaume-Uni et la Pologne, interdit toute discrimination, notamment fondée sur le sexe et préconise l’égalité homme femme dans tous les domaines (art.23).

Dès lors que c’est un principe fondateur la question des moyens de respecter ce principe se pose. Henri Lacordaire écrivit qu’« entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit ». Cette belle phrase est citée quand l’on veut imposer une loi à vocation sécuritaire, et par là liberticide (comme la loi antitabac). L’Europe doit naviguer entre un universalisme qui, ignorant la réalité, risque de laisser cours à l’écrasement aux uns par les autres et un interventionnisme qui consiste à réguler les rapports de travail en réduisant la liberté.

La dignité contre l’arrogance

La discrimination positive a ses défenseurs et ses détracteurs, qui ne se répartissent pas en fonction de leur sexe et de leur couleur de peau mais en fonction de leurs convictions. La dignité de la personne humaine consiste à ne pas être ramenée à son sexe, sa couleur… Cette dignité a poussé des Noirs américains à renoncer à une place en faculté, et elle poussera sans doute des femmes à ne pas postuler à un poste où les hommes seront éliminés pour des questions de quota. Comment ne pas mentionner la honte de ces personnes, prises en étau entre une militance mise au pas et un silence qui les écrase ? Née d’une profonde dignité, moins bruyante que la fierté des autres, elle n’en est pas moins digne d’être entendue.

La discrimination positive favorise les gens qui acceptent d’être définis d’abord par leur sexe, leur couleur, tandis que ceux qui s’attachent à un humanisme universaliste sont laissés dans la solitude de leur grandeur.

Outre que la discrimination positive comporte des effets pervers, elle fait comme si la richesse, l’argent, les honneurs, la réussite sociale étaient le modèle ultime, au lieu d’être un univers vain qui, par son intolérance même, prouve sa vanité. Pourquoi propager ce modèle à tous au lieu de lui opposer d’autres attitudes et manières de vie ?

C’est comme si l’homme était la mesure et que la femme devait arriver à cette mesure. Ainsi la légion d’honneur a été reportée cette année parce que trop peu de femmes sont proposées. Or, une des explications plausibles est qu’elles aient trop le sens du ridicule pour se trouver dans cette situation de recevoir un tel hochet.

La dictature peut-elle être positive ?

Au-delà de tout cela, je demande : quelle que soit la beauté de la cause que l’on défend, les vexations, les privilèges, les entraves à l’universalisme au nom de l’égalité sont-ils acceptables ? Embaucher quelqu’un, créer son entreprise, etc, sont des fondements de notre société libre. A force de transformer la liberté et l’égalité en bons à pourvoir et en postes réservés, que reste-t-il de l’humanisme des Lumières ?

L’Europe promeut, avec force et raison, des soucis de tolérance, d’égalité, de solidarité. La question, pourtant, demeure : si l’égalité en droit parait trop lente, trop imparfaite, imposer la tolérance, l’égalité et la solidarité en amputant les libertés chèrement acquises, n’est-ce pas remplacer le mal d’égalité par le mal de liberté ?

« Le premier des droits de l’homme c’est la liberté individuelle, la liberté de la propriété, la liberté de la pensée, la liberté du travail », disait Jean Jaurès. Ce premier des droits de l’homme, ne l’écrasons pas sous le poids d’un égalitarisme intrusif.

Illustration : photographie issue du site du Ministère de la parité et de l’égalité professionnelle.

Vos commentaires
  • Le 19 janvier 2008 à 09:25, par Agnes En réponse à : 40 % de femmes : la dictature de l’égalité

    Merci pour cet article intéressant. En 1999, à l’initiative de Lionel Jospin, la Constitution française avait été modifiée pour y inclure le principe de parité. Nicolas Sarkozy voudrait maintenant y faire paraître le principe de discrimination positive. Il me semble pourtant dangereux de constitutionnaliser une discrimination, quelle soit positive ou non.

  • Le 19 janvier 2008 à 12:23, par Louise En réponse à : Question incongrue....

    Vous écrivez... et je suppose sans rire...

    A ces six points, j’ajoute quelques questions borderline. Elles concernent les hermaphrodites et les transsexuels :

    Les hermaphrodites auront-ils la place que leur pourcentage leur réserve dans les Conseils d’administration des sociétés anonymes, ou bien continueront-ils à être niés et réduits au rang de malformés au titre qu’ils n’ont pas un des deux sexes agréés ? Les transsexuels seront-ils jugés par leur sexe de départ ou leur sexe d’arrivée ? Le changement de sexe en vue d’une élection à un Conseil d’administration sera-t-il toléré ?

    Le changement de sexe obéit à des règles légales. Il est totalement incongru de parler de « sexe de départ »... Un(e) transsexuel(le) ayant changé d’état civil est LEGALEMENT ce qu’il (elle) est « devenu(e) », car réputé(e) (son acte de naissance en faisant foi), être né(e) dans le sexe « d’arrivée ».

    Quant aux intersexués, leur problème est suffisamment compliqué pour qu’ils ne soient pas, en plus « inexistants » aux yeux de règlements imbéciles...

    Louise

    Femme d’origine « non génétique »...

  • Le 19 janvier 2008 à 16:57, par KPM En réponse à : 40 % de femmes : la dictature de l’égalité

    Ça fait du bien de voir des femmes s’élever contre ces règles idiotes de parité. À chaque fois que c’est un homme, on le soupçonne d’arrières-pensées. Et pourtant, pour les mêmes raisons qui font qu’un État qui interdit de tuer doit également s’interdire de tuer lui-même, on ne peut pas lutter contre la discrimination par une autre discrimination.

    Comme je l’écrivais sur mon blog l’été dernier, « la loi sur la parité est une loi injuste autant qu’inefficace, car elle ne fait que tenter de maquiller la réalité plutôt que de s’efforcer de la corriger à ses racines. Le vrai problème, c’est qu’il y a peu de femmes, peu de salariés, peu de beurs qui s’engagent en politique. Il faudrait se demander pourquoi et corriger cela à la base, plutôt que de recourir à ces cache-misère honteux et indignes d’une république du XXIe siècle. »

    Merci donc Edith d’avoir pris la plume pour dénoncer, en tant que femme, les effets pervers des lois sur la parité.

  • Le 19 janvier 2008 à 19:16, par Fabien Cazenave En réponse à : Question incongrue....

    Bonjour Louise, Merci pour vos précisions. Permettez-moi de répondre à la place de l’auteure : c’est justement parce qu’on a pas à demander à une personne qui a changé de sexe ce qu’il était avant.

    Edith voulait sûrement dire qu’il ne faut pas regarder les transexuels comme une minorité mais comme des personnes avec des qualités et des compétences comme les autres.  :-)

    Pour plus de compléments, le transexualisme est considéré comme un syndrôme en droit français et c’est pour cette raison que le changement de prénom ou de nom peut se faire.

    Je suis sûr que vous comprendrez que le but de l’auteure est de stigmatiser cette façon de juger les gens en fonction de ce qu’ils sont et non de leurs compétences ou de leurs qualités.

    Salutations donc à tous les transexuels et leurs amis qui sont évidemment les bienvenu(e)s sur le Taurillon !

  • Le 20 janvier 2008 à 03:04, par Internaute En réponse à : 40 % de femmes : la dictature de l’égalité

    Cet argumentaire n’est pas très bon. On s’apitoie sur des hommes « sous-évalués » voire « sacrifiés », mais il me semble qu’actuellement, la discrimination s’exerce envers les femmes,comme depuis toujours d’ailleurs. Le principe de discrimination positive consiste à accepter de discriminer quelques « dominants » à un certain moment, pour pouvoir installer une égalité durable, égalité qui ne s’installerait pas d’elle-même. Non ! elle ne s’installerait pas d’elle-même, et la « féminité » a bel et bien besoin de marche pied pour pouvoir faire jeu égal avec les hommes aux plus hauts niveaux. Non pas parce que les femmes manquent de compétence, mais parce que précisément il y a discrimination.

    Evidemment en tant qu’homme il ne me ferait pas plaisir d’être la vistime du mouvement de discrimination positive, mais je comprendrais la démarche. Je la comprendrais mieux en tout cas que cette réaction. Les arguments sur les trans et les hermaphrodites sont suffisamment négligeables pour qu’on n’ait pas à y répondre. Par contre dédaigner la différence biologique et sociale au nom du caractère unique d’une personnalité et de la dignité humaine est tout simplement ridicule, tout comme le fait d’appeler l’humanisme à la rescousse de l’inégalité. Que nous le souhaitions ou pas, nous sommes définis par certains critères, qui ne sont réducteurs que par la lecture qu’on veut bien en faire. Quant à la richesse, la reconnaissance sociale, les honneurs, ce ne sont qu’accessoires, nous sommes d’accord. Le lot de la femme est bien plus gratifiant-à tel point qu’il est même érigé en modèle alternatif, d’ailleurs, les hommes devraient envier les femmes en réalité. Les femmes sont bien trop peu vaniteuses pour prendre plaisir à réussir leur vie. (Mais... n’est on pas en train de nous baser sur de bas critères comme le sexe ? Où est passé notre universalisme humaniste ?) tout ça me rappelle les songes creux des premiers homos revendicationnistes des années 60, qui rejetaient le modèle bourgeois du mariage pour se réfugier dans des chimères...Alors que le meilleur moyen de détruire un modèle c’est non pas de l’attaquer de front et abstraitement, mais de se fondre en lui et de le faire évoluer de l’intérieur. D’ailleurs, aujourd’hui, les gays ne revendiquent-ils pas cet affreux mariage bourgeois ?

    Bref je trouve que le thème en lui-même est excellent : liberté contre égalité, les deux se heurtent et le dosage est subtil et controversé. Mais ici il me semble que, malgré de brillantes citations, le débat est lancé de manière bien maladroite. Ce n’est que mon opinion, ceci dit !

  • Le 20 janvier 2008 à 08:25, par COLPIN Didier En réponse à : 40 % de femmes : la dictature de l’égalité

    ASPECT SOCIETAL DU « DEVELOPPEMENT DURABLE »

    MIXITE ET NON PARITE, CONCILIATION DES TEMPS DE VIE POUR LA FEMME COMME POUR L’HOMME.

     Place de l’Humain. Le « développent durable » s’appuie sur trois piliers : économique, environnental et sociétal. Car rien n’est faisable sans l’Humain ! Et, c’est dans cette logique, que lorsque les partenaires sociaux sont invités à s’exprimer sur des sujets comme la mixité dans l’entreprise et la place des femmes ou bien la conciliation des temps de vie, ce n’est pas au Ministère du Travail qu’ils se rendent, mais à celui du Développement durable ! Détaillons quelque peu.

     Constat du déséquilibre. A ce jour, persiste toujours un écart de 25% entre le salaire moyen des hommes et celui des femmes… S’il faut être positif, alors soulignons que cela est infiniment mieux que dans les années 60 où cette différence flirtait avec les 50% ! Est-ce pour autant satisfaisant ? Bien évidemment non ! Est lié à cet aspect financier du déséquilibre, la ségrégation pratiquée dans l’attribution de responsabilités : d’une manière plus ou moins consciente, les différents acteurs de la vie professionnelle -tant masculins que féminins, du postulant à un poste au décideur- ont encore tendance à spécialiser le rôle social de l’homme et de la femme au détriment du potentiel de l’individu, quelque soit son sexe. Ce frein à l’égalité génère un « plafond de verre », un « plancher collant » qui empêche les femmes d’accéder en plus grand nombre à des postes de direction : L’exercice du pouvoir reste un apanage masculin… Hommes et femmes ne sont pas en égalité dans l’entreprise : Plusieurs enfants, c’est plutôt favorable à la carrière d’un homme, et défavorable à celle d’une femme. C’est ce qui appelé la « notion de l’escalier inversé ».

     Une explication culturelle. Ne nous voilons pas la face, la phallocratie y est pour beaucoup… En effet, à qui les lois -faites historiquement par les hommes- n’ont-elles régulièrement reconnu qu’une citoyenneté de second rang sinon aux femmes ? Sans s’y étendre, il fallait mentionner ce travers… Cela étant fait, arrêtons nous sur un autre aspect. Dans le cadre d’une société agricole, la répartition des tâches s’effectuait pour beaucoup sur base de la force physique : les hommes aux labours, à la forge, etc., les femmes -qui alors travaillaient toutes- s’occupant des animaux plus petits de la « basse-cour », de la préparation des repas nombreux car en ces temps, les ouvriers agricoles l’étaient également, sans oublier l’entretien des vêtements pourtant appropriés à des travaux difficiles dans les champs. La notion alors très forte d’ « habits du dimanche » illustre, en creux, cette réalité d’une autre époque… Autre époque car la « révolution industrielle » est apparue et avec elle l’exode rural. Mais les mentalités sont restées. Et les femmes se sont retrouvées en ville trop souvent « enfermées dans la cuisine »… Bien sur, elles sont entrées dans ce qui est appelé « le monde du travail », parfois par la force de circonstances dramatiques, comme dans le contexte du premier conflit mondial, mais souvent aussi par une volonté active et positive d’émancipation comme la revendication du droit à l’éducation et du droit de vote pour n’en citer que deux. Aujourd’hui, fort heureusement, plus personne ne taxe de « mauvaise mère » celle qui travaille, ce qui reviendrait à transformer la maternité en piège, et rares sont ceux qui osent encore professer que les femmes devraient rester « à la maison ». Il est admis dans la culture française que les femmes sortent de la sphère du privé. Pourtant, l’écart de salaire indiqué dans les premières lignes de cet article illustre qu’encore aujourd’hui, les femmes sont considérées comme une force d’appoint et non comme un véritable moteur de l’économie. Il faut en conséquences accepter de revisiter les rôles de l’homme et de la femme : l’homme doit prendre plus de place dans la famille, aux femmes de l’accepter et, conséquence logique, la leur évoluera dans l’entreprise.

     L’équilibre visé. Le vocable « équilibre » nous vient du latin libra qui signifie balance. Il faut donc comprendre « forces égales » ou « égalité de forces ». En d’autres termes, il s’agit de casser la marginalisation dont les femmes font l’objet, sans pourtant jouer la carte de l’opposition, et encore moins de la guerre des sexes car cet objectif ne pourra être atteint qu’avec les hommes et non pas contre eux… Sans oublier les métiers où se sont ces derniers qui, sans raisons objectivement défendables, sont minoritaires… Il faut donc favoriser une plus grande mixité, dans les différentes branches professionnelles, comme dans la hiérarchie. « L’équilibre visé » disions-nous il y a quelques instants. Mais il faut parler au pluriel car un autre équilibre est aussi dans le viseur : la conciliation des temps de vie. Manquer d’équilibre en favorisant sa « carrière » au détriment de sa famille revient à risquer la pérennité de celle-ci : pour favoriser la conciliation de ces deux pôles indispensables à la réalisation et à l’épanouissement de soi, les solutions existent : création, de crèches interentreprises, de services de garde d’enfants malades, de repassage, d’horaires individualisés. Tout cela afin que les couples bi actifs aient à leur disposition toute une panoplie d’outils facilitateurs qui doivent se révéler comme étant de véritables passerelles reliant deux mondes qui ne sont pas antinomiques : vie professionnelle et vie familiale. Pour la femme, comme pour l’homme !

     Concrètement. Comment dépasser le stade des « vœux pieux », des paroles sans lendemain, des intentions qui restent lettres mortes ? Comment œuvrer pour obtenir autre chose qu’un équilibre instable ou un équilibre précaire, ce qui serait pour le moins renversant ? Ou comment passer des actions sporadiques à l’enracinement de l’égalité professionnelle dans le quotidien de l’entreprise ? Il nous est possible, par un changement de culture, de faire évoluer les mentalités. A commencer par la notre (croyons nous qu’au féminin « il regarde assis dans le salon la télévision » se dit « elle fait debout dans la cuisine la vaisselle » ?). La concrétisation visée ne se fera pas non plus contre les employeurs mais avec eux, dans une perspective de dialogue, par la mise en place d’une communication visant à ce que ceux-ci demandent le « Label Egalité Professionnelle » AFAQ/AFNOR Et il est préférable de parler mixité plutôt que parité car il serait regrettable que des quotas écartent des compétences… Si ce qui est ambitionné ici semble irréaliste, il faut se remémorer qu’une des leçon apportée par l’Histoire est que « l’utopie d’aujourd’hui est la réalité de demain »…

     Pour conclure. La LIBERTE de l’Humain passe par une EGALITE de droits pour les deux entités qui le compose. Et seule cette égalité, en excluant tout apartheid, permet une pleine FRATERNITE des sexes. « Rester à la maison » est respectable et doit être respecté. Si c’est un choix éclairé et partagé. « Travailler » est respectable et doit être respecté. Si c’est un choix éclairé et partagé. Et dans des conditions juridiquement identiques avec des chances qui le sont donc également !

    COLPIN Didier

  • Le 21 janvier 2008 à 16:15, par david En réponse à : 40 % de femmes : la dictature de l’égalité

    oui, agnes, c’est pour cela qu’il faut supprimer la discrimination positive envers les nationaux. plus de droit de vote exclusif, plus de droit de séjour exclusif, plus de liberté de mouvement exclusive, ect, ect... car c’est certes utile de s’insurger contre la consitutionnalisation de la discrimination positive, mais il faut être conscient que notre système politique tout entier est fondé sur une discrimination (entre nous et les étrangers) odieuse.

  • Le 21 janvier 2008 à 17:00, par Agnès En réponse à : 40 % de femmes : la dictature de l’égalité

    David, je suis favorable à une Europe fédérale, mais je ne suis pas anarchiste. Dans le monde entier, il y a des Etats, fédéraux ou non, avec des citoyens (qui n’ont certes pas tous les mêmes droits selon les Etats). Je trouve normal que les européens votent aux élections européennes. Je ne trouverais pas normal que des américains ou des chinois votent aux élections européennes. Ou alors on abolit les frontières, les Etats. Mais là, il s’agit d’un autre débat que celui de la discrimination positive

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