Concours européen « Le droit des enfants à la protection »

Le Taurillon : Pouvez-vous nous présenter le concours, quelles sont les modalités de participation et quel public vise t-il ?

Anne Chutczer : Le concours européen « Le droit des enfants à la protection » est un concours organisé par la Direction générale Justice, Liberté et Sécurité de la Commission européenne.

Le concours invite les jeunes à créer une affiche sur le thème du droit des enfants à la protection au sein de l’Union européenne. Le format A2 est imposé, mais pour le reste, tout est possible : découpage, photos, feutres, collages, peinture…

Tous les jeunes résidant dans les 27 États membres de l’Union européenne peuvent participer, dans le cadre de deux tranches d’âge : 10-14 ans et 15-18 ans. Chaque équipe doit être formée de 4 jeunes minimum et un adulte responsable (animateur, professeur, documentaliste...).

Le formulaire d’inscription doit être rempli et envoyé en ligne. Les affiches et le formulaire de remise des travaux (rempli et signé) doivent être déposés en mains propres dans les locaux du coordinateur national au plus tard le vendredi 31 octobre 2008. Si le poster et le formulaire ne sont pas déposés en mains propres, il est fortement recommandé qu’ils soient envoyés au coordinateur national par un service de messagerie expresse au plus tard le mercredi 29 octobre 2008, afin de garantir leur arrivée au plus tard le 31 octobre 2008.

Une première sélection nationale aura lieu dans les 27 pays membres de l’Union européenne et les remises nationales des prix dans tous les pays seront organisées le 20 novembre lors de la "Journée internationale des droits de l’enfant". La seconde sélection déterminera les gagnants européens qui seront les invités de la Commission européenne pour un séjour à Bruxelles du 7 au 9 décembre.

Pendant ce séjour, M. Jacques Barrot, Vice-président de la Commission européenne, remettra les prix européens aux lauréats. Ce séjour sera également l’occasion de visiter les institutions européennes et la ville de Bruxelles.

Les meilleurs posters seront présentés sur les sites Internet des représentations de la Commission dans les Etats membres et sur le serveur Europa. Ils pourront également être utilisés dans de futures campagnes européennes de défense des droits de l’enfant, parmi lesquels le droit à la protection.

Le Taurillon : Quelles réactions espérez-vous susciter chez les jeunes participants ?

Anne Chutczer : Le thème proposé cette année : « Le droit des enfants à la protection », illustré par le slogan : « La protection, j’y ai droit ! », invite les enfants et les adolescents à se situer personnellement face à la problématique de protection de l’enfance au sein de l’Union européenne.

Le concours vise à ce que les jeunes citoyens européens connaissent mieux ce droit qui est le leur et soient mieux armés pour le défendre. Le thème invite aussi à réfléchir sur le rôle que chacun (y compris les enfants eux-mêmes) peut et doit jouer pour cette protection. Ce concours se veut aussi un outil pour une éducation à une citoyenneté européenne active par la découverte du rôle éminent des institutions européennes dans la défense et la protection des individus et notamment des enfants.

Le Taurillon : Pourquoi avez-vous privilégié le thème du "droit des enfants à la protection", ce thème a t il réellement une grande pertinence dans nos sociétés européennes ?

Anne Chutczer : Garantir et mieux faire connaître les droits des enfants, en particulier le droit à leur propre protection, dont bénéficient tous les enfants et tous les adolescents citoyens ou résidents de l’Union européenne, sont des objectifs communs à l’Union européenne et à ses États membres.

En effet, pouvoir dire : "La protection, j’y ai droit !" et être ensuite entendu, c’est pour un jeune non seulement mener un combat personnel de tous les jours, mais aussi affirmer une valeur fondamentale de l’Europe, valeur qui est d’ailleurs inscrite dans l’article 24 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne.

Cette initiative est d’autant plus appropriée qu’elle s’inscrit dans la politique de la Commission européenne de défense de tous les droits et dans sa volonté d’intégrer ce principe dans toutes ses politiques internes et externes.