Un an après la première intervention de l’Union européenne et du Fonds monétaire international, la note attribuée à la dette de la Grèce par les principales agences de notation est inférieure à celle de l’Équateur, du Pakistan et de la Jamaïque. « La dette grecque à long terme est considérée par les deux agences comme hautement spéculative » expliquent les sénateurs Simon Sutour (Soc, Gard) et Jean-François Humbert (UMP, Doubs), dans leur rapport d’information sur La crise économique et financière en Grèce.
Le pays se trouve toujours confronté à des problèmes de financement. Son endettement et l’absence de résultats tangibles dans sa tentative de réduction de ses déficits devraient ainsi empêcher toute possibilité de revenir sur les marchés financiers l’année prochaine. Le plan d’aide international prévoyait pourtant un tel retour en 2012, mais les taux d’intérêts pratiqués sur les marchés pour permettre au pays d’emprunter sont trop élevés. « Fin mai, les taux à dix ans avoisinaient les 17 %. Un an après le plan de sauvetage, les investisseurs estimaient l’écart entre les obligations allemandes et grecques à 1 253 points de base (12,53 %) » précise le rapport.
L’émergence d’un véritable fédéralisme européen ?
Des conditions de financement jugées « scandaleuses » par Catherine Tasca, sénatrice des Yvelines (Soc) : « Comment peut-on tolérer des taux à 10 ans atteignant 17 %. Face à de tels chiffres, l’Union européenne se doit de réagir et prêter à des taux quasi symboliques. » Pour la vice-présidente du Sénat « c’est la construction européenne qui est en cause ».
« La solution à ces difficultés tient sans doute à l’émergence d’un véritable fédéralisme économique européen » a affirmé Pierre Bernard-Reymond (UMP, Hautes-Alpes).
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