JE Lille : Pourquoi êtes-vous candidat aux élections européennes ?
Olivier Henno : Depuis l’origine, je me suis engagé en politique d’abord au CDS dirigé par Jean LECANUET en 1982 car je souhaitais défendre un idéal européen. J’ai d’ailleurs été membre du Mouvement Européen Nord. La vie politique a fait que je suis devenu maire de Saint-André puis conseiller général et vice président de la Communauté Urbaine. Je conserve cet idéal européen. C’est pour moi un retour aux sources.
JE Lille : Les Jeunes Européens défendent une vision fédéraliste de l’Europe. Adhérez-vous à cette vision ?
O.H : Je partage l’idéal d’une Europe fédéraliste à long terme et je suis en effet convaincu qu’il faut plus de communautaire et moins d’intergouvernemental. C’est aussi une responsabilité pour nous français qui sommes et avons été avec l’Allemagne les moteurs de cette construction européenne. Il faut rassurer en permanence sur les bienfaits de la construction européenne.
Le MODEM est le parti idéal de ce point de vue puisque c’est le seul parti qui n’hésite pas à assumer l’héritage des Pères Fondateurs tels que Jean Monnet ou Robert Schuman tout en proposant de continuer à avancer et à construire une nouvelle Europe.
JE Lille : Quel est votre avis sur le traité de Lisbonne ? Est-ce le bon moyen d’arriver à la construction européenne ?
O.H : La difficulté est que le traité de Nice a été bâclé. On a négocié un accord imparfait dans l’urgence en situation de cohabitation française (Jospin, Chirac).
Tout ce qu’on fait aujourd’hui a pour but de rattraper le « funeste » traité de Nice. On n’a pas préparé les conditions de fonctionner à 27.
Le traité de Lisbonne bien qu’imparfait va dans le bon sens car il permettrait (permettra) de parler d’une seule voix, d’avoir une présidence stable et identifiable (de ce point de vue, la crise gouvernementale en République Tchèque est symptomatique). Il faut donc ratifier de traité.
JE Lille : De manière générale, comment l’Europe doit-elle fonctionner ?
O.H : L’important est que l’Europe avance. Je suis partisan des groupes d’avant-garde qui rassembleraient une partie des 27 autour de politiques claires et communes notamment dans la gouvernance économique dans la zone euro. Pour donner du crédit à l’Europe, il faut parler d’Europe communautaire et lancer des projets, même à quelques uns comme ce fut le car pour la circulation des personnes ou pour l’Euro.
JE Lille : Quelles sont les difficultés suscitées par l’élection européenne ?
O.H : Dans les autre élections, le travail principal du candidat est de démontrer les avantages de sa candidature ou de son parti par rapport aux autres.
Pour l’élection européenne, il faut non seulement réaliser ce travail de conviction, mais de plus convaincre de l’intérêt des élections européennes. Pour mobiliser les électeurs, sans doute devrions nous nous diriger vers des listes européennes qui donneraient tout leur sens à cette élections mais nous devons aussi expliquer aux électeurs que l’Europe n’est pas un frein mais un moteur de développement. Je suis convaincu que nous devons avec les citoyens européens profiter de ce moment démocratique pour construire ensemble un nouveau rêve européen.
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