Faire l’Europe politique et sociale

Contribution thématique au congrès de Reims du Parti Socialiste des 14-15-16 Novembre 2008

, par Fabien Chevalier

Faire l'Europe politique et sociale

Les membres du Parti Socialiste peuvent déposer des contributions pour le Congrès de Reims de novembre 2008. Le 7 juillet, c’était le tour des contributions thématiques, notamment sur l’Europe. Pour ouvrir le débat, Taurillon a décidé de publier cette contribution qui est signée notamment par des représentants des trois grosses écuries en course pour le poste de 1er Secrétaire du PS : Pierre Moscovici (les Reconstructeurs), Elisabeth Guigou (soutien de Bertrand Delanoë) et Jean-Pierre Mignard (soutien de Ségolène Royal).

L’Europe traverse une crise majeure, elle ne fait plus l’objet d’aucun dessein politique.

Son affaiblissement, pourtant, signifie un désordre accru de la mondialisation avec des conséquences néfastes pour les plus faibles. Cela n’est pas acceptable. Nous, socialistes, devons inventer un nouveau projet européen pour éviter que l’Union européenne ne dissolve sa fragile exception sociale dans une grande zone d’échanges dérégulés.

Pour cela, nous devons associer la dimension européenne à chacune de nos réflexions et de nos actions. Il nous faut également consolider le camp du Progrès en Europe, afin que celui-ci s’oppose à un autre, conservateur.

Ainsi, nous avons la charge de politiser le débat à l’échelle de l’Europe pour éviter qu’un consensus technique et sans ambition s’empare de chacune des décisions de l’Union. Pour qu’une Europe politique voie le jour, il faut un espace public européen et donc un terrain supra national de confrontations des projets politiques.

Faire l’Europe politique et sociale

Pour la quatrième fois depuis le début du siècle, un référendum sur un traité réformant les institutions européennes se conclut par un « non ». L’Irlande, déjà, avait rejeté le traité de Nice en 2001, la France et les Pays-Bas avaient refusé le traité constitutionnel en 2005. Qu’on les trouve justifiés ou non – pour notre part nous les regrettons – ces choix démocratiques traduisent la distance, le divorce entre l’Europe et les Européens. Disons-le sans fard : l’Europe traverse une crise majeure, la plus grave depuis le début de la construction européenne. Elle ne fait plus l’objet d’aucun dessein politique. Son affaiblissement, pourtant, signifie un désordre accru de la mondialisation, des conséquences dramatiques pour les pays les plus pauvres, les équilibres humains, économiques, sociaux et écologiques de la planète. Nous, socialistes, avons d’urgence à inventer un nouveau projet européen pour éviter que l’Union ne dissolve sa fragile exception sociale dans une grande zone dérégulée de libre échange. L’Union européenne est plus que jamais nécessaire pour défendre nos valeurs et offrir à un monde instable et dangereux un modèle de développement solidaire.

Ressusciter la dernière utopie politique requiert d’européaniser tous nos habitus militants. L’Europe n’est ni un sujet à part, bon pour les seuls cours d’éducation civique ou les jumelages pour certains folklorisés, ni le paravent commode de nos propres turpitudes. Il fut un temps où les socialistes français savaient porter haut l’ambition européenne. Depuis, que s’est-il passé ? C’est comme si nous avions été chiraquisés de l’intérieur ! De grâce, cessons d’exiger à Bruxelles une hausse du prix du blé pour promettre à Paris une baisse du prix du pain. Les épreuves du pouvoir que nous avons traversé nous confortent dans l’idée qu’il faut mener en cohérence et en transparence le programme de gouvernement en France et en Europe. Faire de l’Union européenne un bouc-émissaire arrangeant, c’est nous condamner à nombre de désillusions électorales à venir et, surtout, à élargir la crise de légitimité du politique dans notre pays. Cette duplicité n’est plus admissible.

La prétendue obsolescence d’une pensée socialiste ne vient sûrement pas de ses valeurs mais de son champ de pertinence national. La liberté dans l’égalité n’est plus pensable ailleurs que dans le cadre européen, ou au-delà encore, sauf à sombrer dans la démagogie. Européaniser la pensée politique, c’est se défaire d’une conception spécialisée de l’Union européenne. Européaniser la pensée politique, ce n’est pas que parler d’agriculture, de qualité de l’eau, de recherche, d’Airbus ou de Galiléo sous prétexte que ce seraient-là des domaines de compétence communautaire. Européaniser la pensée politique, c’est au contraire associer la dimension européenne à chacun des attendus du débat public et des priorités politiques et permettre que les ambitions communautaires se concrétisent jusque dans notre quotidien. C’est désormais l’unique antidote sérieux à la grande transformation des économies et des sociétés.

La construction européenne ne sera crédible en Europe qu’à la condition de démontrer très concrètement aux citoyens que leur existence est meilleure avec l’Europe que sans et que cela se voit. Européaniser la pensée politique, c’est surtout, et c’est ce qui fera difficulté en France, quitter les habits de l’idéologie pour épouser ceux d’un réformisme de gauche qui assume l’économie sociale de marché.

Car nous nous devons d’imaginer une autre Europe politique. Avec toutes les autres formations social-démocrates et syndicales, les socialistes français ont, plus que jamais, vocation à contribuer à ce que s’édifie une Europe démocratique et sociale. On chicanera volontiers que l’Europe politique existe déjà. Celle des conférences intergouvernementales et des institutions communautaires. Nous, socialistes, avons à lui ajouter l’Europe de la politique. Cette Europe-là se décline dans le débat des citoyens, dans leur mobilisation critique, dans leurs résistances chaque fois que la marchandisation grignote le volontarisme humaniste. L’Europe donne aujourd’hui le sentiment qu’il n’y a pas d’alternative possible à la politique menée et encouragée par les enragés de la déréglementation. Cela ne nous rappelle que trop le fameux et funeste "There is no alternative" de Mme Thatcher.   Et c’est au fond le cœur des reproches adressés à la "technocratie bruxelloise" : ne rien inventer, ne rien rêver, pas même espérer, seulement arranger. C’est un paradoxe sans doute, mais pour réunir, l’Europe doit maintenant diviser. Unis ici, les socialistes ont pour tâche de mettre le conflit des idées au cœur de la construction européenne.   A l’échelon des institutions européennes, les socialistes mettront davantage en évidence les clivages fondateurs des sociétés modernes, même si, heureusement, ils n’en reprendront pas toutes les caractéristiques nationales. A l’échelon européen aussi, il doit exister une possibilité d’alternance politique, des lignes traçant le périmètre de philosophies politiques concurrentes. Bâtissons, au-delà des frontières étroitement nationales, un camp du Progrès, et nous verrons s’en distinguer un autre, fait d’ordre et de conservatisme. L’alternance est le signe d’une démocratie en bonne santé. Nous prônons donc la possibilité d’alternances au niveau communautaire parce que nous, socialistes, voulons que l’Europe soit une société laïque de droit, de liberté, d’égalité et de solidarité.   Certes, on objectera que la démocratie européenne doit rassembler des pays gouvernés aussi bien par la gauche que par la droite. On ajoutera, à raison, qu’être "de gauche" ou "de droite" recouvre des réalités différentes selon l’Etat auquel on se réfère. Enfin, on conclura, pour permettre l’alternance politique, à la nécessité de vrais partis politiques européens, avec une cohérence idéologique, ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui.

Et pourtant, n’observe-t-on pas ici et là les prémices d’une véritable politisation de l’Europe ? Ne doit-on pas saluer avec force la volonté du Parti Socialiste Européen d’élaborer une plate-forme électorale commune pour tous ses partis membres en vue des élections au Parlement européen de juin 2009 ? Les euro-manifestations organisées par la Confédération Européenne des Syndicats ne traduisent-elles pas l’existence de préoccupations et de revendications communes à l’ensemble des salariés européens quel que soit leur Etat d’origine ? Quelle conscience les militants socialistes en ont-ils ? Une Europe politique et sociale est plus que jamais nécessaire dans le contexte de la mondialisation afin de défendre nos valeurs humanistes et notre modèle de développement solidaire.   Le traité de Lisbonne n’est pas la panacée, il n’est pas parfait, il est trop complexe, mal rédigé, il ne prend pas en compte les symboles de l’Union, il aurait pu et dû être plus ambitieux. Mais beaucoup de ses dispositions méritent d’être conservées. Si elles le sont, le traité de Lisbonne entre en application, le Parlement européen investira le Président de la Commission européenne sur proposition du Conseil européen en tenant compte des résultats aux élections du Parlement. Ce qui peut sembler une évidence fournirait une légitimité démocratique plus grande au Président de la Commission. Démocratisation et politisation étant les deux faces de la même pièce (d’Euro bien sûr), cela permettra également de politiser davantage les élections européennes.

En effet, comment les chefs d’Etat pourraient-il justifier la nomination d’un Président de la Commission "de droite" si la majorité du Parlement est "de gauche" ? Pareillement en ce qui concerne la nomination des commissaires pour les secteurs les plus sensibles. Dorénavant, et même si la composition de la future Commission européenne devrait s’inspirer du principe de la formule magique suisse, les citoyens, par leur vote, pourront peser sur la coloration politique de l’institution censée représenter l’intérêt général de l’Union européenne.    Si l’Europe a su emprunter à ses pères fondateurs un art consommé du consensus, force est de constater que celui-ci secrète aussi aujourd’hui une bonne part de l’euroscepticisme. Or, c’est désormais une erreur de confondre le consensus qui ne fait pas de politique et le compromis, indispensable, qui en fait. Nous invitons les socialistes français, nos camarades, à se faire les artisans du compromis, pour la réforme, et laisser aux démocrates-chrétiens les tentations du consensus désormais obsolète.   La pratique du compromis, celle aussi du dialogue entre les partenaires sociaux et avec la société civile organisée, constituent le régime routinier et heureusement apaisé des démocraties libérales. Les socialistes ne confondent pas le réformisme et le pragmatisme sans ambition, tout simplement parce que le réformisme social-démocrate, que nous revendiquons, conserve pour horizon l’idéal d’une société d’égaux émancipés et ne se contente pas d’une gouvernance gestionnaire incapable d’imaginer les nouvelles formes de la régulation des économies. Le réformisme n’est ni la compromission ni la lâcheté : sachons qui nous sommes, nous socialistes européens, déterminons ce que nous voulons faire et examinons ce que, dans l’immédiat, nous pourrons faire, sans pour autant nous laisser endormir par les bonimenteurs de la prudence toujours et partout. L’Europe doit être l’occasion de refaire de la politique. C’est cette Europe de la politique que nous, socialistes, devons refonder et nous refonder avec elle.

Cette contribution thématique n’est le produit d’aucun courant du Parti socialiste. Elle n’est que le fruit des réflexions libres et personnelles de deux militants. Premiers signataires (par ordre alphabétique) : 1) Yohann ABIVEN (co-auteur) 2) Fabien CHEVALIER (co-auteur) 3) Elisabeth GUIGOU 4) Jean-Pierre MIGNARD 5) Pierre MOSCOVICI

Illustration : logo du Parti Socialiste.

Liste complète des signataires au 27 juin 2008 :
 Denise ABBES, section Paris 14ème – Petit Montrouge
 Yohann ABIVEN, section Jean-Jaurès (Rennes-Centre), secrétaire général de Sauvons l’Europe
 Klervie BOCHÉ, section Paris 14ème – Petit Montrouge
 François BONTEMS, section Paris 14ème – Petit Montrouge
 Frédéric BOURCIER, Premier secrétaire fédéral d’Ille-et-Vilaine, adjoint au maire de Rennes en charge de l’urbanisme et de l’aménagement
 Olivier BRUNET, section de Bruxelles, fonctionnaire européen
 Fabien CHEVALIER, section Paris 14ème – Petit Montrouge, président de Sauvons l’Europe – Collectif Ile-de-France
 Matthias FEKL, adjoint au maire de Marmande en charge des finances
 Claire GUIDI, conseillère déléguée du 4ème arrondissement de Paris
 Elisabeth GUIGOU, députée, ancienne ministre
 Aleksander GLOGOWSKI, conseiller fédéral – Paris
 Elisabeth GUY-DUBOIS, conseillère déléguée du 14ème arrondissement de Paris
 Catherine GUY-QUINT, députée européenne
 Matthieu HORNUNG, section de Bruxelles, fonctionnaire du groupe PSE au Comité des régions
 Bettina LAVILLE, déléguée nationale, présidente de Convictions
 Valéry-Xavier LENTZ, section Paris 14ème – Petit Montrouge
 David LE ROUX, section de Saint-Brieuc
 Diego MELCHIOR, section Science Po. Paris
 Jean-Pierre MIGNARD, délégué national auprès du Premier secrétaire
 Carlos MORET, section Paris 14ème – Petit Montrouge
 Pierre MOSCOVICI, député, ancien ministre
 Michel OTTAWAY, section Paris 10ème, membre de la commission fédérale Europe
 Olivia POLSKI, conseillère de Paris, adjointe au maire du 14ème arrondissement en charge des secteurs scolaires et périscolaires
 Emmanuel ROZENBLUM, section Paris 14ème – Petit Montrouge
 Camille SPIRE, secrétaire de la section Science Po. Paris
 Alain VERGER, fédération de Loire-Atlantique

Mots-clés
Vos commentaires
  • Le 8 juillet 2008 à 09:53, par arturh En réponse à : Faire l’Europe politique et sociale

    Camarades, encore un effort si vous voulez être vraiment démocrates.

  • Le 8 juillet 2008 à 11:18, par arturh En réponse à : Faire l’Europe politique et sociale

    J’en profite également pour attirer l’attention sur le paragraphe qui commence, évidemment, par « Car nous nous devons d’imaginer une autre Europe politique.... ».

    Parce qu’entre les lignes, il n’est pas besoin de beaucoup d’imagination pour comprendre que cette tendance politique a un nom, l’aspiration à la Démocratie, avec une majuscule, comme dans l’expression qui cherche à la qualifier un peu plus loin de « un camp du Progrès ».

    Preuve, si besoin était, du mal qu’a la gauche en UE, en particulier en France, avec la Démocratie.

  • Le 9 juillet 2008 à 01:34, par max En réponse à : Faire l’Europe politique et sociale

    Intéressant tout ça !!!

  • Le 9 juillet 2008 à 08:52, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : Faire l’Europe politique et sociale

    Pour information, il existe un site rassemblant toutes les contributions thématiques, dont plusieurs concernent les questions européennes.

    IL reste à ce que quelqu’un prenne son courage à deux mains et rédige une synthèse des contributions générales du point de vue européen...

  • Le 9 juillet 2008 à 15:57, par Fabien CHEVALIER En réponse à : Faire l’Europe politique et sociale

    Martine ROURE, vice-présidente du Parlement européen signe également la contribution.

  • Le 10 juillet 2008 à 18:40, par ? En réponse à : Faire l’Europe politique et sociale

    Que de belles paroles, quel texte magnifique ! Il pourrait être proposé en sujet de commentaire au baccalauréat !

    Mais quelle utopie ! L’Europe sociale ? On en parle depuis 20 ans !

    C’est le discours convenu d’avance d’une gauche socialiste qui n’a plus d’ambition que de rêver à de belles utopies !

    La gauche française essaie encore de nous faire croire qu’un jour, notre beau modèle social prévaudra en Europe ! Qui y croit encore ? Qui veut d’une « Europe sociale » ? La Grande Bretagne ? Les états de l’ex bloc soviétique ? L’Irlande qui a en partie rejeté un traité de Lisbonne jugé « trop social » ?

    La France, et l’idée qu’elle se faisait de l’Europe depuis les années 80 (avec laquelle le traité de Maastricht nous a été vendu), est désormais minoritaire et le sera pour longtemps...

    C’est d’ailleurs à mon sens l’explication profonde du NON français en 2005.

    Les français ont compris que le modèle qu’ils avaient bâti depuis 1945 (avec ses inconvénients, mais aussi ses avantages ) était loin d’avoir les faveurs d’états européens qui lorgnent plutôt la réussite financière de la Grande Bretagne et de l’Amérique Reagano- thatchériennes.

    C’est pour cela qu’au delà de la belle réthorique, ce texte sonne creux comme cette Europe Sociale qui n’est qu’un slogan destiné à un électorat qui n’est plus dupe.

  • Le 10 juillet 2008 à 19:57, par Fabien Cazenave En réponse à : Faire l’Europe politique et sociale

    Cher anonyme, pensez à signer la prochaine fois pour être sûr que votre commentaire soit publié.

    Le discours de Nicolas Sarkozy, expliquant que le « social », c’est du domaine de l’Etat national et que ce n’est pas de la compétence de l’Europe, devrait vous plaire, non ?

    D’ailleurs, on s’aperçoit que dire qu’il y a des choses du domaine de l’Etat national et d’autres du doaine européen permettrait enfin de présenter l’Europe non comme une « France en plus grand » mais bien comme un nouveau niveau qui permettrait d’avancer mieux sur des dossiers qui demandent une action macro-économique par exemple.

  • Le 10 juillet 2008 à 21:30, par valery En réponse à : Faire l’Europe politique et sociale

    Faire l’Europe sociale ce n’est pas imposer les pratiques d’État-providence de 1945 auquel même notre pays a renoncé. Le Parti socialiste a heureusement évolué et est sorti de l’archaïsme hérité de la pensée marxiste avec la dernière déclaration de principe largement adopté par ses adhérents il y a quelques semaines.

    L’Europe sociale existe déjà, même si l(’on en ressent les progrès que dans les pays les moins avancés dans ce domaine, à travers des normes qui sont dans ces pays un progrès. Ce qu’il faut aujourd’hui c’est avant tout accentuer la prise en compte de cette préoccupation dans les politiques européennes.

    La condition préalable à une telle évolution est une victoire de la gauche démocratique lors des prochaines élections européennes. Tant que les citoyens donneront un poids plus important à la droite, c’est une politique de droite qui sera hélas menée.

  • Le 11 juillet 2008 à 17:56, par Nicolas En réponse à : Faire l’Europe politique et sociale

    D’ailleurs, on s’aperçoit que dire qu’il y a des choses du domaine de l’Etat national et d’autres du domaine européen permettrait enfin de présenter l’Europe non comme une « France en plus grand » mais bien comme un nouveau niveau qui permettrait d’avancer mieux sur des dossiers qui demandent une action macro-économique par (…)

    — > Dans ce cas pourquoi ceux qui nous gouvernent s’obstinent t-ils à toujours ajouter des compétences à l’Europe ? Pourquoi ne pas recentrer l’Europe sur les sujets où elle peut être utile ? Exemple anodin certes mais typique de la vision actuelle de la construction européenne : en quoi les langues régionales intéressent-elles l’Europe ?

    — > Pourquoi la gestion de certains dossiers ne serait pas confiée aux états intéressés : il paraît aberrant que la Rep Tchèque ou la Slovaquie qui n’ont pas de débouché maritime, et donc pas de flotte de pêche participent aux décisions sur les quotas de pêche.... il peuvent à la rigueur donner leur avis, mais pour le reste...

  • Le 11 juillet 2008 à 18:12, par Nicolas En réponse à : Faire l’Europe politique et sociale

    Je ne vois pas comment dans la mondialisation faire du social même « social démocrate »... ce terme est pour moi un mot qui ne signifie rien... autant annoncer un vrai libéralisme, que l’on sache ou l’on va et que l’on se batte comme le reste de la planète au lieu de se cramponner à l’idée hypothétique d’une Europe Sociale... Cela ne m’amuse pas mais on n’a plus le choix.

    Quant au sytème politico-économique hérité du CNR, que vous jugez « marxisant », je trouve que vous jetez un peu trop rapidement bébé avec l’eau du bain...

    Vous êtes bien content d’avoir la Sécu ? Le monopole d’EDF-GDF n’était pas si mal, non ?(dire que l’on a mis en place des tarifs réglementés, pour protéger le consommateur ... de la libéralisation voulue par Bruxelles.... et qui était elle-même censée faire baisser les prix, quelle arnaque !)

    Tout cela vous savez à qui vous le devez ? Sans doute un peu au PCF, mais beaucoup à quelqu’un d’autre qui n’était pas forcément de gauche.

Vos commentaires
modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?

Pour afficher votre trombine avec votre message, enregistrez-la d’abord sur gravatar.com (gratuit et indolore) et n’oubliez pas d’indiquer votre adresse e-mail ici.

Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Suivre les commentaires : RSS 2.0 | Atom