Géopolitique

Fédéralisme : y a-t-il une réticence britannique ?

Apporter une réponse nuancée à une question plus complexe qu’il n’y paraît…

, par Ronan Blaise

Fédéralisme : y a-t-il une réticence britannique ?

En nous focalisant sur l’euroscepticisme britannique des temps contemporains (tel qu’il s’exprime, en tout cas, dans certaines feuilles outrancières de la presse populaire d’outre-Manche, journaux aux propos excessifs…), on pourrait a priori imaginer que les Britanniques sont profondément hostiles aux thématiques fédéralistes.

En réalité, on pourrait très légitimement fortement en douter : tant sont en fait nombreuses les expériences historiques - qu’on puisse peu ou prou qualifier de ’’fédéralistes’’ - auxquelles ces britanniques se sont prêtés lors du siècle passé. Tant sont également nombreux les écrits fondateurs de la pensée fédéraliste issus des traditions politiques anglo-saxonnes (américaine comme britannique).

Autant d’expressions d’un fédéralisme ’’britannique’’ au départ conçu pour défendre l’unité de l’Empire face aux menaces extérieures (ou pour en préserver l’unité, dans la diversité...) et pour défendre le modèle démocratique et le système politique dit ’’de Westminster’’ face aux tyrannies du XXe siècle ; mais - comme on va le voir, rapidement ci-dessous - pas seulement...

Fédéraliser l’Empire britannique pour en assurer la pérénité :

Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, l’option ’’fédérale’’ a souvent été perçue dans le monde anglo-saxon (et singulièrement dans l’espace britannique) - dès l’époque victorienne - comme un choix tout à fait ’’raisonnable’’ à effectuer pour assurer la cohésion et la pérennité de l’Empire britannique. Une option en tout cas défendue par des esprits brillants tels les intellectuels (et diplomates) Lord Lothian et Lord Lionel Curtis.

Là, il s’agissait surtout de fédéraliser les territoires disparates de l’Empire britannique en des ensemble régionaux cohérents élevés au rang de ’’Dominions’’ autonomes - puis indépendants - dans le cadre de l’Empire [1] avant d’en assurer le regroupement - au niveau ’’global’’ et ’’international’’- sous l’autorité du souverain britannique.

Soit l’actuel « Commonwealth of (british) nations », officiellement fondé à la fin du XIXe siècle (en 1884) puis formellement structuré dans l’entre-deux guerres (notamment à l’occasion de la célèbre « Conférence impériale » de Westminster, en 1931) [2]. Un « Commonwealth britannique » qui reste là une libre association d’États souverains (libres et égaux) unis par leurs seuls intérêts communs (mais par aucun traité formel), sous la présidence informelle - mais tacitement et unanimement reconnue - de la monarchie britannique [3].

Et l’on se rappellera que c’est même, à la fin de la seconde guerre mondiale, grâce à l’annonce anticipée de la ’’refondation-consolidation’’ de ce « Commonwealth of (british) Nations » que Sir Winston Churchill aura finalement accepté l’indépendance - puis la partition - de l’Empire des Indes (sous réserve que ces nouveaux États indépendants adhèrent effectivement au Commonwealth : seule option politique permettant alors de ’’sauver l’Empire’’…) [4].

De même, on notera que, en cette fin du XXe siècle et plus singulièrement encore depuis la fin des années 1970, c’est l’option politique de la ’’dévolution’’ (forme de ’’fédéralisation-décentralisation’’ à la britannique) qui a été retenue pour tenter d’assurer l’unité politique de l’archipel britannique tout en respectant sa diversité culturelle, donner l’autonomie interne à l’Ecosse (et au pays de Galles), mettre un terme pacifique au conflit nord-irlandais et révitaliser ainsi, économiquement, l’espace inter-celtique.

Fondements idéologiques du fédéralisme ’’britannique’’

Des anglo-saxons en général (et britanniques, en particulier), on a beau jeu de dire qu’ils sont de grands pragmatiques. Ne s’engageant dans le processus européen que dans la mesure où ils sont vraiment sûrs pour eux-mêmes que le jeu en vaudra bien la chandelle.

Néanmoins, cet intérêt indéniable pour une certaine forme de ’’fédéralisme’’ à la britannique (souvent de sensibilité mondialiste) n’est tout de même pas dépourvue d’une certaine dimension idéologique, sinon religieuse et pacifique, dans le sens le plus ouvert et le plus noble de ces expressions.

C’est ainsi, à travers l’oeuvre de Lionel Curtis et de Philip Kerr (sans doute plus connu sous le nom de Lord Lothian) en faveur d’un certain fédéralisme mondial toute une sensibilité religieuse prométhéenne et quasi messianique qui s’exprime : ici, il s’agit ni plus ni moins que de préparer la mise en place pacifique du ’’Royaume de Dieu sur terre’’ (sic) dans l’exemplarité des nations, dans le respect du Droit et par le perfectionnement individuel des hommes, des peuples et des États [5].

Lionel Curtis et Philip Kerr : deux personnalités issues de l’Université d’Oxford qui - en ce début du XXe siècle, dans le cadre du « Round Table Movement » - avaient toutes deux participé à la mise en place de la fédération sud-africaine, ensemble travaillé sur le projet de « Home rule » irlandais, ainsi que sur la réforme des institutions de l’Empire des Indes. Oeuvrant ainsi à (et militant pour...) la transformation de l’Empire britannique en une fédération.

Lionel Curtis & le fédéralisme mondial

Les travaux de Lionel Curtis ont ainsi donné lieu à de nombreux ouvrages parmi lesquels il convient de citer les oeuvres majeures suivantes : « Civitas Dei » (1934 et 1937), « The Commonwealth of Nations » (1916), « World War - its Cause and Cure » (1945) et ses trois essais « Decision » (1941), « Action » (1942), « Faith & Works » (1943).

Pour Lionel Curtis, le Commonwealth et les autres pays anglophones (et leurs alliés en Europe) avaient, dès le début des années 1920, le devoir de s’intégrer au sein d’une fédération, premier pas vers l’unification mondiale. Attentif à l’évolution de la situation internationale durant l’entre-deux-guerres, il résume les faits en ces termes :

« En 1914, le Commonwealth n’a pu prévenir le déclenchement de la guerre mondiale. En 1919, une Ligue (la Société des Nations) fut établie sur le même modèle coopératif que le Commonwealth. En 1939, il était clair que ces deux organisations avaient totalement échoué dans leurs efforts pour empêcher le déclenchement d’une guerre encore plus horrible. » [6]

« Influencer ne veut pas dire gouverner. J’ai souvent employé ces termes historiques en réponse à ces gouvernants aveuglés qui ont fait croire au monde que les problèmes internationaux ne sauraient être résolus que par la coopération, et qui ont ainsi contribué à mettre le monde en ruines. » [7].

« À la fin de la première guerre mondiale, l’opinion publique a été aveuglée par cette idée unique : la Société des Nations, la croyance que la paix du monde pouvait reposer sur des traités entre des États souverains... Au moment de la seconde guerre mondiale, l’opinion publique se laisse encore tromper par cette même idée. Et ce principe conduira aux mêmes malheurs. Et ce, peut-être même, en une seule génération » [8].

Pour Lord Lothian, « le Pacifisme ne suffit pas » :

Pareillement, Lord Lothian [9] se fait le promoteur d’un nouvel ordre mondial, fédéral, pour assurer une paix mondiale alors en grand danger dans un contexte brûlant d’anarchie internationale et de montée des nationalismes où, à l’évidence, « Le pacifisme ne suffit pas » :

« La prétention de désarmer le monde alors qu’il est justement fondé sur les armes, sans éliminer le pouvoir des États de s’armer, est vaine. C’est seulement le dépassement du système politique international en tant que système de pouvoirs souverains, exclusifs et armés qui fera en sorte que l’état de paix « négatif » (c’est-à-dire l’absence temporaire de guerre...), deviendra une paix « positive » (c’est-à-dire cet état de la société dans lequel les controverses politiques, économiques et sociales sont réglées par des moyens constitutionnels, sous le règne de la loi) ».

« L’exigence de substituer le règne de la loi à celui de la force est d’autant plus pressante que le développement des forces productives a engendre un système mondial toujours plus caractérisé par des rapports interdépendance accroissant ainsi la sphère de la politique internationale et, en conséquence, la pression de l’anarchie, du désordre et de l’autoritarisme. »

« La possibilité de penser et de projeter l’avenir est donc liée à la possibilité de contrôler les rapports entre les États, en se représentant les relations internationales comme un processus fait par les hommes et soumis ä leurs choix. »

« Dans le cas contraire, les conflits entre États devraient être considérés comme une donnée intangible et la politique internationale, avec ses traits caractéristiques constituées par la guerre, les rapports de force et la répartition inégale du pouvoir dans le monde, échappant au contrôle de l’Homme et, par conséquent, il serait seulement possible de connaître ce qui est arrivé mais pas de projeter ce qu’il serait bon qu’il advienne. »

Bref, pour Lord Lothian, le seul projet politique qui puisse permettre d’affronter de manière positive les problèmes mondiaux (et de réaliser la paix dans le monde d’une manière définitive et irréversible...) est la création d’un État mondial qui, en tant que tel, soustrairait les États au jeu aveugle des rapports de force, sans effacer leurs individualités. Et, d’une manière ou d’une autre, ces écrits allaient faire école...

Le cas exemplaire de Sir Winston Churchill :

De Sir Winston Churchill, forte personnalité du XXe siècle, nous gardons en mémoire les légendaires cigares, le V de la victoire, sa résistance au nazisme sous le blitz, son amour pour la Royal Navy, sa forte propension pour l’alcool et son inflexible volonté. Nous n’oublions pas non plus sa farouche volonté de défendre l’intégrité de l’Empire britannique et quelques monumentales erreurs (notamment aux Dardanelles, pendant la première guerre mondiale, en 1915…).

On sait également qu’il fut présent au fameux « Congrès (fondateur et européen) de la Haye » de 1948 après avoir prononcé [10] un fameux et retentissant discours en faveur de futurs États-Unis d’Europe… mais d’une Europe qui se construirait là sans le Royaume-Uni, davantage tenté par le ’’grand large’’. Il est vrai que les Britanniques, quitte à envisager quelque ’’mariage’’ supranational, envisageaient visiblement surtout de se rapprocher de leurs ’’cousins’’ américains d’outre-Atlantique…

Cela dit, on a cependant oublié que le ’’vieux lion’’ ne crachait certes pas sur les modalités d’une éventuelle intégration fédérale entre la métropole britannique et ses anciennes colonies d’Outre-Atlantique : entre ’’anglophones’’ donc, aux affinités culturelles affirmées et de même sensibilité.

Tel est le sens de cette « English Speeking Association » envisagée par Churchill dès les années 1930 [11] : une grande puissance pacifique restant à construire pour équilibrer le monde et en assurer la paix. Tout un programme… dont les réalisations les plus évidentes furent la signature de la Charte de l’Atlantique (en août 1941), l’entrée en guerre des États-Unis contre l’Axe (en décembre 1941) ainsi que la création de l’Alliance atlantique et de l’OTAN (en 1949). Trois événements qui marquèrent le XXe siècle et permirent d’assurer la survie de la démocratie dans les tumultes de cette époque.

Fédéraliser les démocraties pour en assurer la survie :

Ainsi, à mesure que le XXe siècle avançait et que les menaces politiques se précisaient contre la Démocratie (avec la naissance des tyrannies fascistes, national-socialistes puis communistes…) il ne s’agissait plus seulement d’essayer de sauvegarder l’unité de l’Empire britannique mais également d’essayer d’assurer la survie des démocraties dans un monde parfois hostile.

Pour ce faire, certains envisagèrent donc de construire - dans le cadre de modalités fédérales - une grande puissance pacifique afin d’équilibrer le monde et pour défendre la démocratie menacée.

Tels furent en tout cas les buts poursuivis par tous ces britanniques ou nord-américains des États-Unis qui se firent alors les ardents promoteurs de projets géopolitiques tels « l’Union franco-britannique » (envisagée contre l’Allemagne nazie) [12] [13], les « Nations Unies » (mises en place contre l’Axe) [14] ou encore « l’Alliance atlantique », constituée pour faire pièce à l’impérialisme communiste et soviétique... [15].

« Nations unies », « Plan Marshall » (i. e : « European recovery plan ») et « Alliance atlantique » : autant de projets politiques d’organisation internationales (voire supranationales), autant de réalisations pratiques qui allaient servir de modèles pour tenter de garantir la paix en Europe et dans le monde, reconstruire l’Europe dévastée par la seconde guerre mondiale, voire réorganiser le paysage politique international dans la seconde moitiée du XXe siècle.

A l’examen de toutes ces expériences passées on pourra donc fort bien admettre que - pour nos amis anglo-saxons et voisins britanniques, au combien pragmatiques (ou en tout cas pour tous ceux d’entre eux qui ne sont pas des nationalistes avoués...) - contrairement aux apparences, ce n’est sans doute pas le ’’fédéralisme’’ en tant que tel qui les inquiête vraiment le plus dans l’actuel projet européen...

En revanche, on ne voit que trop bien ce qui les dérange effectivement dans le projet européen tel qu’il est actuellement mené : le manque de démocratie et le manque de transparence de son actuel dispositif institutionnel. Et, dans le fond, n’est-ce pas finalement la même critique qu’en font également les militants fédéralistes ?!

- Illustration :

Le visuel d’ouverture de cet article est la drapeau du « Commonwealth of (british) nations » : association internationale regroupant aujourd’hui de nombreux Etats de l’ancien Empire britannique...

- Sources :

De nombreux documents et de nombreuses citations mentionné(e)s dans cet article sont disponibles sur le (très riche) site internet « La pensée fédéraliste ».

Notes

[1Exemples : fédérations d’Afrique du sud (ou actuelle RSA), d’Australie, d’Amérique du Nord britannique (ou Canada) ; fédérations des Indes (Union indienne et Pakistan d’aujourd’hui), des Antilles britanniques, des Emirats arabes du golfe arabo-persique (ou « Emirats arabes unis », anciennement « Trucial states »), etc.

[2Dès la « Conférence impériale » de 1907 il avait été décidé de permettre à certaines colonies britanniques de devenir des États indépendants, dénommés ’’Dominions’’. Puis, en 1926, une nouvelle « Conférence impériale » allait formellement proclamer l’égalité de statut et de traitement entre ceux-ci. Mais, pour que cette déclaration de 1926 prenne enfin effet, il fallut attendre 1931 et l’adoption du « Statut de Westminster », lors de la « Conférence impériale » du même nom. Après quoi le Parlement britannique et les Parlements des dominions furent invités à ratifier et adopter ce texte (ce qui fut fait - par la Nouvelle-Zélande, par exemple - en 1947...).

[3Il s’agit là d’une association d’États souverains qui se propose néanmoins (Cf. « Singapore Declaration of Commonwealth Principles » de 1971) de promouvoir les principes éthiques des droits de l’homme et d’une série de valeurs communes à ses membres telles que l’égalité, la non-discrimination, la démocratie et la primauté du droit, ainsi que les droits de la personne, l’éthique démocratique, l’égalité des sexes, le développement durable et la protection de l’environnement (Cf. « Déclaration de Harare », en 1991).

Un Commonwealth aujourd’hui devenu une association dynamique d’États ’’en harmonie avec le monde moderne’’ : jouant, par exemple, un rôle important pour le progrès social et économique de ses membres.

Notamment grâce au CFTC (« Commonwealth Fund for Technical Co-operation » ; i.e. : « Fonds du Commonwealth pour la coopération technique ») : outil d’une politique d’assistance économique et de solidarité mis en place pour soutenir les efforts des pays membres en développement (afin de leur permettre de consolider leur économie et d’accélérer le rythme de leur croissance économique).

Et ce, par l’échange de compétences techniques dans des domaines aussi divers que la promotion industrielle, les services juridiques et économiques de haut niveau, assurant également tout un éventail de programmes de formation dans des secteurs considérés comme les piliers du développement économique...

[4Cf. « Cette nuit, la liberté », ouvrage - sur l’indépendance des Indes et la vie du mahatma Gandhi - des journalistes Dominique Lapierre et Larry Collins ; ici, pp. 239-240-241 de son édition au « Livre de poche » (n°4941).

[5Où l’on retrouve les idées chères aux pasteurs anglicans et aux travaillistes anglo-saxons : ces mêmes idées qui ont présidées à l’élaboration des ’’welfare states’’ britanniques et - notamment - néo-zélandais ; avec, en tout particulier, la personnalité éminente du PM travailliste néo-zélandais Michael Joseph Savage, dans les années 1930.

[6« Decision », 1941.

[7« Faith and works », 1943.

[8« Action », 1942.

[9...dans une oeuvre essentielle intitulée « Pacifism is not enough, nor Patriotism either » (publiée en 1935, aux éditions « Oxford University Press »).

[10Le 18 septembre 1946, à l’université de Zurich…

[11In « If Lee had not Won the Battle of Gettysburg » : texte uchronique méconnu de Winston Churchill, texte publié dans « If, or History rewritten » / « If it happened otherwise : Lapses into Imaginary History », une anthologie de J.C. Squire, publiée en 1931 par « Longmans, Green », republiée depuis lors - en 1972 - chez « Sidgwik & Jackson ».

[12Tels le premier ministre britannique Sir Winston Churchill et son alter égo français Paul Reynaud...

[13De même, en janvier 2007, la BBC a déclaré avoir retrouvé des éléments révélant un projet français de Guy Mollet (alors président du Conseil) dans lequel il avait proposé une union avec la Grande Bretagne en 1956. Ce projet fut rejeté par Anthony Eden, premier ministre britannique.

Où l’on apprend que le président du conseil Guy Mollet aurait alors envisagé que la France rejoigne le Commonwealth : idée par contre très bien reçue par le premier ministre britannique Anthony Eden. Rejoindre le Commonwealth aurait impliqué une sorte de citoyenneté commune avec les britanniques, et une reconnaissance de la prééminence de Sa Majesté la Reine d’Angleterre au dessus du gouvernement français...

Des projets qui ont alors été finalement abandonnés par Guy Mollet ; et qui étaient restés secrets jusqu’en ce début dannée 2007. Tant est fort probable qu’ils auraient été reçus avec la plus grande hostilité de la part du public et de la classe politique française...

[14Oeuvre de premier ministre britannique Sir Winston Churchill et du président ’’étasunien’’ Franklin Delano Roosevelt (démocrate).

[15Tel le journaliste américain Clarence Streit.

Vos commentaires
  • Le 22 décembre 2007 à 22:04, par Kiwi En réponse à : Fédéralisme : y a-t-il une réticence britannique ?

    Je découvre qu’il est, dans cet article, fait référence au ’’premier’’ néo-zélandais Michael Savage (PM Néo-Z. en 1935-1940), ici cité comme ’’père fondateur’’ de l’Etat providence néo-zélandais, dans les années 1930. Et c’est effectivement le cas pour ce qui est de la création du premier système de sécurité sociale ’’Néo-Z.’’.

    Mais je pense qu’on aurait aussi bien pu citer, au même titre, certains de ses prédécesseurs comme les libéraux John Ballance(PM en 1891-1893) et Richard John Seddon (PM en 1893-1906) ou encore le travailliste William Pember Reeves (ministre du travail du précédant, en 1891–1896) .

    Tous trois à l’origine d’un audacieux programmes de réformes sociales en NZ, à la charnière des XIXe et XXe siècles, dont : une importante réforme agraire (morcellement des grandes propriétés et prêts aux particuliers pour l’achat de terres), l’amélioration de la législation sociale sur les conditions de travail, la création d’une procédure d’arbitrage systématique en cas de conflit social, la création d’un système de retraite pour les personnes âgées et - fait absolument révolutionnaire pour l’époque - l’octroi du droit de vote aux femmes (en 1893) pour la première fois au monde (à l’exception des îles Pitcairn et du Wyoming).

  • Le 23 décembre 2007 à 11:31, par Ronan Blaise En réponse à : Fédéralisme : y a-t-il une réticence britannique ?

    Et quitte à parler de célèbres Néo-Z. (comme vous dîtes...), allons-y gaiement (liste non exhaustive, bien entendue) :

    => Sir Edmund Hillary (premier homme à monter au sommet du Mont Everest, en mai 1953).

    => Ernest Rutherford, le scientifique physicien nucléaire.

    => Sir Peter Blake (le fameux navigateur).

    => Peter Jackson (le fameux réalisateur de cinéma).

    => Jane Campion (la réalisatrice de cinéma).

    => Russell Crowe (le fameux acteur de cinéma).

    => Bruce McCLaren (célèbre pilote de Formule 1 et fondateur de l’écurie automobile du même nom).

    => les célébrissimes ’’All Blacks’’ (meilleure équipe de rugby au monde sur la longue durée).

    => la cantatrice (maorie) Kiri Te Kanawa.

    Et la talentueuse jeune chanteuse soprano (et ravissante) Hayley Westenra, bien entendu...

Vos commentaires
modération a priori

Attention, votre message n’apparaîtra qu’après avoir été relu et approuvé.

Qui êtes-vous ?

Pour afficher votre trombine avec votre message, enregistrez-la d’abord sur gravatar.com (gratuit et indolore) et n’oubliez pas d’indiquer votre adresse e-mail ici.

Ajoutez votre commentaire ici

Ce champ accepte les raccourcis SPIP {{gras}} {italique} -*liste [texte->url] <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Suivre les commentaires : RSS 2.0 | Atom