Textes fondateurs

Le « Manifeste de Ventotene » (II)

« Vers une Europe libre et unie »

, par Altiero Spinelli, Ernesto Rossi

Le « Manifeste de Ventotene » (II)

Dans cette seconde partie du « Manifeste », les auteurs examinent les options possibles sur lesquelles - selon eux - pourra se construire le nouvel ordre mondial de l’après-guerre. Pour eux, il est une exigence claire à impérativement remplir afin d’éviter que ne se reproduisent de tels drames : construire l’unité européenne, selon des modalités démocratiques.

Où il apparaît que le dépassement du cadre "État-national" - dans le fédéralisme - semble être la condition préalable, "sine qua non", à l’établissement de la paix internationale (et au progrès social véritable...).

II. - Les tâches de l’après-guerre. L’unité européenne

La défaite de l’Allemagne n’aurait pas entraîné cependant automatiquement la réorganisation de l’Europe suivant notre idéal de civilisation.

Durant la brève mais intense période de la crise (au cours de laquelle les états se trouveront abattus au sol et durant laquelle aussi les masses populaires attendront anxieusement des paroles nouvelles et seront comme de la matière fondue, ardente et prête à être coulée dans des moules nouveaux, tandis qu’elles se sentiront capables d’accepter la conduite d’hommes sérieusement internationalistes), les classes qui étaient les plus privilégiées dans les vieux systèmes nationaux chercheront - sournoisement ou par la violence - à amortir la vague des sentiments et des passions internationalistes et s’adonneront ostensiblement à la reconstitution des vieux organismes d’État. Et il est probable que les dirigeants anglais - d’accord même, en cela, avec les dirigeants américains - tentent de faire avancer les choses dans ce sens, en vue d’une reprise de la politique de l’équilibre des pouvoirs, apparemment dans l’intérêt immédiat de leurs empires.

Les forces conservatrices, à savoir : les dirigeants des institutions fondamentales des états nationaux ; les cadres supérieurs des forces armées - aboutissant, là où elles existent encore, aux monarchies ; les groupes du capitalisme monopoliste qui ont lié le sort de leurs profits à celui des états ; les gros propriétaires fonciers et les hautes hiérarchies ecclésiastiques qui ne peuvent espérer voir garantir leurs entrées parasitaires que par une stable société conservatrice ; et, à leur suite, la multitude innombrable de ceux qui dépendent d’eux ou qui sont encore éblouis par leur traditionnelle puissance ; toutes ces formes réactionnaires sentent aujourd’hui déjà, que l’édifice craque et elles cherchent à se sauver. L’écroulement les priverait d’un coup de toutes les garanties dont elles ont joui jusqu’à présent et les exposerait à l’assaut des forces progressistes.

La situation révolutionnaire : vieilles et nouvelles orientations.

La chute des régimes totalitaires signifiera, sur le plan sentimental, pour bien des peuples, l’avènement de la "liberté" ; tout frein aura disparu et la liberté de parole et la liberté d’association règneront automatiquement et amplement. Ce sera le triomphe des tendances démocratiques. Elles revêtiront d’innombrables nuances allant d’un libéralisme très conservateur au socialisme et à l’anarchie. Elles croient à la "génération spontanée" des événements et des institutions, à la bonté absolue des impulsions venues par le bas. Elles ne veulent pas forcer la main à "l’histoire", au "peuple", au "prolétariat" et à tout autre nom qu’ils puissent donner à leur Dieu. Elles souhaitent la fin des dictatures en l’imaginant comme la restitution au peuple de ses droits imprescriptibles à l’autodétermination. Le couronnement de leurs rêves est une assemblée constituante - élue au suffrage le plus élargi et dans le respect le plus scrupuleux du droit des électeurs - laquelle devra décider de la constitution qu’elle devra se donner. Si le peuple n’est pas mûr, il se donnera une mauvaise constitution ; mais on ne pourra la corriger qu’à travers une œuvre de conviction constante.

Les démocrates ne renoncent pas, par principe, à la violence ; mais ils veulent l’employer seulement lorsque la majorité est convaincue qu’elle s’avère indispensable, c’est à dire lorsqu’elle ne constitue plus qu’un point superflu à mettre sur le "i" ; ce sont donc des dirigeants aptes seulement aux périodes d’administration courante, où le peuple est convaincu, dans l’ensemble, de la bonté des institutions fondamentales lesquelles ne doivent être retouchées que sous des aspects relativement secondaires. Dans les époques dans lesquelles les institutions doivent pas être administrées mais créées, la pratique démocratique fait faillite, avec éclat. La pitoyable impuissance des démocrates lors des révolutions russe, allemande, espagnole en constitue un exemple en trois occasions récentes. Dans de telles situations, après la chute du vieil appareil de l’état, avec ses lois et son administration, il y a pléthore d’assemblées et de réunions populaires dans lesquelles - sous l’apparence d’une vieille légalité ou en faisant fi - convergent sans retard toutes les forces sociales progressistes. Le peuple a certes certaines exigences à satisfaire, mais il ne sait, avec précision, que vouloir ni que faire. Mille cloches résonnent à ses oreilles. Avec ses millions de têtes, il ne parvient pas à s’orienter et - il se désagrège en une quantité de tendances en lutte entre elles.

Au moment même il faudrait faire preuve d’une décision et d’une audace extrêmes, les démocrates se sentent désorientés, n’ayant pas derrière eux un consensus populaire spontané mais seulement un tumulte peu clair de passions. Ils pensent que leur devoir soit de former ce consensus et ils se présentent alors comme des prédicateurs qui exhortent alors qu’il faudrait des chefs qui guident et qui sachent le but à atteindre. Ils perdent les occasions qui se présentent de consolider le nouveau régime, en essayant de faire fonctionner de suite des organes qui supposent une longue préparation et sont appropriés plutôt aux périodes relativement tranquilles ; ils donnent ainsi à leurs adversaires des armes dont ceux-ci se serviront ensuite pour les renverser eux-mêmes ; ils représentent, en somme, dans leurs mille tendances, non plus déjà la volonté de rénovation mais les velléités confuses qui règnent dans tous les esprits et qui, se paralysant réciproquement, préparent le terrain propice au développement de la réaction. La méthodologie politique démocratique constituera un poids mort dans la crise révolutionnaire.

Au fur et à mesure que les démocrates auront usé, dans leurs logomachies, leur popularité initiale de partisans de la liberté, et en l’absence d’une politique révolutionnaire sérieuse, les institutions politiques pré-totalitaires iront se reconstituant et la lutte s’étendra à nouveau suivant les anciens schémas de l’affrontement entre les classes.

Le principe suivant lequel la lutte des classes est le commun dénominateur de tous les problèmes politiques a constitué l’axe de marche fondamental des ouvriers des usines, en particulier, et a servi à donner corps à leur politique, tant que n’ont pas été en question les institutions fondamentales ; mais ce même principe devient un instrument d’isolement du prolétariat dès que nécessité s’impose de transformer toute l’organisation de la société. Les ouvriers, éduqués suivant des critères classistes, ne savent voir alors que leurs seules revendications de classe particulières, ou parfois même de catégorie, sans se soucier de les reconduire aux intérêts des autres couches de la société ; ou encore, ils aspirent à la dictature unilatérale de leur propre classe, pour réaliser la collectivisation utopique de tous les instruments matériels de la production, dans laquelle une propagande séculaire a toujours vu le remède suprême à tous leurs maux. Cette politique ne réussit à faire de prise sur aucune autre couche sociale que celle des ouvriers, lesquels privent ainsi les autres forces progressistes de leur propre soutien ou bien ils les laissent tomber au pouvoir de la réaction qui les organise habilement afin de briser l’échine au mouvement prolétaire lui-même.

Parmi les différents mouvements prolétaires partisans de la politique classiste et de l’idéal collectiviste, les communistes ont admis la difficulté qu’il y a à obtenir une suite de forces suffisantes pour vaincre et, pour ce motif, ils se sont transformés - contrairement aux autres partis populaires - en un mouvement discipliné de façon rigide qui exploite le mythe russe pour arriver à organiser les ouvriers, mais sans se soumettre à leurs directives et l’utilisant dans les manoeuvres les plus disparates.

En raison de cette attitude, les communistes sont, dans les crises révolutionnaires, plus efficaces que les démocrates ; mais, du fait qu’il prêchent que leur "véritable" révolution doit encore se faire, ils maintiennent, autant que faire se peut, la distinction entre classes ouvrières et autres forces révolutionnaires et ils constituent donc, dans les moments décisifs, un élément sectaire qui affaiblit l’ensemble. En outre leur allégeance absolue à l’état russe - lequel s’en est souvent servi pour atteindre les objectifs de sa politique nationale - leur interdit toute politique présentant un minimum de continuité. Ils ont toujours besoin de se camoufler derrière un Karolyi, un Blum, un Négrin, pour aller ensuite se perdre avec facilité ensemble avec les pantins démocratiques auxquels ils ont eu recours, parce que le pouvoir ne se conquiert et ne se garde pas uniquement par la ruse, mais par la capacité de répondre de façon substantielle et vitale aux exigences de la société moderne.

Si demain la lutte devait se restreindre au domaine national traditionnel, il serait alors bien difficile d’échapper aux anciennes apories. Les États nationaux ont, en effet, déjà si profondément planifié leurs respectives économies que, bien vite, la question centrale deviendrait celle de savoir quel groupe d’intérêts économiques - c’est à dire quelle classe - devrait détenir les leviers de commande du plan. Le front des forces progressistes serait alors aisément brisé dans la rixe des classes et des catégories économiques. Avec beaucoup de probabilité, ce seraient les réactionnaires qui sauraient en tirer profit.

Un véritable mouvement révolutionnaire devra naître de ceux qui ont su critiquer les vieilles théories politiques ; il devra savoir collaborer avec les forces démocratiques, avec les forces communistes et, plus généralement, avec tous ceux qui voudront coopérer à la désagrégation du totalitarisme, mais toutefois sans se laisser prendre au piège de ligne politique d’aucune d’entre elles.

Les forces réactionnaires disposent d’hommes et de cadres habiles et formés au commandement et qui se battront avec acharnement pour conserver leur suprématie. Dans la gravité du moment, ils sauront se présenter bien camouflés, ils se proclameront partisans de la liberté, de la paix, du bien-être général, des classes les plus pauvres.

Le point d’appui auquel ils auront recours sera la restauration de l’état national. Ils pourront avoir prise ainsi sur le sentiment populaire le plus répandu, le plus offensé par les récents mouvements et le plus facilement utilisable à des fins réactionnaires : le sentiment patriotique. De cette façon, ils peuvent même espérer confondre plus aisément les idées à leurs adversaires, étant donné que la seule expérience politique que les masses aient pu acquérir jusqu’ici est celle qui se déroule au sein de la nation ; il leur sera donc assez facile d’amener les masses, aussi bien que leurs chefs les plus myopes, sur le terrain de la reconstruction des états abattus par l’ouragan.

Si elle atteignait cet objectif, la réaction aurait gagné. Ces états pourraient même, en apparence, être largement démocratiques et socialistes ; le retour du pouvoir aux mains des réactionnaires ne serait alors qu’une question de temps. Les jalousies nationales réapparaîtraient et chaque nouvel État rechercherait la satisfaction de ses propres exigences uniquement dans la force des armes. Sa tâche primordiale serait, une fois encore et à plus ou moins bref délai, celle de transformer les peuples en armées. Les généraux recommenceraient à commander, les monopolistes à tirer profit des autarchies, les corps bureaucratiques à se gonfler, les prêtres à tenir les masses dociles. Toutes les conquêtes du premier moment se réduiraient à néant, face à la nécessité de se préparer à nouveau à la guerre.

Le problème qu’il faut résoudre tout d’abord - sous peine de rendre vain tout autre progrès éventuel - c’est celui de l’abolition définitive de la division de l’Europe en États nationaux souverains. L’écroulement de la plupart des états du continent sous le rouleau compresseur allemand a déjà unifié le destin des peuples européens, appelés à se soumettre, tous ensemble, à la domination hitlérienne ou a connaître, tous ensemble également, après la chute de celle-ci, une crise révolutionnaire face à laquelle ils ne se présenteront pas figés et distincts en de solides structures étatiques. Les esprits sont déjà beaucoup mieux disposés que dans le passé à l’égard d’une réorganisation de type fédéral de l’Europe. La dure expérience des ces dernières dizaines d’années a ouvert les yeux à qui ne voulait pas voir et a fait mûrir bien des éléments favorables à notre idéal.

Tous les hommes raisonnables admettent désormais qu’il est aussi impossible de maintenir un équilibre entre états européens parmi lesquels l’Allemagne militariste jouirait des mêmes conditions que les autres pays, que de morceler l’Allemagne et de lui tenir le pied sur le cou, une fois vaincue. La preuve est faite par ailleurs qu’aucun pays, en Europe, ne peut rester dans son coin pendant que les autres se battent, les déclarations de neutralité et les pactes de non-agression n’ayant aucune valeur. On a désormais démontré l’inutilité - et même la nuisance – d’organismes du type de celui des Nations Unies lequel prétendait garantir le droit international sans une force internationale capable d’imposer ses décisions et en respectant, en outre, la souveraineté absolue des états membres. Le principe de la non-intervention s’est révélé absurde qui voulait que chaque peuple doit être laissé libre de se donner le gouvernement despotique de son choix, comme si la constitution interne de chaque état particulier ne constituait pas un intérêt vital pour tous les autres pays européens. Les multiples problèmes qui empoisonnent la vie internationale du continent sont devenus insolubles : tracé des frontières dans les zones à population mixte, défense des minorités allogènes, débouché sur la mer des pays situés à l’intérieur, question balkanique, question irlandaise, etc… alors que ces mêmes problèmes trouveraient la solution la plus simple dans la Fédération Européenne, comme l’ont trouvée, dans le passé, les problèmes analogues des petits états qui sont venus se fondre dans la plus vaste unité nationale, ces problèmes ayant perdu leur âcreté du fait qu’ils étaient devenus des problèmes de rapports entre les différentes provinces d’une même nation.

D’autre part, la fin du sentiment de sécurité que la Grande-Bretagne tirait de son inattaquabilité [sic] - et qui poussait les Anglais à affecter leur « splendid isolation », la dissolution de l’armée et même de la république française sous le premier choc sérieux des forces allemandes (résultat qui - il faut l’espérer - aura bien émoussé la conviction chauviniste de la supériorité absolue des Français) et, en particulier, la conscience de la gravité du danger couru en commun d’un asservissement général, représentent un ensemble de circonstances qui joueront en faveur de la constitution d’un régime fédéral qui mette fin à l’anarchie actuelle. Et le fait que l’Angleterre ait admis désormais le principe de l’indépendance indienne et que la France ait perdu, en perspective, en raison même de l’acceptation de sa défaite, tout son empire, sont des facteurs qui rendent plus aisée la recherche d’une base d’entente pour un aménagement européen des possessions coloniales.

A tout cela, il convient d’ajouter enfin la disparition de certaines parmi les principales dynasties et la fragilité des bases sur lesquelles reposent celles qui subsistent. Il faut tenir compte, en effet, de ce que les dynasties - qui considéraient les différents pays comme leur propre apanage traditionnel - représentaient en raison même des intérêts puissants dont elles constituaient le support, un obstacle sérieux sur la voie de l’organisation rationnelle des États-Unis d’Europe, lesquels ne peuvent se fonder que sur la constitution républicaine de tous les pays fédérés. Et lorsque, dépassant l’horizon du vieux continent, on tente d’embrasser, dans une vision d’ensemble, tous les peuples qui constituent l’humanité, il faut pourtant bien reconnaître que la Fédération Européenne est l’unique garantie concevable de ce que les rapports avec les peuples asiatiques et américains puissent se dérouler sur une base de coopération pacifique, dans l’optique d’un avenir plus lointain qui verrait la possibilité de l’unité politique de tout le globe.

La ligne de démarcation entre partis progressistes et partis réactionnaires suit donc désormais non pas la ligne formelle du stade plus ou moins avancé de démocratie, du niveau plus ou moins élevé de socialisme à instaurer, mais la ligne bien plus substantielle et toute nouvelle de séparation entre ceux qui conçoivent comme finalité essentielle de la lutte la vieille ambition de la conquête du pouvoir politique national - et qui feront par là même, et bien qu’involontairement, le jeu des forces réactionnaires, en laissant se solidifier la lave incandescente des passions populaires dans le vieux moule, et en permettant que renaissent les vieilles absurdités - et ceux qui verront comme une tâche centrale la création d’un état international solide, qui canaliseront vers ce but les forces populaires et qui - même après avoir conquis le pouvoir national - s’en serviront, en toute première urgence, comme instrument de la réalisation de l’unité internationale.

Par la propagande et par l’action, en cherchant à nouer, de toutes les manières possibles, des ententes et des liens entre les divers mouvements qui, dans les différents pays, se forment très certainement, il faut, dès à présent, jeter les bases d’un mouvement capable de mobiliser toutes les forces et qui sache donner naissance au nouvel organisme qui sera la création la plus grandiose et la plus innovatrice mise sur pied en Europe depuis des siècles ; cela dans le but de constituer un État fédéral solide qui dispose d’une force armée européenne - au lieu et place des armées nationales - qui brise avec décision les autarchies économiques, épine dorsale des régimes totalitaires ; qui ait des organes et des moyens suffisants pour faire exécuter, dans les différents États fédéraux, ses propres délibérations tendant au maintien d’une ordre commun, tout en laissant aux dits États l’autonomie nécessaire à une articulation plastique et au déroulement d’une vie politique conforme aux caractéristiques particulières des différents peuples.

S’il se trouvera, dans les principaux pays européens, assez d’hommes capables de comprendre cela, la victoire sera bientôt entre leurs mains, vu que la situation et les esprits seront favorables à leur œuvre. Ils auront en face d’eux des partis et des tendances tous déjà disqualifiés par la désastreuse expérience des vingt dernières années. Etant donné que l’heure sera venue d’accomplir des œuvres nouvelles, ce sera l’heure aussi d’hommes nouveaux : celle du MOUVEMENT POUR L’EUROPE LIBRE ET UNIE.

- Illustrations :

Le visuel d’ouverture de cet article est un portrait d’Altiero Spinelli, grande personnalité politique du XXe siècle et militant fédéraliste dont il est question ci-dessus.

- Sources :

Initialement présentée par les « Edizioni del Movimento Italiano per la Federazione Europea » (i.e. « Publications du Mouvement Italien pour la Fédération Européenne ») et initialement publiée par la « Società Anonima Poligrafica Italiana », cette version du « Manifeste de Ventotene » est basée sur l’édition de janvier 1944 qui, d’après Spinelli lui-même, en était "le texte authentique et précis"...

Un document que nous publions avec l’aimable autorisation de nos partenaires du site : www.federaleurope.org.

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