Présidentielle 2007 et Europe

Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

Retour sur le discours présidentiel de Caen

, par Cédric Puisney, Mélanie Henneberger

Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

Imaginons qu’Angela Merkel tienne un discours de campagne électorale : “Mais au bout du compte nous avons tout lieu d’être fiers de notre pays, de son histoire (...) Je n’accepte pas que l’on demande aux fils d’expier les fautes des pères. Je n’accepte pas que l’on juge toujours le passé avec les préjugés du présent...”

Non, nous ne pouvons nous imaginer un tel discours de campagne en Allemagne, même si les voix réclamant un patriotisme plus fort s’amplifient. En France, en revanche, de tels discours sont encore complètement à l’ordre du jour. Non seulement Nicolas Sarkozy - cf. les phrases ci-dessus extraites de son discours du 9 mars 2007 à Caen - mais aussi Jacques Chirac s’est régulièrement référé à la nation française en des termes patriotiques. C’est ainsi que celui-ci a, à titre d’exemple, commencé son discours d’adieux par ces mots : "Ce soir, c’est avec au cœur l’amour et la fierté de la France que je me présente devant vous."

En raison de l’Histoire, il est naturellement compréhensible que l’Allemagne réagisse d’une manière extrêmement sensible face à toute approche nationaliste. Un passé que la France ne partage pas, dans une certaine mesure, même si à l’époque du régime de Vichy tous les Français ne faisaient pas partie de la résistance. Mais ce qui choque encore bien plus dans le discours de Sarkozy, c’est la combinaison d’un nationalisme exagéré et d’une absence complète d’une quelconque référence à l’Union Européenne ou de toute autre institution bi- ou multilaterale. Dans le discours d’adieux de Chirac, il y avait, malgré un patriotisme bien marqué, une référence forte au sens de l’intégration européenne. Sarkozy, à l’opposé, non seulement n’évoque aucun mot à propos de l’Union Européenne, mais il ravive des ressentiments anti-allemands : "Car la France n’a jamais cédé à la tentation totalitaire. Elle n’a jamais exterminé un peuple. Elle n’a pas inventé la solution finale, elle n’a pas commis de crime contre l’humanité, ni de génocide.."

Comment Sarkozy, futur président, qui attaque les allemands si explicitement, pourrait-il continuer à faire tourner le moteur franco-allemand ? Devons nous nous attendre à ce que, dans le cas d’une présidence Sarkozy, l’amitié franco-allemande tombe au point mort ? Même dans son discours sur l’Union Européenne du 21 février à Strasbourg, l’Allemagne ne fut citée qu’accessoirement, en référence à la seconde guerre mondiale et aux mérites de de Gaulle dans la réconciliation des anciens ennemis. Seul Adenauer est mis en évidence comme personnalité importante.

De bonnes relations franco-allemandes n’ont-elles plus la moindre signification pour Sarkozy, aujourd’hui, pour la construction d’une Europe en commun ? Devons nous craindre que les prises de position de Sarkozy dans le cadre d’Airbus n’étaient pas seulement des vociférations électorales, mais annoncent plus encore un changement d’ambiance dans l’ensemble franco-allemand ? "Il faut un véritable actionnaire qui soit le patron industriel de l’entreprise, qui détermine un management où on arrête de faire la parité franco-allemande" - cela vaut-il un peu aussi pour d’autres domaines politiques ?

Pire encore : si Sarkozy représente l’opinion française, pourrait-on déduire que la France est germanophobe ?

Et si la France, 60 ans après la fin de la seconde guerre mondiale, avait encore du mal à considérer son voisin allemand comme son égal ?

Certains faits semblent corroborer cette hypothèse. L’arrivée tardive du TGV à Strasbourg, dernière grande ville française à l’avoir, ne signifierait-elle pas la peur d’être trop étroitement liée à l’ennemi d’hier dont la capitale allemande est plus ouverte aux enjeux européens que la capitale jacobine ? Et quid du 8 mai, fête franco-française s’il en est, où l’on célèbre non pas la fin de la barbarie européenne mais le vainqueur de la « dernière guerre », où la guerre d’Algérie n’a jamais existé, où la France de 1945 est la nation gagnante et l’Allemagne la perdante ?

Le discours de Nicolas Sarkozy, en ce sens, est assez symptomatique d’une vision manichéenne entretenue depuis six décennies par l’enseignement français.

Heureusement, les inepties de Monsieur Sarkozy ne devraient suffire à ébranler les initiatives franco-allemandes à l’instar du manuel d’histoire commun à nos lycéens qui retrace avec un peu plus d’objectivité notre passé peu glorieux de part et d’autre du Rhin. Pour mieux avancer ensemble et ne plus prononcer de discours malhonnêtes et/ou rancuniers dont l’Europe n’a plus besoin.

Illustration : photographie de Nicolas Sarkozy au congrès de l’UMP de 2004 prise sur le site Wikicommons.

Vos commentaires
  • Le 3 avril 2007 à 15:58, par Ali Baba En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Je suis surpris que les médias, qui reprenaient en boucle les bravitudes de Royal, ne disent rien sur ces attaques proprement germanophobes, incroyablement plus graves et lourdes de sens.

    Pour autant je regrette que les auteurs de cet articles fassent en fin d’article l’amalgame entre les Français et Sarkozy. Non, je ne crois absolument pas que les Français soient germanophobes. L’arrivée tardive du TGV, par exemple, se justifie tout à fait par une jalousie jacobine de Paris par rapport à toute ville ayant la prétention de se poser en seconde capitale, de quelque nature qu’elle soit. Rien à voir avec l’Allemagne.

    Je trouve que donner aux lecteurs germanophones une telle lecture des faits est très regrettable, et participe à entretenir une méfiance qui n’a pas lieu d’être entre nos deux peuples. Heureusement que c’est publié ici...

  • Le 3 avril 2007 à 16:50, par Fabien En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Les auteurs de ce texte ne disent en rien que les Français sont germanophobes (pas plus que M. Sarkozy). Ils me semblent au contraire stigmatiser des propos maladroits qui pourraient relancer une méfiance.

    Nous nous devons d’être vigilants : l’amitié allemande n’est pas garantie et nous ne devons pas nous reposer sur les lauriers tressés par les générations précédantes.

  • Le 3 avril 2007 à 18:41, par xerbias En réponse à : N’importe quoi

    Je suis atterré par cet article, je ne vois pas en quoi dire que la France n’a pas mis en place la solution finale peut être qualifié de germanophobie. Car si Sarkozy souhaite que la France n’ait pas honte de soi, ce n’est pas pour que l’Allemagne soit condamné à la repentance jusqu’à la fin des temps. Quant au fait de parler de la nation française, ça n’en fait pas un nationaliste pour autant. Vouloir opposer l’Europe au concept de nation n’est pas un bon service à lui rendre.

  • Le 3 avril 2007 à 23:41, par ? En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Germanophobe ou Sarkozyphobe, n’est-ce-pas ? Qu’est-ce que tout celà veut dire ? Est-ce que ces interprétations journalistiques gratuites apportent quelque chose au débat et est-ce que celà traduit de manière honnête le discours de cet homme politique ? Je ne le crois pas. Le discours de Nicolas Sarkozy est une réponse claire aux partisans de la repentance perpétuelle et celà n’a rien à voir avec une quelconque germanophobie. Est-ce que la voix de 12000 personnes au meeting de Nice vaut moins que celle de deux journalistes ? Demandez-vous alors si les Français sont germanophobes et non Sarkozy ! Les mots et les idées que Nicolas Sarkozy expriment sont ceux de nombreux français qui ne peuvent pas s’exprimer régulièrement dans les médias et qui sont tout aussi respectables que les autres. Donc, en conclusion, je dirais que le sens de votre question est très discutable et qu’à mon avis elle relève plus de l’interprétation que de l’analyse.

  • Le 4 avril 2007 à 07:43, par valéry En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Jean Quatremer critique également sur son blog la maladresse extrême de ce type de discours : http://bruxelles.blogs.liberation.fr/coulisses/2007/03/la_nause.html

  • Le 4 avril 2007 à 08:47, par Brice Sylvestre En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    M. Sarkozy n’est sans doute ni germanophobe ni germanophile, il est « opportunophile » et populiste. Il ne retient pas son verbe et ne recule devant aucune ignominie si elle peut servir sa cause, quels q’en soient les blessures et les dégâts. Ses propos sont indignes, insupportables, révoltants, et laissent augurer de méga gaffes diplomatiques s’il devient président de la République. On ne peut, bien sûr, s’empêcher de penser à Berlusconi, dont les mouvements de menton rappellent la même filiation. Comme il ne se contrôle pas, il dit n’importe quoi, et évidemment son contraire. Nos voisins allemands devraient en tout cas réagir, demander des explications, exiger des excuses ! Ils ne sont pas comptables du passé de leur pays, et leur mémoire est pourtant moins sélective, plus objective que celle de M. Sarkozy. Que de tels propos aient de surcroît été tenus la semaine même où l’Europe célèbrait ses cinquante ans est une injure à Jean Monnet et à Conrad Adenauer ! M. Sarkozy fait honte à la France.

  • Le 4 avril 2007 à 08:52, par Dominique En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    L’arrivée tardive du TGV à Strasbourg n’est absolument pas liée à la politique, il s’agit purement d’un problème économique. Si les lignes TGV ont d’abord été construites à destination de Lyon, Lille, Nantes et Marseille, c’est d’abord parce que ces lignes sont, de loin, les plus rentables (les populations desservies sont plus importantes, les flux également).

    Il a été difficile de trouver du financement pour la ligne vers l’est car, elle traverse de véritables déserts en terme de population. D’ailleurs, s’il n’y avait pas de volonté politique pour rejoindre l’Allemagne, il est fort à parier que rien n’aurait fait. Vous pouvez questionner des habitants de Clermont-Ferrand ou du Sud-Ouest sur la question du TGV : ils militent depuis des années pour une ligne mais les trafics sont tout simplement trop faibles pour arriver à justifier la réalisation de lignes TGV.

    Ce point mis à part, votre article est bon. En France, nous avons une espèce de « fierté nationale » qui est parfois très mal placée. On a mis des années à reconnaître la responsabilité de la France dans la collaboration et dans les conflits coloniaux. Nous avons une image complètement déformée de ce que signifie la repentance allemande en n’en retenant que les aspects négatifs. J’ai l’impression que l’Allemagne est bien plus adulte que la France sur la question et j’ai honte de voir mon pays verser dans le nationalisme le plus nauséabond lorsqu’il s’agit de reconnaître les fautes et les erreurs.

    Les déclarations stupéfiantes de Nicolas Sarkozy ne vont pas nous faire avancer dans la bonne direction, c’est bien certain. Est-ce que des médias allemands ont réagi ? Est-ce qu’on en parle dans les blogs et forums allemands ?

  • Le 4 avril 2007 à 09:27, par Wilfried En réponse à : N’importe quoi

    Croyez-le ou non : oui, l’Allemagne est condamnée à porter le fardeau de la Shoah jusqu’à la fin des temps... mais la France l’est également et tous les pays européens. On fait partie de l’Europe n’est-ce pas ? Pourquoi ne devrions-nous pas, en tant qu’européens, assumer également notre part de repentance ?

    Vous ne saisissez pas ce que signifie la repentance, tout comme Sarkozy. Il ne faut pas confondre amour de la patrie et nationalisme. En gommant tous les aspects négatifs de l’histoire française et ne retenant que les jolies pages on donne en plein dans les idées extrêmistes : celles-là mêmes qui ont conduit l’Allemagne a commettre ses fautes dans le passé.

  • Le 4 avril 2007 à 12:13, par Ronan En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Incroyable remarque (7e ligne en partant de la fin) sur la responsabilité présumée de l’enseignement français dans la perpétuation de tels discours (i. e : aussi imbéciles que ceux récemment tenus par N. Sarkozy) de la part de nos hommes politiques (et de la part d’eux seuls).

    Dans le monde enseignant français (que je fréquente, et pour cause...) j’en ai effectivement entendu des vertes et des pas mûres parfois même gonflées d’orgueil et de certitudes suffisantes national-nombrilistes (i. e : ’’que la France était une grande nation au destin original, qu’elle avait vocation à porter dans le monde un message universel libérateur’’, etc) mais - pourtant - jamais des âneries pareilles...

    (i. e : comme quoi les Allemands devraient porter une culpabilité éternelle des crîmes du nazisme et comme quoi la France serait intraséquement incapable et historiquement totalement exempte de tous reproches et de tous crîmes de masse dans son histoire).

    Et c’est même plutôt le contraire : jusqu’à ce jour j’y ai tout au contraire lu (dans les manuels) et entendu (en salle des profs) beaucoup de propos germanophiles (tant il est clair que tous les allemands ne sont pas des nazis et que tous les extrémistes nationalistes ne sont pas nécessairement des allemands...) et pas mal d’analyses extrémement (auto)critiques de certains événements effectivement consternants de notre histoire nationale (sur la Collaboration et la participation française à la Shoah, sur nos guerres coloniales en Algérie et en Indochine, événements de Sétif et de Madagascar, notamment).

    Le système éducatif français et le monde enseignant hexagonal ont tout un tas de défauts, ça je le conçois fort bien (et je le vis au quotidien). Mais faut tout de même pas non plus en profiter pour dire absolument n’importe quoi...

  • Le 4 avril 2007 à 12:41, par Ben En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Voici donc une preuve supplémentaire du danger que représente NSark pour les relations européennes de la France. C’est déplorable qu’un tel homme soit candidat à la plus haute fonction. L’Allemagne est notre ami grace aux efforts des générations passées, ne laissons pas ces stupidités pourrir les relations franco-allemandes. Déclarons que ce type n’a pas sa place à L’Elysée s’il compte représenter le futur de l’UE de cette façon ! Je regrette également que la presse française n’est pas relayée cette info plus largement mais... peut-etre que les intérets financiers de ces grands groupes de media s’écrasent devant les ignominies de leur poulain... Allez savoir ! Berlusconi aussi a commencé par museler la presse pour gagner. Faut voir les dégats aujourd’hui. Restons libres !

  • Le 4 avril 2007 à 18:14, par ? En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    L’arrivée tardive du TGV à Strasbourg, dernière grande ville française à l’avoir, ne signifierait-elle pas la peur d’être trop étroitement liée à l’ennemi d’hier dont la capitale allemande est plus ouverte aux enjeux européens que la capitale jacobine ?

    C’est quoi ce délire ?! Et juste signaler - pour info - que Clermont-Ferrand (250 000 habitants), Limoges (près de 200 000 habitants) et Caen (200 000 habitants également) n’ont pas, elles non plus - à l’heure actuelle - le TGV...

    Sans parler des nombreuses villes françaises aujourd’hui déservies effectivement par des rames TGV... mais également par des voies classiques (pas toujours aménagées...) ne permettant donc pas aux TGV d’aller à des vitesses vraiment bien supérieures à celles déjà atteintes par leurs prédécesseurs (bons vieux train corail) sur ces mêmes lignes.

    A savoir (liste bien entendu non exhaustive) : Bordeaux, Brest, Montpellier, Nantes, Rennes, Rouen, Toulouse... puisque le réseau ferré optimal du TGV (c.a.d : les lignes à grande vitesse) s’arrête en fait (dans l’Ouest) à partir du Mans et de Tours (travaux d’aménagements ferroviaires dans l’ouest et dans le sud-ouest devant commencer d’ici à 2009, voire 2013, sinon 2016 !!! ).

  • Le 4 avril 2007 à 19:44, par Marinette En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Il a fait pire encore à Nice la semaine dernière quand il a osé rappeller par pure démagogie le génocide des Juifs et la solution finale en vantant la France qui elle était innocente. Ce faisant il nie tout le travail des présidents successifs qui ont tous oeuvré pour le rapprochement franco-allemand. Ce candidat est pur opportunisme et n’a aucune conviction vraire. Fidèle européenne je ne voterai pas pour lui.

  • Le 4 avril 2007 à 23:13, par Cédric En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Parenthèse : En ce qui me concerne, je suis plutôt du genre anonymophobe. J’aime bien qu’on signe ses écrits, ne serait-ce qu’avec un prénom. Sans quoi j’ai l’impression de lire des paroles dans le vent. Parenthèse fermée.

    Le but de cet article comme tous les cartons rouges du Taurillon n’est pas de descendre tel ou tel homme politique pour le plaisir. Ici nous mettons en lumière un fait bizarrement passé inaperçu dans la presse générale. Le discours de NS serait-il insuffisamment bon pour donner lieu à de bonnes interprétations journalistiques payantes ? Au vu de votre commentaire, j’en ai l’impression. Veuillez excuser notre maladresse si tel est le cas.

    « Est-ce que la voix de 12000 personnes au meeting de Nice vaut moins que celle de deux journalistes ? »

    On peut ajouter au moins 5000 personnes à Caen pour être réaliste + ceux à venir car ce magnifique discours mérite bien un dernier baroud d’honneur pour devenir une splendide trilogie bleu-blanc-rouge où le rouge symbolise non pas le sang mais la couleur du nez de clown apprécié de tous. Rien à voir avec ce « noir-rouge-or » d’outre Rhin que d’aucuns diront entâché par l’Histoire et coupable à lui seul et pour l’éternité des pires épisodes de l’Histoire de l’Europe.

    J’aime beaucoup votre question rhétorique. Vous avez raison. Cette voix du peuple vaut plus que celle de deux jeunes bénévoles qui ont en plus la tare d’aimer l’Europe et de haïr les nationalismes exacerbés. Je vous renvoie une question en cadeau : Est-ce que la voix (injurieuse) d’1 candidat à 1 meeting vaut moins que celle de 80 millions de citoyens (insultés gratuitement) ?

    Que Nicolas Sarkozy exprime l’opinion de nombreux français qui ne peuvent pas s’exprimer régulièrement dans les médias, soit. Mais là encore, ce n’est pas le propos de l’article. Sur un site eurocitoyen comme le Taurillon, on juge des idées européennes, pas des querelles franco-françaises. Que Nicolas Sarkozy clame son amour de la France, soit, c’est tout à son honneur. Qu’il fasse une lecture de l’histoire de France en omettant ses pages les plus sombres, pourquoi pas, je ne comprends pas, mais à la rigueur... Qu’il évoque implicitement l’Allemagne en dénonçant ses pires moments, je ne vois vraiment pas ce que cela vient faire dans une campagne électorale française. Même en Alsace où l’on a probablement plus qu’ailleurs souffert des temps nazis, on ne se permettrait certainement pas ce genre de propos ! Doit-on dévaloriser son voisin pour mieux affirmer sa fierté et/ou supériorité nationale ? Ne faites pas comme Mr Sarkozy, relisez vos manuels d’histoire, vous verrez où ce genre de discours nous a tous conduits - Français, Allemands, Européens - il n’y a pas si longtemps...

    Mais comme vous le soulignez, notre « analyse » ou « interprétation » est gratuite. Un peu comme le discours de Sarkozy finalement. C’est cadeau. Les Allemands apprécieront, eux qui 60 ans après la seconde guerre mondiale, éprouvent encore de la honte, quand en France on commence à peine à faire un devoir de mémoire envers les Juifs déportés ou envers les Maghrébins qui ont péri pour la France qui le leur rend si bien encore aujourd’hui.

    Mes propos sont grauits, rassurez-vous. Voire moins que gratuits ! Je ne sais même pas s’ils auraient leur place dans un Metro ou un 20 minutes. :-(

  • Le 5 avril 2007 à 06:08, par Ali Baba En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    La comparaison à Berlusconi est particulièrement pertinente. Je n’avais jamais été frappé par la ressemblance mais maintenant elle me saute aux yeux.

  • Le 5 avril 2007 à 09:09, par Wilfried En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Il a aussi enfoncé le clou lors d’un débat avec Michel Onfray : « Qu’un grand peuple démocratique participe par son vote à la folie nazie, c’est une énigme. Il y a beaucoup de nations à travers le monde qui traversent des crises sociales, monétaires, politiques, et qui n’inventent pas la solution finale ni ne décrètent l’extermination d’une race. Mieux vaut admettre qu’il y a là une part de mystère irréductible plutôt que de rechercher des causes rationnelles. »

    Le reste de cet entretien est consternant pour quelqu’un qui cite l’Allemagne pour critiquer les risques extrêmismes :

  • Le 6 avril 2007 à 08:38, par Valéry En réponse à : N’importe quoi

    Le nationalisme c’est la croyance que l’État-Nation est un cadre pertinent et suffisant pour assurer l’avenir d’une collectivité, c’est à dire donner à l’appartenance nationale une valeur supérieure aux autres appartenances qui compose l’identité d’une personne. A ce titre cette approche est à la fois réductrice, autoritaire et caduque. S’y raccrocher de force par démagogie au lieu de développer une vision plus moderne et d’offrir des perspectives d’avenir est particulièrement dangereux et coupable de la part des candidats UMPS qui tente ainsi de racoler les électorats des extrêmistes. C’est particulièrement navrant.

  • Le 6 avril 2007 à 11:52, par Gunt En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    L’information est reprise dans le journal « Libération » aujourd’hui :

    http://www.liberation.fr/rebonds/chroniques/mediatiques/245842.FR.php

    « Ce n’est tout de même pas la France qui a inventé le génocide et la solution finale. » C’est-à-dire : tiens, l’Allemagne, tenez, les Allemands, tiens Angela Merkel, vous n’avez rien demandé, vous ne vous êtes mêlés de rien pendant cette campagne, mais attrapez-la dans les gencives, la solution finale ! Ces phrases ne sont pas seulement insultantes pour les Allemands d’aujourd’hui, et ceux d’hier, qui ont accompli un travail de mémoire tel qu’aucun autre peuple n’en a accompli. Elles sont surtout irresponsables.

  • Le 6 avril 2007 à 15:59, par Emmanuel Vallens En réponse à : N’importe quoi

    Ce qui est germanophobe, c’est d’envoyer la Shoah à la figure des Allemands d’aujourd’hui, comme s’ils étaient responsables des crimes de leurs parents, et d’occulter totalement le fait que la France y a également activement contribué !

  • Le 7 avril 2007 à 12:57, par ? En réponse à : Les images des meetings de Caen et de Nice

    Les images des meetings de Caen et de Nice où N. Sarkozy insulte l’amitié franco-allemande et montre un sens de l’Histoire aussi consternant sont en ligne, et sous-titrée en allemand : outre-Rhin ça circule déjà et comment s’en étonner ? Qu’aurions-nous dit si Angela Merkel avait témoigné autant de grossièreté pour des raisons purement électorales ?

  • Le 12 avril 2007 à 13:15, par ? En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    L’auteur de ces lignes me fait sursauter : La presse à la solde de NS ? Aloons donc, chacun sait que les médias sont majoritairement à gauche ! Ils le sont parce que la Gauche française a su dans le passé chasser les journalistes de droite qui les gênaient. NS, lui, a annoncé qu’il ne ferait pas de chasse aux sorcières dans les médias s’il est élu. C’est au moins un point positif par rapport aux candidats de gauche ! Concernant l’article et tous les commentaires, je souhaiterais que l’on cesse d’interpréter chacun des mots (quelque soit le candidat ou la candidate) dans un sens toujours négatif. Le propos de NS était de renforcer l’estime des Français pour leur pays, qui est désespérément basse, et non pas d’injurier les Allemands. D’ailleurs, il a été noté que l’Allemagne n’a pas réagi aux propos de NS. Son peuple reste fier de son pays et ne perd pas son temps à chercher des verges pour se faire battre, ni des pous dans les têtes de ses amis, comme on aime tant à le faire en France. NS n’est pas une graine de dictateur, ni un frère jumeau de Berlusconi. Il dit ce qu’il pense et souvent tout haut ce que pensent beaucoup de Français. Et on oublie de souligner tous les propos humains, solidaires, humanitaires,... qu’il prononce. Les personnes qui s’expriment dans ce genre de tribune anonyme sont-ils eux aussi majoritairement de gauche et violemment anti Sarkozy ? On peut se demander pourquoi ,

  • Le 12 avril 2007 à 20:53, par dom En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Pour répondre à la dernière contribution, il est avéré que Nicolas Sarlozy a menacé d’épurer la direction de France 3 : l’information a paru dans le Canard Enchaîné. Il a encore insulté la rédaction de France 3 Nord lors d’un journal télévisé, qualifié de malhonnête un reportage révélant qu’on avait attribué l’impression des nouveaux papiers d’identité à une société privée, la vidéo est disponible sur dailymotion. Aucun autre candidat, aucun, n’a jamais parlé de trier les journalistes dans les rédactions. Quant à savoir si les médias sont majoritairement à gauche, c’est une évidence. Dassaut ne détient pas la Socpresse et tous les quotidiens affiliés. Ce n’est pas sur la pression de Sarkozy qu’on a viré Alain Genestar de Paris Match pour un malheureux reportage montrant le futur président cocu. Le Monde fait campagne pour Royal, il suffit de lire les pages politiques pour voir qu’elle est encensée et que Sarkozy est toujours sévèrement critiqué. Toutes les rédactions ont d’ailleurs développé les informations du Canard Enchaîné, faisant état de l’acquisition pour un prix douteux par Monsieur Sarkozy de son appartement de Neuilly. A ce sujet je ferais remarquer qu’on s’émerveille beaucoup en Allemagne qu’un politique puisse prétendre à présider l’Etat alors qu’on vient de révéler une telle affaire. Au sujet de l’Allemagne, il est évident que Madame Merker n’allait pas réagir aux propos de Sarkozy sur l’impureté politique de l’Allemagne : on n’allait pas créer un incident diplomatique pour quelques paroles idiotes, et le silence de la chancelière ne prouve donc pas que Monsieur Sarkozy a dit des choses intelligentes. Quant à savoir si Monsieur Sarkozy dit ce qu’il pense, cela reste à prouver. La ruse, la dissimulation sont des méthodes courantes en politique on le sait bien. Qu’on pense au « Je vous ai compris » de De Gaulle. Qu’on pense également à Hitler, qui a soigneusement évité de parler de la solution finale au peuple allemand, et qui a toujours eu soin de clamer son amour pour la paix quand il préparait secrètement la guerre contre les puissances occidentales. Il est évident qu’il ne sert à rien de condamner la colonisation, cela ne fait tout au plus que rendre les communautés opprimées plus vindicatives. Mais cela m’étonnerait que les crimes diminuent une fois que tous les citoyens auront appris les dates glorieuses de l’histoire de France. Il ne suffit pas d’être patriote pour être honnête homme ; il ne suffit pas d’avoir un beau drapeau chez soi pour ne pas être un violeur, un assassin ou un voleur. Il y a des criminels aux Etats-Unis et pourtant on y est très patriote. Je signale enfin que je suis prêt à décliner mon identité puisque le dernier contributeur insinue qu’on profite du secret pour conspirer contre le futur président et que ce site héberge de dangereux citoyens. A l’auteur de l’article sur la germanophobie de Sarkozy, je ferai remarquer une chose : l’Alsace a toujours été considérée avec une certaine défiance par les gouvernements français, et les Français ont toujours été assez avares à son égard, contrairement aux Allemands qui sous le Second Reich, par exemple, ont investi des sommes folles pour faire de Strasbourg une cité populeuse et prospère. Si la liaison par TGV Paris Strasbourg a été tardive, cela peut aussi s’expliquer par une forme de mépris envers les Alsaciens. Moi qui suis de Strasbourg, je ne sais combien de fois je me suis fait traiter de boche par les Français qui habitent à l’ouest des Vosges.

  • Le 12 avril 2007 à 21:00, par dom En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    On ne peut pas comparer Clermont-Ferrand ou Limoges à Strasbourg en ce qui concerne les liaisons par TGV. Est-ce qu’il y a un Parlement Européen, une Cour Européenne des Droits de l’Homme à Limoges ? Il fallait construire beaucoup plus tôt la liaison TGV Paris-Strasbourg pour permettre aux parlementaires européens de gagner facilement la capitale de l’Europe depuis Bruxelles, via Paris, ou depuis Paris tout simplement. Le résultat est que Bruxelles est désormais la capitale européenne par excellence, les institutions basées à Strasbourg ne se maintenant plus que pour sauver les apparences et faire croire que la France est pleinement réconciliée avec l’Allemagne. Il est évident que les Français ont toujours été hostiles à l’Allemagne. Mitterrand aurait préféré que la réunification ne se produise pas pour laisser à la France la suprématie sur le continent. Ce n’est pas de la germanophobie dans ce cas-là, mais une simple volonté de puissance bien naturelle et bien propre à tout Etat.

  • Le 12 avril 2007 à 23:27, par snut En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Sarkozy n’est pas un ami de l’Europe, mais des Etats-Unis. Sa façon de mettre en avant ce que la France n’a pas fait, comme pour s’en faire son avocat, et tenter de la dédouaner (on se demande bien de quoi), montre simplement son incapacité à construire. A rassembler. il ne sait que juger, détruire, casser.

  • Le 13 avril 2007 à 10:30, par Dominique En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Une réaction de François Bayrou aujourd’hui (13 avril) sur le sujet : http://www.lemonde.fr/web/depeches/0,14-0,39-30498106@7-37,0.html

  • Le 13 avril 2007 à 15:12, par Dominique En réponse à : Le TGV, c’est hors sujet...

    Mais si, on peut comparer Strasbourg et Clermont ! Est-ce que l’on met en place des lignes TGV uniquement pour assurer le déplacement de parlementaires, même européens ? Est-ce que l’Etat est prêt à débourser des milliards pour cela ? Honnêtement, je suis germanophile et euroenthousiaste mais il faut être réaliste : on construit des lignes TGV d’abord pour transporter les gens (et heureusement, pourquoi favoriser les élites ?). Et, sérieusement, vous croyez vraiment que les parlementaires vont s’embêter à prendre une correspondance à Paris pour reprendre ensuite un TGV vers Strasbourg derrière leur avion ?

    Si Strasbourg n’est pas une « vraie » capitale européenne, ce n’est certainement pas à cause du seul TGV : je suis d’ailleurs prêt à parier que l’arrivée du TGV ne jouera pas tant que cela en faveur d’une réhabilitation de Strasbourg au sein de l’Europe.

    Personnellement, cela ne me choque pas que Bruxelles soit capitale de l’Europe : ce sera toujours, même avec le TGV Est, plus accessible qu’une ville comme Strasbourg (même si j’adore Strasbourg).

    Ceci dit, sur la germanophobie, vous n’avez pas complètement tort, la preuve étant que des candidats importants comme Sarkozy arrivent à sortir de telles inepties. Je veux juste dire que le TGV n’a rien à voir là-dedans...

  • Le 16 avril 2007 à 00:16, par dom En réponse à : Paris-Strasbourg-Berlin

    Une remarque s’impose. Le TGV-Est doit accélérer la liaison non seulement entre Paris et Strasbourg, mais encore indirectement entre Paris et Stuttgart, Munich ou Berlin. Si l’Etat français avait vraiment voulu faciliter les relations entre les Français et les Allemands, dans le domaine touristique, commercial ou privé, il aurait installé le plus tôt possible la liaison ferroviaire à grande vitesse. Or il n’en a rien été, et même le Conseil Régional d’Alsace a dû débourser des sommes importantes pour financer ce projet de TGV, sur la pression de l’Etat qui avait pourtant moins sollicité la région Aquitaine quand il fallait construire le TGV Paris-Bordeaux. On dira peut-être que l’Alsace est un pays prospère, et qu’il n’était que trop juste que le Conseil Régional paye un écot à la mesure de son trésor ; je dirais moi que l’Etat français se défie trop de l’Allemagne pour être généreux, et qu’en effet il faut être fou pour dépenser l’argent public afin de permettre aux teutons de déferler à grande vitesse sur Paris. Quant à savoir s’il est égal qu’un TGV relie Paris à Strasbourg ou à Limoges, c’est en effet une question qui semble bien ridicule ici. Elle l’est beaucoup moins quand on s’avise de penser que Strasbourg est à la frontière franco-allemande, et qu’on a fait de cette ville un symbole de la réconciliation entre les deux Etats en y établissant des institutions européennes. Je partage sur ce point l’opinion de l’auteur de l’article : les dirigeants français ont montré qu’ils négligeaient l’Allemagne en tardant de relier Strasbourg à Paris. Au demeurant pour les déplacements de Monsieur Sarkozy il eût sans doute suffi de faire arrêter le TGV aux abords de Verdun ; car on ne trouve pas à Strasbourg de ces mausolées grandioses qui vous permettent de discourir sur les corps déchiquetés des poilus pendant un quart d’heure dans un meeting ; mais on ne trouve là que des poteaux-frontières, certes hors d’usage, mais des poteaux frontières tout de même. La bataille de Verdun c’était « deux peuples européens dressés l’un contre l’autre comme dans une tragédie antique ». « Plus jamais un tel carnage. » Je cite de mémoire les propos de Sarkzoy à Strasbourg. Quoi qu’il en soit il vaut mieux respecter les Allemands plutôt que de suggérer l’image du boche des tranchées ou du nazi en uniforme dans des discours idiots qui parlent prétendument de l’Europe et qui ne parlent en fait que de la Volonté de Monsieur Sarkozy.

  • Le 16 avril 2007 à 02:13, par Alois beer En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    michel onfray et un psedo philosophe tres politise je ne suis pas surpris de ces tantatives de diabolisation de N.S

  • Le 16 avril 2007 à 17:49, par dom En réponse à : Les Allemands destinés à massacrer les juifs ?

    Michel Onfray n’est pas un philosophe très malin, c’est le moins qu’on puisse dire en effet. Mais il est fumeux de penser qu’il a cherché à faire passer Sarkozy pour Satan. Voyons le fameux entretien avec Sarkzoy dans ce mauvais Philosophie Magazine. Onfray prétend que l’homme est le simple jouet des circonstances ( il faut entendre par ce mot de circonstances « la lutte des classes » ) et il récuse donc la liberté humaine, partant la responsabilité, la culpabilité, et ruine les fondements de la justice. Si vous avez violé une femme, c’est la faute du capital ! Sarkozy réplique alors que les foetus ont déjà des tendances criminelles, c’est à dire qu’il nie complètement le rapport entre la condition sociale et la criminalité humaine, tout en insinuant qu’il faut substituer le psychiatre ou le biologiste au policier et au magistrat ! Onfray n’a donc pas tendu la perche pour que Sarkozy y grimpe en bramant des sottises ; le propos de Sarkozy est ici tout à fait spontané, et même explique sa volonté de détecter les criminels en faisant examiner les enfants dans les crèches. Cependant le plus cocasse est justement que Sarkozy peu avant de parler de criminels-nés, juge mystérieux l’avènement du nazisme, alors que justement le nazisme repose en partie sur la croyance que certains individus sont des criminels-nés. Assurément aucun manuel d’histoire ne traîne à la permanence de l’UMP. Mais il est sans doute plus facile d’imaginer que l’Allemand a des dispositions natives pour commettre des holocaustes, plutôt que d’ouvrir un livre d’histoire. Surtout qu’on ne flatte pas les préjugés contre les Allemands en examinant ce qui s’est passé sous Hitler. Bref, c’est ainsi qu’on veut réhabiliter la nation française au détriment de son principal allié ; après le mini-traité sur l’Europe de Sarkozy on aura peut-être une mini-coopération avec l’Allemagne, qui sait ? Un article très instructif de l’historien Noiriel sur l’usage que Sarkozy fait de l’histoire est d’ailleurs disponible sur http://cvuh.free.fr/. Sans une certaine culture historique, comment apprécier à sa juste valeur l’amitié franco-allemande ? Dans tous les cas on peut être inculte à certains égards sans être Satan en personne.

  • Le 16 avril 2007 à 18:13, par Dominique En réponse à : Paris-Strasbourg-Berlin

    Quoi qu’il en soit il vaut mieux respecter les Allemands plutôt que de suggérer l’image du boche des tranchées ou du nazi en uniforme dans des discours idiots qui parlent prétendument de l’Europe et qui ne parlent en fait que de la Volonté de Monsieur Sarkozy.

    Nous serons au moins d’accord sur ce point... ;-)

  • Le 17 avril 2007 à 10:15, par Tyras En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Je suis allemand et il ne me gene pas que Sarkozy vante la veste blanche de la France en la contrastant avec la veste noire allemande. Mais c’est son interview sur le determinisme, qui est inquietant : Dire que la catastrophe de l’holocaust est le fils naturel du peuple allemand n’est peut que’etre appelle germanophob. Inquietant aussi, que ces propos ne fassent pas debat en France (c.a.d. dans les medias).

  • Le 17 avril 2007 à 15:06, par Fred En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    En France, le système de la presse est complètement verrouillé. Les grands médias sont soit détenus par des proches de Nicolas Sarkozy (il suffit de voir comment Génestar, le patron de Paris-Match a été licencié pour avoir publier des photos qui n’ont pas plu au candidat) soit menacés indirectement (comme le journal Marianne le décrit dans sa dernière livraison). Nous sommes exactement dans la même situation que celle qui a amené l’Italie à élire Berlusconi en 2001.

    Par contre, ce qui m’étonne, c’est que - me semble t-il - l’information n’est que rarement reprise à l’étranger, et en Allemagne en particulier.

  • Le 17 avril 2007 à 15:32, par B.Z En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Candidate aux législatives de juin 2007 en France, je suis consternée par l’image de la France véhiculée par M.Sarkosy ! En ratissant ces derniers jours de campagne sur les thèses du Front National, du Nationalisme outrancié et haineux, il se montre indigne de présider aux destinées de notre pays et d’oeuvrer à la construction d’une grande Europe unie et solidaire, dont les moteurs sont depuis 25 ans le couple Franco-Allemand. Notre Histoire commune n’a certes pas toujours été un chemin pavé de roses,mais comme dans tous les couples rien n’est jamais« tout blanc » ou « tout noir ». Chacun porte le poids de ses propres erreurs. L’Allemagne en celà a réussi à regarder en face son passé. Je regrette sincèrement que les médias françaises dans leur immense majorité se fassent complices de la propagation de ces idéees nauséeuses en ne jetant pas l’anathème sur celui qui les propage. Je peux vous assurer que le peuple français dans son immense majorité est proche de ses frères européens. Celui qui fustigeait le peuple français pour son arrogance envers les Etats -Unis il y a quelque mois n’hésite pas à se comporter de la sorte avec l’Allemagne. Mais n’est-ce pas le même qui se dit persuadé que la pédophilie ou le suicide chez les adolescents relèveraient de l’inné et non de l’acquis ? NON, les enfants ne doivent pas payer pour les erreurs de leurs parents.Il faut savoir regarder son passé en face pour pouvoir progresser sereinement. NON,la France ne se repliera pas sur elle-même le 6 mai au soir. Nous sommes tous des Européens qui avons à construire un développement économique équitable et solidaire ,une Europe juste, respectée , en paix avec les siens et avec les autres. Alors longue vie à l’amitié Franco-Allemande !

  • Le 17 avril 2007 à 19:45, par JP(un francais européen) En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Bonjour,

    peut-etre que vous vous montez un peu trop la tête entre vous et que vous interprétez à votre manière des propos qui ensuite font réagir vos lecteurs. Sarco a bien sur des amis, mais egalement de nombreux enemis haut placé dans la presse francaise, si ses propos avaient vraiment été chocant, ses détracteurs se seraient fait une joie de communiquer !!!

    Cordialement

  • Le 15 février 2008 à 23:24, par dhalber DD En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Bof...encore un faux débat...pour de l’histoire ancienne. Quel intérêt conserve cette affaire...sinon d’un point de vue sociologique ? et encore...

  • Le 16 février 2008 à 00:45, par Fabien Cazenave En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Et bien, n’oublions pas que nos partenaires allemands sont toujours sensibles à ce genre d’histoire... notre cher président a d’ailleurs intelligemment éviter le sujet jusqu’à présent !

  • Le 21 février 2008 à 16:42, par Ronan En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Et bien l’intérêt reste multiple. Notamment de constater que l’actuel Chef de l’Etat se complaît dans les propos historiques aux contenus caricaturaux sinon « folkloristes », façon image d’Epinal ou galerie de dates pour les nuls.

    D’un Homme d’Etat (ou prétendu tel) on attend forcément autre chose que le mélange des genre entre Histoire et Mémoire, la confusion entre Science et Souvenir, l’instrumentalisation politique du passé, balivernes subjectives ou je ne sais trop quels autres propos réducteurs à peine dignes du CP.

    Le gros problème de Nicolas Sarkozy, c’est non seulement qu’il parle trop et à tout propos (également pour en dire souvent des conneries ; Cf. Discours de Dakar : véritable florilège d’âneries anti-scientifiques à propos des civilisations africaines de l’époque précoloniale...), mais aussi qu’il a de bien mauvais paroliers (notamment Henri Guaino).

  • Le 18 mai 2008 à 17:38, par ? En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Maintenant que la France et l’Allemagne sont des nations étroitement liées, ceci depuis le travail de De Gaulle, c’est vraiment pas très habile...

    si Sarkozy se foire sur le domaine international, celui sur lequel on l’attendait assez fort, son mandat sera vraiment parti d’une très très mauvais pied..

  • Le 18 mai 2008 à 20:04, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    « ceci depuis le travail de De Gaulle, c’est vraiment pas très habile… »

    C’est une plaisanterie j’imagine ? Le rapprochement entre la France et l’Allemagne a commencé bien avant l’arrivée de de Gaulle au pouvoir. Elle commence dès le début de la IVe République et l’un des événements fondateurs est la déclaration du 9 mai 1950.

  • Le 19 mai 2008 à 15:41, par Ronan En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Comme le montre d’ailleurs bien l’article que voilà :

  • Le 20 janvier 2009 à 06:31, par Valéry En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Il semble que le nouveau sous-ministre aux affaire européennes de Sarkozy ait une vision plus juste des choses :

    Une déclaration de Bruno Lemaire à propos de l’Allemagne sur le blog de Robert Toulemon.

  • Le 5 décembre 2011 à 10:37, par poilàgratter En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    Dans ce discours, il n’est nullement question de critiquer l’allemagne mais de dire que la france n’avait pas expier toutes une longue liste de fautes qu’elle n’avait pas commises, ni de pratiquer à outrance l’auto flagellation pour ses fautes passées comme cela se pratiquait en 2007..... Ne ressortons pas des extraits de discours de leur contexte, ce n’est pas très honnête intellectuellement.

  • Le 16 mars 2012 à 13:52, par Raoul En réponse à : Nicolas Sarkozy est-il germanophobe ?

    On peut effectivement dire que les mots de Sarkozy contre les Allemands et leur pays ne sont pas supportables. Avant de parler des défauts et des vertus des autres et de la France, Sarkozy devrait réfléchir longuement.L’Allemagne est ce qu’elle a été et a fait ce qu’elle fait. Mais on l’a même jugée et elle se confronte tous les jours avec son Histoire ! La France n’ a rien fait pour son histoire coloniale pour laquelle l’Algérie lui demande de se repentir. Plusieurs pays du monde feraient ce que lui demande l’Algérie. La France n’est pas le grand protecteur des peuples et des droits de l’homme dans le monde. Elle a ses défauts et ses vertus. Ne parlons pas des relations des dictateurs africains avec les Présidents français et Sarkozy en particulier.Mais ce que font les présidents et gouvernements français ne peut pas être imputé au peuple français. Comme d’ailleurs on ne peut pas soutenir que tous les Allemands avaient massacré les autres.

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