En effet, il s’agit d’une journée consacrée depuis des années à célébrer la déclaration du premier ministre Robert Schuman qui a donné son envol à un processus d’intégration qui a apporté paix et prospérité à l’Italie et à l’Europe.
« Le comportement de nos élus est déconcertant »
« Le comportement de nos élus est déconcertant, affirme Chiara Cipolletta de la direction nationale des Jeunes Fédéralistes Européens d’Italie, lors du cinquantenaire de la signature du Traité de Rome, personne n’est intervenu pendant le débat à la chambre pour défendre cette date qui représente l’une des rares occasions où l’on peut manifester un sentiment d’appartenance à une communauté démocratique et supranationale comme l’Europe. Ils semblent avoir oublié que le Parlement italien a approuvé avec une large majorité le projet de Constitution européenne qui cite dans son article 8 le 9 mai comme un des symboles de l’Union, comme journée de l’Europe ».
En outre, ils demandent au Président de la république, Giorgio Napolitano, et au Parlement italien d’accepter d’honorer les victimes du terrorisme le 16 mars, journée anniversaire des assassinats de la via Fani, de l’enlèvement de Aldo Moro qui a précédé son exécution barbare par les Brigades Rouges le 9 mai 1978. Les Fédéralistes n’oublient pas l’engagement de l’homme d’Etat en faveur de l’élection directe du Parlement européen. En 1975, lors d’une réunion du Conseil européen présidé par l’Italie, Aldo Moro fit adopter par vote majoritaire le suffrage universel direct pour les élections européennes. Il parvint à cette occasion à vaincre les réticences de l’Angleterre et du Danemark.
"Les Jeunes Fédéralistes Européens, poursuit Massimo Contri, secrétaire du mouvement, condamnent fermement toute forme de terrorisme et expriment toute leur solidarité à l’égard des familles des victimes. Nous demandons à honorer notre histoire et à manifester notre appartenance, italienne et européenne, dans le respect et sans télescopages inutiles.
Nous ne pouvons ignorer la participation, importante et croissante, des jeunes, des écoles et des collectivités locales à la Fête de l’Europe. Que se passera-t-il le 9 mai 2008 ? Devrons nous choisir quel anniversaire commémorer ? L’Italie a besoin de l’Europe et l’Europe compte sur l’Italie. Trop souvent, l’Europe est oubliée à cause de problèmes nationaux, ne la tuons pas par indifférence et par distraction.
Aujourd’hui en effet, l’Europe est le seul acteur capable de contribuer à la lutte contre le terrorisme".
1. Le 19 mai 2007 à 12:52, par valery En réponse à : Pas touche au 9 mai !
En France nous avions déjà dénoncé le choix du 10 mai pour la journée de commémoration de l’esclavage. En admettant qu’une telle commémoration soit nécessaire il existait une foultitude de de dates plus pertinente. Entre le 8 mai et cette nouvelle journée de repentance la fête de l’Europe, plus tournée vers l’avenir que vers le passé, a eu du mal cette année à trouver sa place, plus le plus grand bonheur des nationalistes. Ce choix malheureux est un point noir de plus dans le pitoyable bilan européen de Chirac, que malgré l’inquiétude que suscite un type comme Sarko nous ne pouvons décidément pas regretter tellement sa présidence a été minable.
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