Le conseil européen du 22 et du 23 novembre doit permettre la validation d’un accord sur le cadre financier pluriannuel. Plusieurs propositions sur ce cadre ont déjà été faites. Elles sont cependant toutes très largement insuffisantes. Alors que la présidence tournante de Chypre prévoit une baisse du budget de 50 milliards, le président du Conseil, Herman Van Rompuy va, d’une façon consternante, encore plus loin dans les coupes budgétaires. La Commission, quant à elle, peine à faire entendre sa voix sur son projet qui date d’il y a déjà un an et qu’elle n’a absolument pas défendu. Dans ce chaos, certains Etats, négligeant notre avenir collectif, multiplient les prises de position véhémentes et jouent des coudes pour tirer à eux la couverture. Cela nous a conduit à une véritable sclérose du processus de négociation.
Le conseil européen du 22 et du 23 novembre doit mettre un terme à cette situation dangereuse pour l’avenir de l’Europe. Dans notre monde où les Etats seuls ne peuvent plus faire face aux grands enjeux tant sociaux qu’économiques ou environnementaux, l’Union doit être dotée d’un budget important. Seules des ressources suffisantes lui permettront de mettre au point des politiques innovantes. Une Union avec un budget important, c’est une Union forte, capable de mettre en place des politiques de relance et de solidarité ambitieuses dans de nombreux domaines.
C’est pourquoi, les Jeunes Européens France appellent à une hausse forte et générale du budget de l’Union et ce dans tous les domaines clefs. Le budget total de l’Union européenne ne peut pas se maintenir à 1% du PIB de l’Union, au vu des défis que représente la période 2014-2020. Les secteurs vitaux pour la jeunesse européenne, sacrifiés lors des négociations, que sont l’éducation et la mobilité doivent en particulier recevoir un financement beaucoup plus important.
Les Jeunes Européens France appellent à la création de ressources propres pour l’Union, avec en premier lieu, la taxe sur les transactions financières. Cette dernière ne doit pas servir comme cela s’est entendu à diminuer le budget des Etats contributeurs pour préserver un statu quo, mais bien à augmenter le budget global européen pour financer directement des politiques ambitieuses ayant des répercussions directes sur la vie des citoyens de l’Union. A moyen terme cette seule taxe ne sera pas suffisante et d’autres impôts devront être transférés du niveau étatique au niveau européen pour financer les nouvelles compétences de l’Union. De même les décisions pour les orientations budgétaires de l’Union devront être prises à la majorité des Etats avec voix dominante du Parlement européen évitant ainsi un blocage intempestif du processus décisionnel.
Les Etats et les institutions doivent prendre leur responsabilité. Les citoyens européens ont plus que jamais, besoin d’une Union solide et efficace, cela ne se fera pas sans un budget conséquent bien supérieur à 1% du PIB européen.
L’Europe fédérale que les Jeunes Européens-France appellent de leurs vœux ne passera que par une hausse importante du budget de l’Union. C’est pourquoi nous appelons le Parlement européen à tenir bon face au risque de coupes dans le budget communautaire, et à chercher par tous les moyens à l’augmenter. Nous invitons les Etats membres à adopter une attitude responsable, en gardant à l’esprit qu’une Europe affaiblie financièrement et divisée nous tirera tous vers le bas !
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