Dans cette seconde partie de notre récit de voyage en Bosnie-Herzégovine, nous nous attacherons à rendre compte plus précisément de nos interventions et de nos discussions avec les habitants.
Mostar (Fédération croato-musulmane) :
Ce qui nous plaît beaucoup, depuis que nous sommes dans cette ville, c’est l’immense fossé qui sépare notre représentation d’un musulman de ceux que l’on voit ici. Tout d’abord le physique est tout à fait le même qu’un français, type classique d’un « européen blanc ». Certes pas tous, certains ayant un physique plus « oriental » dirons nous, mais ils sont minoritaires.
Puis vient le style vestimentaire. Après notre semaine à Mostar mes deux mains suffisent à compter le nombre de foulards aperçus qui couvraient la tête d’une femme. Par contre, impossible de compter le nombre de « fashion victim » croisées dans la rue… et pour être tout à fait franc, depuis le début de notre voyage, nous n’avons jamais vu aussi « fashion » et aussi provoquant chez les jeunes femmes. Et ces jeunes femmes sont musulmanes !
J’imagine la surprise, voir le choc, chez un français ou tout autre européen (qui sont tout deux souvent racistes, même s’il ne faut pas le dire...) qui se balade dans les rues de Mostar. D’abord il croira se retrouver dans un clip de Hip-hop américain où toutes les femmes sont une promesse de jouissance, au moins visuelle (sic). Puis glissez-lui dans l’oreille que ces jeunes femmes sont musulmanes… vous avez là la recette d’un « choc culturel » !
Un choc parce que la connexion est tout à fait impossible entre ce qu’il voit et se qu’il s’imagine être une femme musulmane. D’ailleurs, je vous l’avoue, moi-même j’ai encore un peu de mal à faire la connexion. Même si je suis un peu trop informé pour être victime de stéréotypes trop grossiers, je ne m’étais tout de même pas imaginé… à ce point !
Au sujet de notre intervention dans une école primaire située du côté est de la ville, donc dans une école musulmane, l’effet est le même. Des jeunes âgés de 10 à 14 ans, donc pas encore trop touché par la « fashion victim attitude », mais, idem, tout à fait comparable à toute classe de petits français. Je fais le pari, en étant sûr de gagner, que si nous plaçons n’importe quel français dans cette classe, il sera impossible pour lui de dire le pays d’origine de ces jeunes et, surtout, encore moins qu’ils sont musulmans.
Et ces jeunes vont nous surprendre davantage encore. Tout d’abord, notre interprète sera inutile, sauf pour les moins de 12 ans, car la majorité des élèves comprennent l’anglais et surtout le parle. Alors qu’en France, l’un des pays le plus « riche » du monde, on apprend une langue dix ans sans être capable de la parler, ici, dans un des pays les plus « pauvre » on sait la parler à l’âge de 12 ans ! Sur ce point le Bosnie-Herzégovine est à mes yeux plus riche que la France.
Et ces jeunes sont futés, pleins de bon sens, intéressés. Bref, c’est l’une de nos meilleures interventions (et j’en ai pourtant une bonne centaine à mon actif, dont une cinquantaine en France). Elle nous laisse, surtout, plein d’espoir pour un pays qui a bien besoin d’une jeunesse ouverte et motivée.
Pour finir, un superbe exemple de citoyenneté active nous sera donné par les jeunes qui s’occupent d’un lieu tout à fait particulier, nommé Abrašević (prononcé « abrachévitch »). C’était, 67 ans plus tôt, en 1928, un haut lieu de la vie sociale et culturelle. Aujourd’hui c’est encore une ruine. Les jeunes ont manifestés pour se réapproprier cet endroit avec des slogans comme « Rendez Abrašević aux jeunes » ou encore « Nous avons tous droit à un toit au-dessus de nos têtes ». Et, à force d’efforts et de négociations, ils sont enfin parvenus à obtenir gain de cause.
On nous proposera de garer notre camionnette dans l’enceinte de cet endroit où nous aurons une parfaite autonomie avec Internet et douche à disposition. Les bâtiments étant toujours en ruine, les jeunes logent dans des containers qui sont équipés comme de petits appartements.
Enfin, nous assisterons dans la « salle de spectacle », à la projection d’un film espagnol sous-titré en serbo-croate et à une pièce de théâtre joué par des jeunes locaux entièrement en allemands. Décidément, rarement nous ne nous sommes autant sentis en Europe qu’à Mostar, pourtant tellement orientale avec ses minarets pour ligne d’horizon.
Enfin, enfin de la différence, de la vraie ! Pour nous le voyage commence sans conteste à Mostar, grâce, notamment, à la beauté de cette ville et de ses mosquées. Et quelle chance pour l’Union européenne d’avoir la possibilité d’intégrer un jour ce pays en son sein.
Sarajevo (Capitale de la Fédération croato-musulmane et de la Bosnie-Herzégovine) :
Nous passerons seulement deux jours à Sarajevo mais y effectuerons une intervention inoubliable. Les élèves sont une fois de plus des musulmans, âgés de 18 ans, et, comme leurs camarades plus jeunes de Mostar, tout à fait semblables à n’importe quel jeune français.
Nous commençons notre interventions et arrivons rapidement à la question du « est-ce que vous vous sentez tous, ici, bosniaques ? » [1] Dans tous les autres pays, par exemple la Slovénie, on nous réponds toujours « bien sûr que nous nous sentons slovène » avec une touche d’incompréhension face à une question aussi stupide.
Ici, encore une surprise ! Les élèves ne veulent pas répondre. Nous insistons ! Alors on commence à nous dire que cette vision de l’identité est tout à fait ridicule. Un élève se lève même jusqu’au tableau et nous fait un schéma pour nous expliquer « qu’ici, si tu dis que tu es un bosniaque, tu es donc un habitant de la Fédération croato-musulmane, tu parles bosniaque et tu es donc musulman. Tout comme si tu es un serbe, alors tu es un habitant de la République serbe de Bosnie, tu parles serbe et tu es orthodoxe ». Pour eux cette vision des choses et ridicule et réductrice, il ne veulent pas y être associés !!!
Eh bien çà ! Nous n’avons encore rien dit que se sont les élèves qui font notre cours à notre place ! Alors qu’il ne nous faut pas moins d’une bonne heure, en général, pour faire assimiler cette notion aux élèves, ici, nous n’avons même pas besoin de faire l’intervention. Je les regarde en souriant et leur dit « Et bien, écoutez, je crois que nous allons rentrer chez nous puisque nous n’avons pas grand-chose à vous apprendre ! ». Evidemment nous resterons, cette fois nous même étant les plus motivés des élèves.
Nous irons ensuite boire un verre avec ses jeunes et apprendrons beaucoup. Nous parlerons encore de ces problèmes identitaires réducteurs. Pour vous dire, même les prénoms vous assimilent à une identité. Par exemple, l’une des jeunes filles s’appelle Vesna, ce qui l’assimile, « normalement », à une serbe, alors qu’elle est bosniaque. Nous parlerons aussi de la guerre.
Au début ils ne souhaitent pas l’évoquer, mais, tout doucement, les langues se dénouent. Finalement ils n’ont pas beaucoup de souvenirs, juste qu’ils étaient enfants et que cette situation leur paraissait normale puisqu’ils n’en avaient pas connu d’autres. Certes ils souhaitaient la paix mais n’avaient, en fait, aucune idée de ce que cela voulait dire.
Ils ne pouvaient pas sortir de chez eux, suivait des cours dans des garages, des caves ou à domicile. Vesna se demande encore comment elle faisait pour monter plusieurs fois par jour le lourd bidon de 10 litres d’eau jusqu’au sixième étage alors qu’aujourd’hui elle s’en sent incapable. « Comme quoi, on peut s’adapter à tout ! » nous dira-t-elle ! Autant de bon sens chez ces jeunes fait plaisir à voir. Dommage qu’il faille, apparemment, vivre la cruauté d’un tel conflit pour parvenir à cette clairvoyance.
Enfin, nous parlerons aussi du problème lié aux visas. La Bosnie-Herzégovine et une sorte de « prison » de laquelle il est presque impossible de sortir. Ils peuvent aller en Croatie en Serbie et à… Cuba sans visa. Pour le reste, c’est quasiment impossible. Nous comprenons mieux les réponses que l’on nous fait habituellement sur les avantages d’intégrer l’Union européenne : « avoir une vie meilleure et… pouvoir voyager ».
Banja Luka (Capitale de la République serbe de Bosnie) :
Nous ferons quatre interventions à Banja Luka, organisée par Bérengère, la directrice du Centre Culturel français qui nous a remarquablement accueillie. Les deux premières concernent des personnes de tout horizon. La plupart seront très satisfaites.
Une jeune nous donnera du fil à retordre sur la question de savoir si elle se sentirait serbe si elle avait été adopté étant encore un nouveau né, par un couple allemand sans le savoir. Elle ne démord pas : « si mes parents sont serbes, alors je suis serbe ! ». Mais elle finira par « y réfléchir » en lui faisant bien comprendre qu’il faut qu’elle s’imagine que ses parents adoptifs ne lui ont jamais dit qu’elle était serbe et adoptée. Les autres approuvent. Evidemment, ils ne se sentiraient pas serbe mais allemand. Ouf ! Une autre de ces jeunes, Natasa, a déjà assimilé toutes ces notions, sans jamais avoir voyagé, juste grâce à la connaissance et au bon sens. Ca fait plaisir !
Nous aurons aussi une discussion avec deux militaires qui avaient assisté à notre intervention et qui se débrouillent très bien en français. L’un deux, plus posé, nous dit qu’il nous approuve. Il pense que les religions ne sont pas un vrai problème mais que c’est les politiciens qui s’en sont servis pour manipuler les gens. Pendant la guerre il n’était pas sur la ligne de front puisqu’il s’occupait de la défense anti-aérienne.
Très intéressant, il nous fait remarquer qu’il a déjà « quitté son centre » (notion dont nous faisons la promotion pendant nos interventions) en partant en mission en Ethiopie, notamment pour s’occuper du problème avec l’Erythrée. Il dit qu’il a constaté, là-bas, que les gens devaient faire face aux mêmes problèmes quotidiens et, surtout, aux mêmes manipulations des hommes de pouvoir. Expérience très bénéfique pour lui !
Quant au second militaire, nous dirons que c’était un « pur ». Dans le sens où dès le début il nous dit que nous ne pouvons pas les comprendre. « N’est-ce pas normal que l’armée intervienne face à une région qui veut faire sécession d’une grande nation ? ». Tout y passe, comme la ridicule glorification de « la grande histoire française », une « grande nation » qu’il envie. Décidément on ne vit pas sur la même planète. Yves me dira même que sur certain point de la discussion, il en a eu la nausée !
Deux autres interventions auront lieu avec le « parti des jeunes sociaux-démocrates ». Soyons franc, alors que nous nous attendions à une intervention un peu corsée avec des jeunes politisés, nous aurons ici notre pire souvenir. Aucun ne parle anglais, ils sont pleinement indifférents, ne comprennent absolument rien à nos questions et sont totalement incapables de nous expliquer les objectifs de leur parti politique.
Une jeune nous dit même qu’elle voudrait un retour à la monarchie, la démocratie étant un régime mauvais, sous prétexte que c’est la foule qui décide et que, selon elle, « si deux personnes sur trois décident qu’il ne faut pas travailler, alors personne ne travaille, c’est çà la démocratie » ! Epoustouflant, non ? Elle sera incapable de développer un argumentaire cohérent et d’expliquer cette phrase digne du plus stupide des démagogues, qu’on a du lui souffler lors d’une réunion.
Nous quittons ces jeunes opportunistes avec un goût amer au fond de la gorge. Heureusement la seconde intervention se déroulera de manière classique et nous rassure quelque peu. L’un des plus radical ne nous ménage pas en expliquant qu’il n’a rien contre les « autres » mais qu’il aimerait pouvoir être lui-même et garder ses traditions. « Pourquoi n’avons-nous pas le droit de garder notre drapeau et notre hymne national ? C’est injuste ».
Le militaire cité plus haut m’avait déjà fait part de ce problème. Alors que c’était un homme de consensus, prêt à faire des sacrifices, il ne comprenait tout de même pas pourquoi il devait abandonner son drapeau et son hymne national. A vrai dire moi non plus ! Enfin, nous ferons une excellente rencontre au cours d’une soirée chez Bérengère.
R. travaille à l’OSCE (Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe) largement présente dans le pays. Je lui demande des détails sur son job. C’est un homme calme, tout à fait cynique et passionnant. Il nous dira que son boulot c’est « d’imposer la démocratie ». Je lui demande si « ça se passe bien avec la population ? ». « Oh oui ! » me répond-il, « on leur fait une bonne clé de bras, on leur braque un flingue sur la tempe et on menace de leur coller un procès au cul… donc ils coopèrent, ça va ! ».
Vous l’aurez compris, R. n’est pas un politicien, c’est un homme de terrain ! Il nous dit que parmi les 6000 hommes de l’EUFOR il y a 36 nationalités, même des Chiliens. En fait, c’est donc une force de l’ONU dirigé par l’UE.
Il nous parle de la situation de tutelle du pays et des pleins pouvoirs du « nabab local », le haut représentant de l’ONU. En fait Paddy Ashdown a été remplacé depuis quelques mois par un allemand de plus de 80 ans. Dans ses discours, il semble qu’il commence à fermer les yeux au bout de 20, 30 minutes. Officiellement il faut dire que c’est parce que ça lui permet de mieux se concentrer. En fait il ronfle ! Il s’est même cassé la figure de sa chaise, une fois, au Parlement à Sarajevo.
Et bien voilà un changement de point de vue plus qu’intéressant ! Il nous dit que pour lui, les Balkans commence après la Croatie. J’ai le même avis à présent. L’un de ses moyens de repère consiste dans le fait que lorsqu’une personne vous dit : « ce bâtiment à été construit par les austro-hongrois, avec des pierres de Hongrie, par un architecte italien, etc », vous n’êtes pas dans les Balkans. Si la personne vous dit : « ce bâtiment à été construit par nous, avec nos matériaux, par notre architecte, etc », vous êtes dans les Balkans.
Nous parlons aussi de la mentalité des Serbes. Il nous fait part de son avis, de leur complexe du martyre, du réflexe de suivre un chef. « Les partis ne sont pas des partis, c’est un homme que les autres suivent » précise-t-il. Notre rencontre avec les jeunes semble le confirmer, comme l’un d’eux qui nous dira « nous avons besoin d’un guide ». « Si vous allez voir les ultras, ils vous balancent le complot musulman appuyé par les Etats-Unis, le protocole des Sages de Sion, etc » ajoute-il encore. « Et si on leur dit que maintenant ils sont enfin libre, ils vont vous dire que ce n’est pas vrai car ils sont soumis d’une autre manière ».
Nous parlons aussi du problème de la gestion actuelle de la Bosnie-Herzégovine. Pour lui, les accords de Dayton entérinent, en quelque sorte la victoire des bosniaques. Ceux-là, du coup, « prennent un malin plaisir à humilier les Serbes ». Dernier exemple en date, le chant patriotico-religieux et l’insigne de la République serbe sont devenus illégaux (problème mentionné plus haut).
Alors qu’un politicien, prétendument ultra, lui avait dit que si ils pouvaient au moins conserver ces deux symboles, c’était bon, il était prêt, en gros, à tous les sacrifices (R. fréquente beaucoup les politiciens). Nous passerons, décidément une riche soirée !
Tuzla (Fédération croato-musulmane) :
Notre passage à Tuzla sera rapide. Nous dormirons pendant deux jours au milieu de la bibliothèque du Centre Culturel français, mise à notre disposition par son très sympathique directeur, Pascal.
Nous rencontrerons rapidement quelques jeunes bien investis qui travaillent à la mise en place d’un centre culturel. L’une de ces jeunes, Ella, me dit, comme les autres bosniens que nous avons rencontrés, qu’elle veut vivre en Bosnie-Herzégovine. Mais elle veut beaucoup voyager, notamment étudier en Europe de l’ouest pour revenir avec assez de compétences pour aider les habitants de son pays.
Voilà, dressé rapidement, en deux volets, nos impressions et notre vécu dans ce pays magnifique, tout entier recouvert de montagnes et dont l’identité est plus que… complexe ! Un laboratoire européen qui donne envie de s’y investir et qui reste notre meilleur souvenir du voyage.
1. Le 29 juillet 2006 à 08:50, par Ronan Blaise En réponse à : Tensions en Bosnie-Herzégovine
En tout cas il est très clair aujourd’hui -quelques semaines après le référendum d’autodétermination au Monténégro (de la fin mai dernier) et alors que viennent (en cette fin juillet) de reprendre les conversations bilatérales entre Serbes et Albano-Kosovars sur l’avenir du Kosovo- que toutes tensions dans les Balkans en général (et en BiH en tout particulier) n’ont pas encore été complètement évacuées...
En effet le Président de la république de Serbie Boris Tadic a récemment déclaré à propos du Monténégro (du Kosovo et de la Bosnie) : « Je ne suis pas favorable (à l’indépendance du Monténégro) (...) parce que je suis hostile à une modification des frontières, qu’il s’agisse de l’indépendance du Kosovo ou du rattachement de la république serbe de Bosnie à la Serbie ».
En effet, dans cette nouvelle Serbie très probablement bientôt réduite à ses frontières du début du XIXe siècle, grande est -apparemment- la tentation d’essayer de trouver des ’’compensations territoriales’’ aux amputations présentes et sans doute à venir.
Ainsi, l’indépendance éventuelle du Kosovo a beau être dénoncée comme un premier pas vers la constitution d’une future ’’grande Albanie’’ d’ici cinq ou dix ans (car tels sont en effet les propos tenus par le Président serbe dans l’hebdomadaire français « Le Point » du 5 janvier 2006), il n’en reste pas moins que le rêve d’une ’’grande Serbie n’en reste -visiblement- pas moins présent dans certains esprits.
En effet, une polémique a récemment enflammé les esprits en Bosnie-Herzégovine à ce sujet (polémique entre les journaux « Oslobodjenje » de Sarajevo et « Nezavisne Novine » de Banja Luka, en ’’Républika srpska’’, polémique relayée dans la presse française par « Courrier International » dans son édition du 22 juin dernier : n°816, ici page 17).
Il s’agissait là de réactions à des déclarations de Milorad Dodik (PM de la ’’Républika srpska’’, l’entité serbe de Bosnie) proposant l’organisation d’un prochain référendum sur l’indépendance de cette même RS (et, donc, le futur démantèlement de l’actuelle BiH). Ce à quoi Haris Siladzic (PM bosniaque à l’époque de la guerre, aujourd’hui à la tête d’un parti voulant préserver l’intégrité territoriale d’une BiH multinationale) aurait répondu en demandant ni plus ni moins que la suppression de la ’’Républika srpska’’.
Deux hypothèses qui ont alors bruyamment échauffés les esprits, chacun accusant autrui -dans une évidentes surrenchère verbale aux relents nationalistes- de mener des démarches nationalistes et extrémistes, séparatistes voire éradicatrices sinon génocidaires. Preuve, s’il en est, que les nationalismes exclusifs sont encore à l’oeuvre dans les Balkans et que l’équilibre actuel est encore bien précaire : autant de menaces pour la coexistance pacifique entre peuples différents des Balkans et pour la paix dans la région.
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