Et c’est ainsi que la charge de ce poste est revenue, à la surprise générale à la fin de l’année, à Herman van Rompuy, lui aussi Premier ministre européen, bien qu’encore totalement inconnu sur la scène internationale, ayant montré son talent en matière de gestion de crise et ayant réussi à protéger la nation belge de son implosion lors de sa crise la plus existentielle.
Van Rompuy premier Président permanent du Conseil Européen
Au regret de beaucoup de ses compatriotes, qui auraient bien aimé le garder, mais aussi au regret de beaucoup de partisans d’une « UE forte », c’est ainsi que ce Belge visiblement très modeste est devenu le premier Président en titre du Conseil européen. La nomination d’un meneur comme Tony Blair ou bien d’un Européen de la première heure comme Jean-Claude Juncker n’aurait pas correspondu, selon l’opinion générale, à la volonté de poids lourds nationaux tels que Merkel ou Sarkozy.
Et c’est ainsi que la charge de ce poste est revenue, à la surprise générale à la fin de l’année, à Herman van Rompuy, lui aussi Premier ministre européen, bien qu’encore totalement inconnu sur la scène internationale, ayant montré son talent en matière de gestion de crise et ayant réussi à protéger la nation belge de son implosion lors de sa crise la plus existentielle. Au regret de beaucoup de ses compatriotes, qui auraient bien aimé le garder, mais aussi au regret de beaucoup de partisans d’une « UE forte », c’est ainsi que ce Belge visiblement très modeste est devenu le premier Président en titre du Conseil européen. La nomination d’un meneur comme Tony Blair ou bien d’un Européen de la première heure comme Jean-Claude Juncker n’aurait pas correspondu, selon l’opinion générale, à la volonté de poids lourds nationaux tels que Merkel ou Sarkozy.
Le mandat suédois secoué par les crises
Secoué par les crises – c’est bien en ces termes que la période de la présidence suédoise du Conseil peut être la mieux caractérisée : crise conjoncturelle, crise du sommet climatique à Copenhague et crise de courte durée pour les institutions de l’UE – il n’était en effet pas évident pendant longtemps de savoir si le traité de Lisbonne serait un jour ratifié et donnerait ainsi à l’UE tous ses moyens d’action - ou bien si l’on en arriverait à une « Europe à deux vitesses ». Mais là aussi on peut souligner tout le mérite de la Suède – celle-ci a finalement pu terminer avec brio son mandat avec l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne le 1er décembre 2009. Son comportement professionnel et son travail de réseaux adroit auront été a posteriori récompensés.
Malheureusement la conférence sur le climat de Copenhague a été un moindre succès, même si cela ne peut pas être reproché uniquement à la Suède. Les Suédois ont au moins réussi à faire parler l’UE d’une seule voix – même si cette voix n’a été que très peu percue tandis que les États Unis, la Chine et plusieurs pays industrialisés ont donné le ton. La leçon amère, mais peut être à retenir de cet événement pourrait être la suivante : il est, et il sera dans le futur, toujours plus important que l’UE affiche une position commune envers l’extérieur et non pas un cacophonie d’opinions de la part de ses membres.
Catherine Ashton – ministre des affaires étrangères et la politique de sécurité
Représenter l’Union dans le reste du monde – voilà la mission de Lady Catherine Ashton, socialiste britanique, en tant que « Haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité » (et non pas Ministre européenne des affaires étrangères, ce à quoi ses compatriotes accordent en revanche beaucoup d’importance). En résumé, elle est le second visage de l’UE et théoriquement la propriétaire du numéro de téléphone européen maintes fois cité et qui manquait tant à Henry Kissinger. Là aussi la surprise a été de taille, Ashton étant plutôt considérée comme une débutante sur la scène des affaires étrangères. L’art et la manière, selon lesquels ont été attribués ces deux postes de haut niveau, ont apporté aux Suédois en partie de fortes critiques – un manque de transparence a été en tout cas souligné.
La nomination de van Rompuy et Ashton a en outre la conséquence suivante : le Premier ministre suédois Reinfeldt a été le dernier chef de gouvernement européen à diriger le Conseil européen et son ministre des affaires étrangères Carl Bildt le dernier à diriger le Conseil de l’Union européenne. La rotation bisanuelle de la présidence du Conseil européen reste néanmoins en place après l’entrée en vigueur traité de Lisbonne et est actuellement exercée par l’Espagne. Les chefs nationaux restent cependant – au moins de manière officielle – pendant la durée de « leur » Présidence du Conseil au second plan.
L’Espagne reste prudente mais bénéficie pourtant des privilèges de la transition
Afin de ne pas donner l’impression d’avoir un problème avec la situation, l’Espagne a déjà annoncé son intention de tenir un rôle de second plan. Le chef du gouvernement espagnol José Luis Zapatero et Van Rompuy – un couple inégal du point de vue de l’influence – ont ainsi déjà démontré leur unité dans plusieurs articles communs des grands journaux européens.
Il reste cependant encore un peu de glamour à l’Espagne : premier pays titulaire de la présidence du Conseil de l’UE après l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne, elle bénéficie encore de plusieurs privilèges liés à la transition. Par exemple, c’est à Madrid qu’auront lieu les sommets européens avec des pays tiers et non pas à Bruxelles. De même, le ministre espagnol des Affaires étrangères Miguel Moratinos dirigera avec Catherine Ashton les rencontres informelles des ministres européens des affaires étrangères.
Le gouvernement espagnol s’est par ailleurs donné pour la durée de son mandat européen de nobles objectifs : la relance de l’économie, notamment à travers la stratégie UE 2020, qui doit donner une impulsion à l’économie et au marché du travail. En outre, ont été annoncés l’avancement des progrès en matière d’égalité homme-femme et d’une manière générale le renforcement du rôle de l’Europe dans le monde. On pourra ainsi faire le point dans six mois sur ce qui méritera d’être salué – la réorganisation des marchés financiers annoncée par la Suède se fait finalement encore attendre.
1. Le 9 février 2010 à 09:45, par Kastel Jean Baptiste En réponse à : Satisfaction en Suède, l’Espagne reste prudente
Petite rectification, les logos sont ceux de l’Espagne, la Belgique et la Hongrie, qui prendra la présidence le 1er janvier 2011, non pas l’Italie.
2. Le 9 février 2010 à 09:58, par Fabien Cazenave En réponse à : Satisfaction en Suède, l’Espagne reste prudente
Merci c’est corrigé. Lapsus quand tu nous tiens...
3. Le 9 février 2010 à 12:26, par vida18 En réponse à : Satisfaction en Suède, l’Espagne reste prudente
Et il me semble qu’après la Hongrie, ça sera au Danemark de prendre la présidence de l’UE.
4. Le 9 février 2010 à 12:33, par vida18 En réponse à : la Suède dans la zone euro
J’ai lu dans une interview de Anders Borg, le ministre suédois des Finances que le gouvernement suédois organisera un nouveau référendum sur l’entrée de leur pays dans le Mécanisme de taux de change européen en 2011 au plus tôt voir 2012.
5. Le 9 février 2010 à 15:33, par Cédric En réponse à : la Suède dans la zone euro
Si sa majorité est encore au pouvoir, oui. Mais, si je ne me trompe pas, des élections générales auront lieu avant 2012 et les socio-démocrates suédois devraient les gagner haut la main.
Le Parti social-démocrate a déjà essayé en vain de défendre l’entrée dans l’euro lors de référendums passés, et l’échec les a beaucoup affecté. Ils ont exclut explicitement d’organiser tout référendum à ce sujet pendant la prochaine législature.
6. Le 9 février 2010 à 17:13, par vida18 En réponse à : la Suède dans la zone euro
Sauf mais vu que l’opinion publique a basculé dans le camp du oui (même s’il s’agit d’un oui assez faible), un groupe de parlementaire suédois a décidé de rassembler des voies pour un référendum l’an prochain.
Suivre les commentaires : |