« Le changement climatique est l’un des plus grands défis que le monde doit relever ». Le ton est donné pour cette cinquième édition de la Semaine européenne de la mobilité. Elle se déroule du 16 au 22 septembre, avec un objectif : faire prendre conscience aux Européens que le dérèglement climatique peut avoir des conséquences graves sur l’environnement.
Lancée le 29 mai dernier par la commission européenne, la campagne « Le changement climatique, vous pouvez le maîtriser » a inspiré l’édition 2006 de la Semaine européenne de la mobilité. Chacun, par des gestes simples, peut agir sur l’environnement en réduisant, par exemple, sa consommation d’eau et d’énergie et en privilégiant les transports en commun.
La Semaine européenne de la mobilité vient à point nommé pour sensibiliser les citoyens au changement climatique et à ses conséquences à moyen et long terme sur notre environnement, nos économies et nos sociétés. Pas facile d’attirer l’attention sur un problème dont on ne perçoit pas toujours les répercussions sur notre vie quotidienne.
De multiples initiatives locales
Les collectivités locales sont les partenaires incontournables de ces quelques journées dédiées à la mobilité durable avec, comme point d’orgue, l’opération « En ville, sans ma voiture », le 22 septembre. A elles d’organiser manifestations, expositions ou conférences et de faire participer les habitants, en laissant par exemple sa voiture au garage pendant une journée.
C’est ainsi qu’en 2005, 950 villes ou collectivités territoriales se sont associés à la Semaine européenne de la mobilité et 1450 à la journée « En ville sans ma voiture » La Rochelle, partenaire depuis l’origine, s’engage chaque année dans la campagne par des initiatives originales et durables. Elle proposera notamment une exposition sur le bruit, des mesures de qualité de l’air, un nouveau service de prêt de vélos, la gratuité des bus et des taxis le 22 septembre, des animations sur la pollution de l’air et sur l’impact de nos gestes quotidiens, une conférence-débat sur le covoiturage.
En France, (seulement) cinquante-deux villes participent ou s’associent à l’événement. Les modalités d’inscription sont pourtant on ne peut plus simples : s’inscrire sur le site officiel de la Semaine européenne de la mobilité [1] et signer la Charte européenne, sorte de cahier des charges.
Les villes peuvent d’ailleurs s’inscrire jusqu’au dernier moment. Un guide méthodologique et des supports de communication : affiches, logos, etc. sont ensuite téléchargeables. Alors, comment expliquer que cette opération ne connaisse pas un plus vif succès ? « Chaque année, de plus en plus de villes décident de se joindre à la campagne » nuance Valérie Bénard, gestionnaire de projet chez Eurocities [2], le réseau de grandes villes européennes chargé de coordonner la manifestation. « En 2005, quelques 179 millions de citoyens dans plus de trente pays ont été impliqués. L’initiative s’est étendue à d’autres parties du monde et atteint à présent une dimension mondiale », précise-t-elle.
Un enjeu majeur
Une semaine dédiée à la mobilité durable, est-ce suffisant pour sensibiliser Français et Européens au changement climatique ? « Les impacts de la Semaine européenne de la mobilité sont des impacts à long terme. En effet, un des critères principal pour les villes participantes est de lancer au moins une mesure permanente, qui continuera d’exister par la suite : création de zones piétonnes, amélioration des réseaux cyclables, etc. », reprend Valérie Bénard.
Enjeu majeur de ces prochaines années, le changement climatique touche toute la planète. Malgré la signature des accords de Kyoto en 1997 [3], il reste encore beaucoup à faire : trouver des solutions à grande échelle, repenser nos modes de développement, concilier des intérêts divergents entre pays riches et pays pauvres. Cette Semaine européenne de la mobilité devrait au moins permettre de faire prendre conscience de ces problématiques et de lancer autant d’initiatives que possible.
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