La campagne « Single Seat » plébiscitée malgré le lobby alsacien
C’est le groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe (ALDE), troisième formation du Parlement (qui rassemble notamment le MoDem, le FDP allemand et les LibDem britanniques) qui est à l’origine d’une campagne baptisée « Single Seat » (un seul siège) visant à fixer le Parlement européen en un siège unique. Pour le britannique Edward McMillan-Scott, principal initiateur de l’opération Single Seat, l’objectif est naturellement de quitter Strasbourg pour rejoindre Bruxelles constatant qu’il n’y a rien à Strasbourg lié à l’UE. L’opération a été couronnée de succès mardi lorsque 518 eurodéputés ont voté en faveur du rassemblement du Parlement en un seul et unique siège, soit plus de 74% des suffrages exprimés. La Commission devra donc présenter d’ici l’été 2013 un projet sur la faisabilité de ce projet.
Les arguments des « Single Seat » sont principalement d’ordre financier puisque les libéraux mettent en avant le coût du maintien de deux sièges parlementaires, le bâtiment Louise Weiss de Strasbourg et l’Espace Leopold de Bruxelles. Se basant sur un rapport du secrétariat général du Parlement daté de 2002, ils évaluent en effet le coût supplémentaire induit par l’existence de deux sièges à 180 millions d’euros par an. Ce sont par exemple huit camions de déménagement qui avant chaque séance plénière, assurent la transhumance du matériel des hauts fonctionnaires.
Les Alsaciens ne sont évidemment pas sensibles aux arguments des 518 eurodéputés qui ont voté en faveur du siège unique. Au premier rang, l’ancienne ministre de la Culture socialiste et native de Strasbourg Catherine Trautmann refuse de toucher au traité qui fixe le siège du parlement dans la capitale alsacienne. Le maire de Strasbourg Roland Ries a quant à lui soulevé le problème mardi à la tribune du Sénat. Adversaire politique des deux derniers, le président du PPE Joseph Daul, lui aussi Strasbourgeois d’origine, a appelé à une union sacrée pour sauver le bâtiment Louise Weiss : "l’intérêt suprême de la vocation européenne de Strasbourgdoit transcender les approches partisanes, car c’est bien de la présence d’une institution de l’Union européenne sur le sol de la France dont il s’agit".
Néanmoins, on peut objecter que la perte du siège du Parlement européen n’aurait rien d’un cataclysme économique pour Strasbourg. Les sessions plénières n’ont lieu qu’à douze reprises par an et il n’y a que 150 postes permanents au PE strasbourgeois, pour une masse salariale de moins de 20 millions d’euros. Par comparaison, le Conseil de l’Europe qui siège au Palais de l’Europe emploie plus de 2000 personnes toute l’année pour une masse salariale de l’ordre de 177 millions d’euros !
D’ailleurs, plusieurs idées de rechange seraient ainsi dans les tuyaux comme le déménagement du Conseil économique et social ou le Comité des régions dans le bâtiment Louise Weiss. La vieille idée d’un MIT européen pourrait également renaître et les Dernières Nouvelles d’Alsace imaginent déjà les bureaux des eurodéputés se transformer en dortoirs universitaires. Jacques Attali a lui proposé d’installer un parlement de l’euro zone à Strasbourg , qui s’apparenterait très vite , au détenteur du pouvoir législatif d’un véritable mini-Etat européen.
Un débat déconnecté des véritables enjeux du Parlement
Il est néanmoins désolant et regrettable de voir que la question de la localisation du siège du Parlement européen prenne de pareilles proportions, alors que les eurodéputés débattent dans l’indifférence caractéristique des séances plénières de questions primordiales comme le maintien du programme Erasmus, l’avenir du marché unique ou la coordination des politiques économiques.
Strasbourg ou Bruxelles ? Au fond, il nous importe peu de savoir si la grande majorité des eurodéputés désertera le bâtiment Louise Weiss ou l’espace Leopold. Il ne suffit pas de déménager outre-Quiévrain pour que les eurodéputés se mettent à assister et à participer avec assiduité aux débats et non plus se contenter d’expédier au plus vite possible les votes puis s’éclipser une fois le service minimum effectué, ne daignant pas honorer le mandat qu’ils ont reçu du peuple européen.
La question de la localisation du PE est donc en réalité un débat indigent qui ne règle pas les vraies problématiques auxquelles l’institution est confrontée. La véritable question réside plutôt dans la capacité du Parlement à impliquer l’ensemble des eurodéputés responsables dans le travail législatif afin que la portée des débats ne se limite pas à un panel restreint de députés dont l’assiduité constitue une exception. Les travaux des parlementaires élus par les concitoyens doivent faire l’objet d’un véritable contrôle démocratique pour contraindre l’ensemble des eurodéputés à honorer leur mandat et l’institution qu’ils représentent. Il faut impliquer les citoyens, il faut communiquer pour les citoyens afin de s’assurer de la participation constructive des eurodéputés. Il est intolérable d’assister à des sessions plénières où les trois quarts des sièges sont inoccupés si ce n’est par le poids du silence et des absences alors même que les sessions plénières ne sont qu’au nombre de douze par ans !
Or, le seul moyen d’amener à un contrôle citoyen pour favoriser une vraie activité parlementaire qui ne concerne pas qu’une minorité d’eurodéputés consciencieux, c’est de démocratiser les institutions européennes et en particulier le Parlement. Les eurodéputés ne s’intéresseront en effet à l’Europe que si l’Europe se montre compréhensible pour les Européens. Les sigles PPE, S&D ou ALDE apparaissent aux 503 millions de citoyens européens comme de la bouillabaisse bruxelloise qui ne renvoie à aucune réalité concrète. Pour remédier à cela, pour en finir avec l’opacité de la politique européenne qui concoure à rompre le lien avec les électeurs, des élections non plus au niveau national mais au niveau européen s’imposent. Un scrutin de liste à l’échelle de toute l’Union, avec des partis transnationaux, voilà un premier pas vers la démocratisation du Parlement. Cela éviterait que les têtes de liste au niveau national soient des figures politiques dans leur pays sans aucune volonté sincère de mener une activité parlementaire digne de ce nom à Strasbourg, comme Brice Hortefeux qui fut élu « malencontreusement » en 2009.
L’autre outil pour rapprocher le PE du citoyen c’est d’accroître son pouvoir, lui accorder de nouvelles prérogatives pour qu’une médiatisation plus intense lui permette de s’immiscer dans la vie des Européens. Ainsi, quoi de plus logique que d’accorder à la seule institution européenne élue directement au suffrage universel le droit à l’initiative législative ? Le Parlement élu qui a de ce fait plus de légitimité politique que le conseil de l’UE, le Conseil européen ou la Commission, doit voir ses prérogatives renforcer pour assurer une véritable démocratisation de l’UE. Briser le monopole de l’initiative législative de la Commission est un véritable moyen de renforcer le poids du Parlement, et de permettre aux eurodéputés de mener une politique en connexion directe avec les citoyens, pour briser l’image bureaucratique dont souffre l’UE.
On voit donc que la question de la localisation du Parlement européen ne répond évidemment pas aux priorités actuelles et certainement pas aux enjeux de la démocratie européenne. Mais il apparaît clairement en dépassant le cadre des intérêts franco-français que mettre fin à l’Europe polycentrique afin que le Parlement rejoigne la Commission et le Conseil de l’UE à Bruxelles est une décision favorable aux intérêts de l’Union. Elle permettrait l’émergence d’une capitale européenne unique, forte et symbolique, et ce d’autant plus si l’évolution éventuelle de la situation belge amène à une possible séparation de la Flandre et de la Wallonie avec la région Bruxelles-Capitale qui aurait vocation à devenir un territoire de l’UE. Le Parlement aurait alors naturellement sa place dans ce District of Columbia de futurs Etats-Unis d’Europe.
1. Le 1er novembre 2012 à 09:28, par Valéry-Xavier Lentz En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
Félicitations pour cet article qui remet les enjeux à leur place : le siège du Parlement européen presque tout le monde s’en moque. L’essentiel est de trouver une solution pour faire cesser le gaspillage que représente cette migration constante. Peu importe omù se situe le siège. À mon sens la meilleure solution est de laisser les premiers intéressés décider : nos élus au Parlement européen.
2. Le 1er novembre 2012 à 10:03, par C.N. En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
Bonjour,
Vous semblez considérer que le débat sur la localisation du Parlement européen ne mérite pas l’écho dont il bénéficie aujourd’hui, et que d’autres sujets d’une toute autre importance devraient être abordés par les eurodéputés.
On ne peut qu’approuver cette affirmation, mais ne considérez-vous pas que la question de la localisation du Parlement européen procède elle-même du débat sur le déficit démocratique de l’Union ? Comment déplorer que les citoyens européens ne soient pas suffisamment informés, alors que l’une des premières choses que l’on doit connaître des institutions est qu’elles sont partagées entre Bruxelles, Luxembourg, Francfort et Strasbourg ? En particulier, vous décriez le peu de considération de nombreux députés européens pour le travail législatif, ainsi qu’un absentéisme chronique et délétère. On ne peut qu’être d’accord avec vous, mais ne pensez-vous pas que la perspective de navettes mensuelles entre Strasbourg et Bruxelles, avec les contraintes matérielles qu’elles occasionnent, contribuent à cette démobilisation ? Contrairement à ce que vous affirmez, ce débat n’est donc pas déconnecté des véritables enjeux du Parlement.
Vous affirmez que « les Alsaciens ne sont évidemment pas sensibles aux arguments de 518 eurodéputés qui ont voté en faveur du siège unique » : considérez-vous donc que Mme Trautmann et MM. Daul et Ries ne sont absolument pas conscients du coût qu’occasionne le « double siège », et ne seraient donc que des Alsaciens chauvins ? Considérez-vous qu’en s’opposant à l’abandon du siège strasbourgeois, ils ne font que jouer leur rôle de « barons locaux » défendant jalousement le rayonnement de leur capitale ? Bien qu’elle se heurte à l’intérêt général européen, cette opposition acharnée des eurodéputés français est parfaitement légitime. Il est nécessaire de garder à l’esprit que la réconciliation franco-allemande et le statut de Strasbourg ont une dimension toute particulière pour les deux millions d’Alsaciens (et Mosellans) dont le territoire a changé quatre fois de nationalité en un siècle et demi, dans des circonstances toujours plus tragiques. C’est la condition sine qua non pour comprendre que le siège strasbourgeois du Parlement européen n’est pas qu’un symbole. Tout en ayant absolument raison sur le fond, vous déshonorez cette population en qualifiant ses hommes politiques de lobbyistes et en affirmant que rien à Strasbourg n’est lié à l’UE.
Oui, le siège du Parlement européen est une question mineure par rapport à celles qui secouent l’Europe aujourd’hui. Oui, le double siège est une aberration au regard de tous les principes de bonne gestion financière et d’efficacité des institutions. Oui, les hommes politiques alsaciens (et français) devront se résoudre à ce que le Parlement européen soit intégralement localisé à Bruxelles. Mais ne sous-estimez pas les passions que ce débat (qui n’est certainement pas indigent) suscite. Ne dites-pas que cela se fera sans douleur pour les Alsaciens, lesquels sont bien évidemment sensibles aux arguments de 518 eurodéputés qui ont voté en faveur du siège unique.
Ce n’est pas une question fondamentale pour l’Union, mais elle mérite d’être posée et débattue.
3. Le 1er novembre 2012 à 12:31, par Alexandre En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
« Le lobby alsacien » Mais pas un mot sur le méga lobby-bruxellois, faudrait creuser un peu, il y en a plus de 20000 à Bruxelles, c’est eux qui font l’Europe et qui gouvernent, qui invitent les eurodéputés aux petites déjeuners ou au repas du soir... Ils y gagneraient encore plus à voir débarquer entièrement le PE à Bruxelles, ils auraient le monopole complet ! sans compter le fameux lobby immobilier qui marche du tonnerre là bas ! Ils doivent déjà se frotter les mains !
4. Le 1er novembre 2012 à 13:39, par masterkent En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
Pour ma part, je pense que deux logiques sont valables : on peut tendre à regrouper toutes les institutions de l’UE dans une même ville (Bruxelles), alors vraie capitale de l’Union. Dans ce cas, il faut aussi y installer la Cour de Justice, la BCE et les agences. L’autre logique consisterait à avoir, comme en Afrique du Sud, une capitale administrative et executive, Bruxelles, une capitale parlementaire, Strasbourg (siège unique du Parlement) et une capitale judiciaire, Luxembourg.
La solution de mettre le siège unique à Bruxelles du Parlement seul serait illogique à mon sens. Mais il est temps de régler définitivement le problème du siège de toutes les institutions. Le statu quo n’est pas tenable. On doit évacuer la question de la forme pour passer au fond...
5. Le 1er novembre 2012 à 14:22, par Xavier C. En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
Au contraire, en tant que JE, militants pro-européens, cette question est essentielle.
Voulons-nous d’une Europe centralisée à Bruxelles, où on associera définitivement l’UE à la technocratie, le Parlement se faisant symboliquement bouffer par la Commission ?
Ou bien voulons-nous une Europe polycentrique, décentralisée, pour réaffirmer symboliquement la stricte séparation des pouvoirs, avec un PE détaché de la Commission, au moins dans l’esprit des Européens ?
Opter pour le tout-Bruxelles dans un "District of Brussels", c’est se compliquer la tâche. Vue l’ampleur de celle-ci, j’aurai tendance à penser que ça nous aiderait d’avoir trois capitales : Bruxelles, Luxembourg et Strasbourg.
« mettre fin à l’Europe polycentrique afin que le Parlement rejoigne la Commission et le Conseil de l’UE à Bruxelles est une décision favorable aux intérêts de l’Union »
L’important, ce ne sont pas les intérêts des députés, ni de l’Union Européenne. L’important c’est l’intérêt du citoyen européen. Rien d’autre.
Nous, citoyens, avons tout intérêt à ce que nos eurodéputés comprennent bien qu’ils ne sont pas la Commission. Rien de mieux que de les éloigner géographiquement.
6. Le 1er novembre 2012 à 15:44, par theo En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
Il est vrai qu’à l’echelle européenne, que bruxelles dispose de toutes les institutions européennes ferait sens. Mais alors il faudra que les allemands acceptent de déplacer la bce aussi.. Il n’y a pas de raison que seule la france face des sacrifices en termes d’image et d’influence politique. Quoi que le fait que le parlement parte hors de france ne devrait pas changer grand chose en la matière.
Dernier point, il n’est pas moralement possible de transférer le parlement dans un état politique instable comme l’est là belgique aujourd’hui.
Le jour où la belgique aura pleinement statué sur son avenir et les modalités économiques et politiques qu’il implique, on pourra le décider. Mais pas avant, sinon ça serait insulter l’existence même de ce parlement et de ceux qu’il est censé représenter, nous...
Pour rebondir sur la fin de l’article, si bruxelles devenait un état européen autonome, ce serait l’idéal. Cependant, tout en laissant une liberté totale d’autodétermination à cet état (qui ne pourrait pas appartenir aux institutions), il faudrait assortir son statut d’obligations obligeant l’état à agir toujours dans une optique européenne. Bien sûr, seulement après consultation du peuple bruxellois, à plusieurs reprises sur plusieurs questions essentielles. Car si on se veut crédible, il ne faudra surtout pas imposer tout ceci. Tout doit être fait dans les règles les plus claires et justes d’une démocratie digne de ce nom
7. Le 1er novembre 2012 à 17:39, par Fréquence europe En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
Le choix du siège du Parlement européen ne doit pas être de la compétence des députés. D’ici quelques années l’UE se sera peut être élargie, le siège pourrait changer au gré des majorités. Les députés d’aujourd’hui ne sont pas ceux de demain. Il faut de la stabilité. C’est pourquoi les sièges de toutes des institutions sont fixés dans les traités. Pour ce qui concerne l’article, la visibilité du PE est bcp plus grande a Strasbourg, que noyer dans une masse technocratique que serait un district européen à Bruxelles. Mais faire le choix d’une capitale fédérale pour l’UE modifie le projet européen et devra être débattu ds toute l’ue, pas seulement par les députés européens.
8. Le 1er novembre 2012 à 20:10, par Erikano En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
Le fond de vos article n’est pas mal, plutôt judicieux dans les remarques quant à l’absentéisme, au manque de visibilité, à la nécessité d’un scrutin avec « liste à l’échelle européenne » (à mon sens, ce sont surtout des « têtes de listes » qu’il suffirait d’identifier, autrement dit, le candidat putatif à la présidence de la Commission)
Mais, quand vous dite...
« mettre fin à l’Europe polycentrique afin que le Parlement rejoigne la Commission et le Conseil de l’UE à Bruxelles est une décision favorable aux intérêts de l’Union.(...) La région Bruxelles-Capitale qui aurait vocation à devenir un territoire de l’UE. Le Parlement aurait alors naturellement sa place dans ce District of Columbia de futurs Etats-Unis d’Europe. »
... Là, vous vous fourrez gravement le doigt dans l’oeil !!
Dire que « mettre fin à l’Europe polycentrique » serait favorable à l’UE, on hallucine !!
Où voyez vous que l’image de pouvoir centralisé de « Washington » soit un avantage pour la popularité de l’état fédéral américain, par exemple ?? On se gausse.
Pensez vous que notre« model français » fait réver, là où la concentration du pouvoir politique et culturelle dans une seule ville, écrase la province et la maintien souventdans l’ombre nous valait à une époque antérieure à la « décentralisation » et à la « déconcentration » des ouvrages tels que « Paris et le Désert Français » ?
Ou encore, trouvez le model britannique « post-impérial » avec son pouvoir concentré à Londres, et des « nations » telles que l’Ecosse, le Pays de Galle ou l’Irlande du Nord qui ne rèvent que de s’en détacher ?
Celà ne tient pas debout. Si l’Europe « centralise », elle meurt. Car nous ne sommes pas dans une démarche impériale, ni monarchique, ni même fédéraliste du type de la naissance des états unies - par absence notamment d’unité linguistique - qui restera un obstacle indépassable pour 150 ans au moins à moins que l’Esperanto ne soit enseigné dans les écoles (car l’anglais ne sera jamais « appropriée » par les européens comme langue « nationale », et c’est tant mieux).
Le Parlement de STRASBOURG est le symbole de cette Europe « décentralisée », tout en étant symbole de paix, de démocratie (siège aussi de l’Assemblée du COE - 47 pays représentés - qui oeuvre pour la démocratisation pan-européenne, de la Cours Européenne des Droits de l’Homme...)
Strasbourg EST, de facto, la capitale parlementaire de l’Europe, depuis 1949. Cette étiquette c’est imposée d’elle même, progressivement.
Et celà donne l’insigne avantage au Parlement de l’Union Européenne de pouvoir se distinguer - intuitivement, pour tout citoyen - de l’éxécutif Bruxellois, qui malheureusement pour lui jouie d’une image « bureaucratique » plus que détestable.
Pour terminer : L’Europe « polycentrique », de toute façon, n’est pas prêt de disparaitre : Francfort (BCE), Luxembourg (Cours de Justice), La Haye (Europol) et une multitude d’autres implantations sont, comme le soulignait récemment le ministère des affaires étrangères « une façon de rapprocher l’Europe de ces citoyens »... avec un savant équilibre entre les susceptibilités nationales, sous-continentales (latin, slaves, germains, baltes, etc...) et linguistiques.
A bon entendeur. Amicalement.
P.S. :
à Valéry-Xavier Lentz, qui nous dit en commentaire que « L’essentiel est de trouver une solution pour faire cesser le gaspillage que représente cette migration constante. Peu importe où se situe le siège ».
Je répondrai : en partie d’accord. il FAUT UN SIEGE UNIQUE du Parlement. Mais pas peu importe où. Ce ne peut être qu’à STRASBOURG.
(Et d’ailleurs, la majeure partie des Bruxellois le verrait désormais d’un trés bon oeil. ça ferait de la place à d’autres activités, et permettrait de répondre aux besoins constants de nouveaux bureaux de la Commission et d’autres administrations, sans continuer à raser le Bruxelles historique...)
Enfin quand vous dites « le siège du Parlement européen presque tout le monde s’en moque. » EH BIEN NON !
La preuve par cette page Facebook « Pour un siège UNIQUE du Parlement Européen à STRASBOURG », (voir lien joint) créée il y a peu en réaction au actions « anti-strasbourg » de quelques députés britanniques... et qui a littéralement « écrasé », en quelques jours, la piètre page Facebook datant d’un an de ces pauvres britanniques monoglottes en faveur d’un regroupement à Bruxelles.
9. Le 1er novembre 2012 à 23:03, par Xavier C. En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
Créer un district de Bruxelles, capitale unique de l’Union Européenne, censée unir les peuples européens... Et ceci grâce au divorce de deux peuples : Wallons et Flamands.
Quelle belle symbolique !
10. Le 2 novembre 2012 à 00:33, par Alex Joubert En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
@C.N : Je vous rejoins sur la plupart des points que vous défendez si ce n’est lorsque vous affirmez que la perspective de navettes mensuelles entre Strasbourg et Bruxelles contribue à la démobilisation des eurodéputés. Un député européen français touche un salaire de 6200€ nets sans compter les différents avantages comme le remboursement des frais de voyage. Un député européen a été élu par le peuple qui lui a confié un mandat, une mission, pendant 5 ans. Dès lors, l’argument d’après lequel se déplacer à Strasbourg une fois tous les mois serait une mission insurmontable, un déplacement trop éprouvant, est complètement irrecevable.
Concernant l’Alsace, je reconnais que la formulation « les Alsaciens ne sont évidemment pas sensibles aux arguments de 518 eurodéputés qui ont voté en faveur du siège unique » était maladroite et fausse étant donné qu’ils soutiennent également le rassemblement du PE en un seul siège, qui serait à Strasbourg. En revanche, je n’ai jamais dit que rien ne liait Strasbourg à l’UE, c’était une citation de M.Mac-Millan ! De plus, je persiste et signe en affirmant que Mr Ries joue son rôle de lobbyiste strasbourgeois. D’ailleurs, à deux ans des municipales, perdre le Parlement signifierait perdre la mairie pour le socialiste. Et je ne suis pas sensible à cet argumentaire qui fait de Strasbourg le symbole de la réconciliation franco-allemande ce qui en ferait donc l’hôte légitime du PE : l’UE s’est certes construite sur la réconciliation franco-allemande mais elle ne pourra pas éternellement reposer sur quelque chose qui ne parle plus, qui ne fait pas rêver les personnes âgées de moins de 75 ans ! C’est comme espérer construire un couple avec un premier baiser : l’étincelle originelle ne suffit plus au bout d’un certain moment, il faut la dépasser. Il en est de même pour l’Europe.
@Alexandre : Je ne doute pas que des intérêts privés puissent se réjouir de voir le PE s’installer à Bruxelles mais je crois avoir montré dans la deuxième partie de l’article pourquoi l’UE bénéficierait de ce déménagement : ne voilà pas l’essentiel ?
@ Xavier C. : Non, l’intérêt des citoyens européens, ce n’est pas une Europe polycentrique ! Assez de cet hybride confédéral, assez de la dissolution du pouvoir qui à force d’être dissolu se retrouve anéanti, assez de l’Europe des Nations ! Une Europe forte, c’est une Europe qui tend vers le modèle fédéral, avec une capitale fédérale reconnue où le pouvoir est concentré. A quoi cela nous serait-il utile d’avoir trois capitales ? Trois capitales, c’est diviser le pouvoir, c’est affaiblir l’UE, c’est s’éloigner de la perspective des Etats-Unis d’Europe !
@Theo : Complètement d’accord avec votre commentaire, en particulier sur le statut de Bruxelles-Capitale ! C’est une perspective passionnante ! D’accord également pour déplacer la BCE même si je crois pour le coup que ça n’est absolument pas la priorité à moyen terme, la Banque Centrale a d’autres chats à fouetter que gérer une relocalisation à Bruxelles pour le moment !
@Fréquence europe : L’UE n’est pas une masse technocratique par nature, c’est le déficit démocratique qui entoure les institutions de l’Europe qui amène à cet état de fait, ça n’est pas une fatalité ! L’essence de l’Europe n’est pas d’être technocratique !
11. Le 2 novembre 2012 à 10:23, par Julien-223 En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
Il est inadmissible de considérer que le Parlement européen ne devrait pas pouvoir décider lui-même où fixer son siège. Cette position est incohérente, anti-démocratique et anti-fédéraliste.
Si les pro-Strasbourgeois ont une image aussi négative d’un Parlement qui serait selon eux trop inconstant et exposé aux majorités du moment, je ne vois pas pour quoi ils cherchent absolument à l’accueillir chez eux. Le Parlement, tu l’aimes, ou il te quitte :)
Félicitations pour cet article. Le temps de la guerre des tranchées est finies, les luttes d’arrière-garde pour des « symboles » doivent laisser place à des luttes concrètes pour l’avenir de l’Europe et l’avenir de Strasbourg. Strasbourg a infiniment plus d’atouts que la présence intermittente et subie d’un Parlement européen, qui ne profite à personne et surtout pas à la France.
Si je ne m’abuse, le Baden-Würtemberg voisin n’accueille aucun « symbole » européen, c’est pourtant l’une des régions les plus riches économiquement, socialement, et écologiquement d’Europe.
12. Le 2 novembre 2012 à 11:59, par Ronan En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
@ Alex Joubert
En tout cas, si le pouvoir est à ce point... dissolu (?!), alors il faut absolument le dissoudre ! ; - ))
13. Le 2 novembre 2012 à 19:20, par Uber gauchiste En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
Pour un « siège unique » du Parlement Européen à STRASBOURG, oui !
Strasbourg est la Capitale parlementaire « de facto » de l’Europe depuis 1949, et « de jure » depuis 1992.
Il y a aussi l’hémicyle du « Conseil de l’Europe » à Strasbourg, celui qui regroupe 47 pays et gère la « Cours Européenne des Droits de l’Homme », et existe depuis 1949...
En parallèle et par la suite, toutes les assemblées européennes successives ont TOUJOURS siégé à Strasbourg ! Dès 1952 pour l’assemblée de la CECA, puis de la CEE... Appelé « Parlement Européen » depuis 1962, cette assemblée n’a JAMAIS quitté Strasbourg, et est devenu sont siège « officiel » depuis 1992.
Alors, n’y a t-il qu’un « lobby strasbourgeois » qui se mobilise pour un siège unique, à STRASBOURG ?"
Eh bien non ! Il y a du monde qui commence à se mobiliser pour ça : nombres de députés Européens y seraient favorables, mais aussi de nombreux eurodéputés, ainsi que des attachés parlementaires, la société civile, etc.
Côté « société civile », il existe depuis une semaine une nouvelle page facebook « Pour un siège unique à Strasbourg », ici (Cliquez sur mon nom pour le lien)
1300 fans en quelques jours... alors que la page équivalente des eurodéputés britanniques antis-strasbourg intitulée « single seat » n’a recueillie que 800 fans en plus d’1 an !
Pourquoi ? Parce que la « centralisation de toutes les institutions » à Bruxelles n’aura JAMAIS le soutien populaire ! Même les bruxellois se passeraient bien d’un peu plus de « bruxellisation » qui consiste à massacrer leurs quartiers anciens pour les transformer en quartiers de bureau sans vie (voir commentaires divers sur Internet). Ils ont déjà bien assez à faire avec la Commission, le Conseil des Chefs d’Etats et la présidence, sans parler de l’Otan...
Quand à ces députés britanniques, qui croit avoir le soutien pour un « siège unique à Bruxelles », alors que les députés ont approuvé un texte ne précisant pas le choix de localisation de ce siège unique (et beaucoup seraient en fait favorable au regroupement des activités à Strasbourg, selon de nombreuses sources), ils feraient sans doute mieux de se préoccuper de l’absentéisme effréné de leur délégation (voir un article du « Telegraph » à ce sujet...)
Pour finir, comme le disait récemment un député Européen : « La question de la desserte (aérienne et ferroviaire) de Strasbourg est un faux problème : Si l’ensemble des activités du Parlement Européen y était regroupées, elle deviendrait rapidement une des villes les mieux desservies d’Europe ! »
14. Le 2 novembre 2012 à 23:51, par Xavier C. En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
@Alex
« Trois capitales, c’est diviser le pouvoir, c’est affaiblir l’UE, c’est s’éloigner de la perspective des Etats-Unis d’Europe ! »
Avoir trois capitales n’a rien d’anti-fédéral. Rien.
Vouloir une fusion des pouvoirs pour renforcer l’UE... ma foi, c’est simplement anti-démocratique ! Que faites-vous de la séparation des pouvoirs ?
Et renforcer l’UE, c’est quoi pour vous ? Empiéter sur le principe de subsidiarité ? Seriez-vous la version européenne des jacobins ? Un État fort, hypercentralisé, qui nie les fondements de la démocratie uniquement pour un idéal, le fédéralisme européen ?
Vraiment, je suis navré. Le fédéralisme européen, je ne le conçois pas sans démocratie ni sans un strict respect de la séparation des pouvoirs et du principe de subsidiarité.
En ce sens, le meilleur message à envoyer aussi bien aux eurocitoyens qu’aux eurodéputés, c’est celui d’une Europe polycentrique donc décentralisée. C’est une manière de matérialiser cette fameuse séparation des pouvoirs.
C’est également une manière pour nous, militants fédéralistes, de nous simplifier la tâche. Il faut être maso pour être Jeune Européen et militer pour un siège unique à Bruxelles. Aujourd’hui, le Parlement Européen à Strasbourg c’est notre meilleur allié pour lutter contre l’image technocratique de l’UE, malheureusement justifiée.
L’UE, qu’elle soit intergouvernementale ou fédérale, n’est pas là pour être forte à n’importe quel prix. Elle est là avant tout pour les citoyens, merci de ne pas l’oublier.
Il serait temps que les Français conçoivent l’Europe autrement qu’à la Française ! Qu’il est lourd leur héritage jacobin, qu’il est lourd !
15. Le 6 novembre 2012 à 15:46, par Alex Joubert En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
@Ronan : Répondre aux commentaires à 00:33 et avec peu d’heures de sommeil en réserve ne me réussit pas, je m’en excuse :) !
@Uber gauchiste : Le Conseil de l’Europe n’a rien à voir avec l’UE donc l’argument ne tient pas. Et le lien ne marche pas.
@ Xavier C : Qui parle de fusion des pouvoirs ? En quoi le fait que l’exécutif et le législatif siège dans la même ville menace la séparation des pouvoirs ? Le Palais Bourbon et le palais de l’Elysée sont à moins de vingt minutes à pied et personne ne parle de menace pour la séparation des pouvoirs, c’est absurde !
Et depuis quand a-t-on besoin de plusieurs capitales pour mettre en place un état décentralisé, ça n’a aucun sens ! Évidemment que l’Europe a pour vocation d’être décentralisée, cela n’a rien à voir ! A ce que je sache, l’Allemagne n’a jamais souffert de centralisme jacobin bien qu’ayant Berlin comme seule capitale ?
16. Le 7 novembre 2012 à 12:51, par Julien-223 En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
@Alex : J’anticipe les objections pour mieux y répondre :
Non, Berlin n’est pas la seule capitale de l’Allemagne. Bonn accueille une partie des services du gouvernement fédéral, sans oublier que Karlsruhe héberge la cour constitutionnelle et Frankfort la banque fédérale.
Oui, oui, oui, tout cela est connu.
Mais le pouvoir constituant allemand a pris soin de placer le siège principal des trois institutions politiques à Berlin. Bonn n’accueille quelques services fédéraux qu’à titre précaire, la dispersions des ministères étant considérée comme très coûteuse et inefficace. Gérer des services à distance est toujours problématique et source de mauvaise gestion, cf. le débat sur les agences décentralisées de la Commission européenne.
Karlsruhe et Frankfurt sont à mettre à part : il ne s’agit pas d’institutions élues ni politiques, mais d’organes de régulations (cela n’est pas péjoratif) dont on a cherché volontairement à préserver l’indépendance vis-à-vis du politique, vis-à-vis du législateur.
Quel prétexte justifierait qu’on cherche à préserver l’indépendance du Parlement européen vis-à-vis du politique, vis-à-vis du législateur ? De quoi cherche-t-on à préserver le Parlement ?
Je suis pour ma part pour un Parlement combatif qui s’installerait au coeur de l’arène politique.
17. Le 7 novembre 2012 à 17:21, par N.Mickaël En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
Cher Alex Joubert,
Je suis désolé de t’apprendre qu’Uber Gauchiste est loin d’être le seul à établir un parallèle entre le Conseil de l’Europe, le Médiateur européen, la Cour européenne des droits de l’Homme et le Parlement européen à Strasbourg.
En effet, Strasbourg s’affirme comme une capitale de la démocratie et des droits humains là où Bruxelles ploient sous le feu des lobbyistes de tout poil et des rouages de la Commission.
Conserver le parlement à Strasbourg, c’est non seulement garder vive la mémoire des racines de la construction européenne, mais permettre au citoyen d’identifié une institution proche de lui dans cette ville où le Parlement s’intègre naturellement et fait partie de la vie quotidienne des habitants.
L’Europe a la prétention d’être une Europe des région. C’est ainsi qu’elle bâtit sa politique de cohésion. De même il faut casser l’image d’épinale des cols blancs perchés au sommet d’une tour d’ivoire et déconnectés des réalités de la population.
On peut par ailleurs approuver le Single Seat... sans que cela signigie que le siège unique sera localisé à Bruxelles... La vocation de Strasbourg est claire, cela se ressent jusque dans l’orientation des spécialités des enseignements dans les facultés de la ville.
En outre, affirmer que le Parlement doive être en mesure de choisir la géographie de son siège est une ineptie qui méprise les traités. La Cour de justice de l’Union a d’ailleurs statué sur ce point me semble-t-il (voir la jurisprudence sur les institutions et leur capacité d’auto-détermination).
18. Le 10 novembre 2012 à 19:12, par Alexis Robbe En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
Bonjour à tous,
Je m’interroge véritablement sur la portée et l’opportunité de cet article. Que l’on en vienne à faire l’apologie de la rationalisation économique et de la paresse parlementaire au détriment de la symbolique unioniste, quelques semaines à peine après s’être félicité du décernement du Nobel de la Paix à l’Union Européenne, me laisse pantois.
Qu’on le veuille ou non, c’est sur la base de la réconciliation franco-allemande que s’est construite l’Europe, et de facto, la paix en Europe. L’Alsace étant au cœur de cet antagonisme centenaire, qui s’est concrétisé – je vous le rappelle - par deux guerres mondiales, la place privilégiée de Strasbourg s’en trouve légitimée de façon irréfragable. Au regard du sang versé pour ce territoire, au regard de ses quatre changements successifs de nationalité, quelle ville peut mieux incarner la paix, l’espoir et l’unité en Europe ? Strasbourg est tout aussi légitime à porter les valeurs de l’Union Européenne, que Bruxelles.
Alors on ne peut d’un claquement de doigt, parce que cela n’est plus « porteur », parce que cela n’est plus « sexy », renier 100 ans d’histoire. Par cette logique purement utilitariste et fonctionnelle des institutions, vous portez une atteinte grave au projet de Fédération que vous défendez. Car ce projet fédéraliste, s’il en est un, ne peut se faire qu’avec l’appui des peuples, sur la base d’une histoire commune, qui se transmet par le biais de symboles intemporels. Strasbourg est un de ces symboles intemporels, qui nous rappellent pourquoi et pour quoi l’Union est.
Pour reprendre votre métaphore, je dirai donc ceci : L’avantage du "premier baiser", c’est qu’il ne s’oublie jamais. Il est logé là, au plus profond de nous. Éternel. Fondamental. Il nous rappelle qui nous sommes. Il nous définit, pour la vie. Peut-être faudrait-il analyser le rôle de Strasbourg de ce point de vue là. Je pense que nous aurions tous à y gagner.
19. Le 10 novembre 2012 à 19:31, par Xavier C. En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
Me voilà rassuré, vous connaissez le principe de séparation des pouvoirs. J’ai cru un instant que vous envisagiez une sorte de fusion. J’ai mis en gras les mots-clefs qui m’ont fait penser cela, je vous cite : « Une Europe forte, c’est une Europe qui tend vers le modèle fédéral, avec une capitale fédérale reconnue où le pouvoir est concentré. A quoi cela nous serait-il utile d’avoir trois capitales ? Trois capitales, c’est diviser le pouvoir, c’est affaiblir l’UE, c’est s’éloigner de la perspective des Etats-Unis d’Europe ! »
20. Le 10 novembre 2012 à 22:45, par Gloïn En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
Alex Joubert : « assez de l’Europe des Nations ! »
Tout est dit, bel exemple du fanatisme absurde de certains fédéralistes, qui veulent toujours tuer les Nations.
21. Le 21 novembre 2012 à 10:39, par Xavier C. En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
Pour info : http://www.euractiv.fr/institutions/parlement-europeen-strasbourg-perd-un-peu-de-son-siege-16985.html
Les députés ont donc voté pour un siège unique, sans préciser le lieu. Cela peut donc être Bruxelles, mais aussi Strasbourg !
L’amendement en faveur de Bruxelles n’a même pas passé le cap du vote en commission... ;)
Halte à l’intox sur ce sujet, merci.
22. Le 22 novembre 2012 à 10:14, par Julien-223 En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
Voyons Xavier, personne n’est dupe. Les députés ne se déclarent pas explicitement pour l’une ou l’autre des capitales potentielles par simple politesse envers les Alsaciens et pour insister davantage sur le principe (regroupement des activités) que sur le point de tension politique. D’ailleurs personne ici ne fait le choix de Bruxelles par amour de Bruxelles.
Mais comment croire que les députés n’ont pas tranché la question ? La preuve, vous l’avez dans le fractionnement kafkaesque des sessions strasbourgeoises en doubles mini-sessions, dont l’objectif assumé est tout simplement de venir moins souvent en Alsace.
23. Le 23 novembre 2012 à 00:00, par Totto En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
« Les députés ne se déclarent pas explicitement pour l’une ou l’autre des capitales potentielles par simple politesse envers les Alsaciens »
Juste pour rappeler un symbole : France - Allemagne : l’Alsace et la Lorraine
24. Le 23 novembre 2012 à 00:06, par Totto En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
"Alex Joubert : « assez de l’Europe des Nations ! »
Tout est dit, bel exemple du fanatisme absurde de certains fédéralistes, qui veulent toujours tuer les Nations."
L’Europe des Nations est un concept employé notamment par l’extrême droite.
Barroso parle d’une (fédération) européenne d’Etats-nations
25. Le 23 novembre 2012 à 00:17, par Martin En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
"Les députés ont donc voté pour un siège unique, sans préciser le lieu
Est ce que vote a force de loi ?
26. Le 23 novembre 2012 à 09:50, par Julien-223 En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
@Martin
Si pour vous, ce que vote le Parlement est anecdotique, alors laissez-le partir !
27. Le 23 novembre 2012 à 15:35, par Martin En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
C’est une question, pas une affirmation
28. Le 24 novembre 2012 à 18:15, par Julien-223 En réponse à : Strasbourg sans parlement, et alors ?
Alors non, cette résolution n’a pas force de loi mais force politique.
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