Taurillon : Il y a vingt ans la Convention relative aux droits de l’enfant a été signée, quelle est aujourd’hui sa portée ? Quelles évolutions a-t-on pu constater en 20 ans ?
Anne Chutczer : Cela signifie que, pour la première fois, les pays membres des Nations unies se sont entendus sur certains droits, applicables à tous les enfants âgés de moins de 18 ans, qui doivent être totalement respectés quelle que soit la situation La Convention a soulevé de grands espoirs et des promesses ont été faites aux enfants du monde. Ce texte a été un symbole, en mentionnant expressément que chaque être humain peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés inscrites dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. L’enfant n’était plus un adulte en devenir mais un être humain, sujet de droits et de devoirs.
Aujourd’hui, de par le monde, 195 pays ont ratifié la Convention. 20 ans après, il reste beaucoup à faire pour que les droits des enfants deviennent une réalité. Promouvoir et défendre les droits des enfants, c’est tout d’abord créer les conditions sociales, économiques et culturelles afin que tous puissent y accéder. C’est à ce prix que les droits de l’enfant seront véritablement respectés.
Taurillon : Vous lancez la quatrième édition de votre concours qui connaît de plus en plus de participants, quelle a été la motivation première qui a poussé la mise en place d’un tel concours en 2006 ?
AC : Dans sa communication relative aux objectifs stratégiques 2005–2009, la Commission européenne a fait des droits de l’enfant l’une de ses priorités, déclarant ainsi : « Une priorité particulière doit être accordée à la protection efficace des droits des enfants, à la fois contre l’exploitation économique et toute forme d’abus, l’Union européenne agissant comme modèle pour le reste du monde ». C’est dans ce contexte qu’en avril 2005, le groupe de commissaires chargé des droits fondamentaux, de la lutte contre la discrimination et de l’égalité des chances a décidé de lancer une initiative spécifique en faveur de la promotion, de la protection et de l’application des droits de l’enfant dans les politiques internes et externes de l’Union européenne.
Le concours a été lancé pour la première fois en 2006, il était axé sur l’affirmation des droits de l’enfant en général. En 2007, il mettait en exergue la lutte contre les discriminations. En 2008, sa troisième édition était consacrée au droit des enfants à la protection. La participation augmente d’année en année : en 2008, plus de 8 000 équipes, c’est-à-dire plus de 40 000 participants issus de toute l’Union européenne, ont relevé le défi.
Taurillon : Quel est le but de ce concours ?
AC : « Garantir et promouvoir les droits de l’enfant est la meilleure façon de célébrer le vingtième anniversaire de la convention relative aux droits de l’enfant, tout en affirmant une valeur européenne fondamentale », a déclaré le vice-président Barrot.
Taurillon : Comment s’organise ce concours ? Qui peut s’y présenter ?
AC : Le concours est ouvert à tous les jeunes résidant dans l’un des 27 États membres de l’Union européenne et appartenant au groupe d’âge 10-14 ans ou 15-18 ans.
Les candidats doivent former des équipes composées d’au moins quatre jeunes et un adulte, lequel sera responsable de son équipe pour toute la durée du projet. Un formulaire d’inscription doit être complété pour chaque équipe et envoyé en ligne. Le poster et le formulaire de remise des travaux seront signés, scellés et devront parvenir aux locaux du coordinateur national « EuroJeune » le vendredi 19 mars 2010 au plus tard.
Les œuvres seront sélectionnées par un jury indépendant. Les gagnants nationaux seront invités à assister à une cérémonie de remise des prix qui se déroulera dans leur capitale la semaine du 10 avril 2010. Les frais de voyage et d’hébergement des trois équipes lauréates des deux groupes d’âge, 10-14 ans et 15-18 ans, seront pris en charge, à concurrence de quatre jeunes et d’un adulte accompagnant par équipe. Les posters des lauréats nationaux seront présentés sur le site internet de la Commission européenne dans la section dédiée à l’État membre concerné ainsi que sur le site internet de la direction générale de la justice, de la liberté et de la sécurité.
Les œuvres gagnantes des premiers prix nationaux feront l’objet d’une deuxième sélection par un jury européen. Les trois équipes gagnantes de chaque catégorie d’âge, soit un total de six équipes, seront invitées à Bruxelles pour un séjour qui se déroulera du samedi 8 au lundi 10 mai 2010. Les posters des gagnants européens pourront être utilisés dans de futures campagnes européennes sur les droits de l’enfant.
Taurillon : Quel type d’oeuvres attendez-vous ?
AC : Les participants doivent créer un poster qui illustre l’un des droits énoncés dans la Convention relative aux droits de l’enfant. Il peut soit être créé à partir d’éléments matériels (images, textes, etc.) produits par les équipes spécifiquement pour la circonstance, soit être réalisé en combinant ou en exploitant des éléments déjà existants, mais libres de tout droit. Chaque équipe a le loisir de dessiner et de soumettre plusieurs posters, si elle le souhaite.
1. Le 9 juin 2011 à 20:04, par betnet En réponse à : Un poster pour illustrer les droits de l’enfant en Europe
Bonjour,
Je tiens a vous remercie pour cette article, très détaillés et riches de renseignements importantes, il est important de signaler les droits de l’enfant en Europe comme sur d’autres continuant d’ailleurs, l’exploitation des enfants est un acte criminel mérite d’être jugé ! je soutiens vos points de vue et je vous souhaite une bonne réussite !
Amicalement
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