Bien que l’évolution ait continué à être plutôt lente, l’adoption finale d’un traité constitutionnel de nature fédérale a considérablement contribué à l’accélération de la politique étrangère européenne. Un groupe de discussion pour définir les intérêts européens, ainsi que la mise en place d’un processus de décision effectif, a été sauvegardé. Ceci n’a pas seulement marqué la fin de la dualité entre la Commission européenne et le Conseil dans le domaine de la politique étrangère, il a renforcé les moyens effectifs du nouveau ministre des affaires étrangères, tels que la mise en place d’un mécanisme permettant l’utilisation du commerce comme un moyen de pression important, aussi bien que d’une force d’intervention crédible, la nouvelle armée européenne. L’évolution la plus importante a été, cependant, la coopération grandissante au sein de tous les groupes de discussion mondiaux et particulièrement de celui des Nations Unies. L’UE a continué à renforcer la coordination entre tous ses membres, afin de pouvoir parler d’une seule voix. D’autres pays ont suivi ce modèle et finalement, les changements institutionnels ont renforcé ce comportement résultant de la régionalisation des NU, reflété par l’adoption de l’adhésion tournante au Conseil de Sécurité.
Alors que les Balkans avaient souffert de l’incapacité des Européens à agir sur le front de la politique étrangère et de sécurité dans les années 1990, la consolidation de l’UE en tant qu’acteur crédible dans les affaires internationales, a fait progresser les possibilités de réconciliation, y compris dans les Balkans. Des évolutions majeures dans la résolution du conflit en Europe ont encore été définies par des faits biologiques. Cela a pris une génération – celle qui avait vécu les guerres – avant que les pays agressifs des Balkans ne puissent parler réellement de cessez-le-feu et, pendant un certain temps, les « deux lignes » sont ainsi devenues une réalité. L’ultime procès de tous les criminels de guerre a cependant été d’une grande importante. Même s’il relevait encore du style « Pinochet », il a permis une confrontation révélatrice du supposé passé collectif dans cette partie du globe.
Malgré les facteurs inhérents, les évolutions positives de l’intégration européenne ont envoyé un signal politique très clair poussant à la coopération. Le grave danger qui faisait craindre une seconde guerre au Kosovo a conduit tous les membres de l’UE à agir ensemble.
L’aboutissement de la structure institutionnelle a été l’évolution décisive de la politique de voisinage que la ratification de la Constitution européenne a apporté après la seconde Convention en 2026. La réponse, de nature institutionnelle, à l’émergence de deux blocs a rendu possible la création d’un noyau fédéral, avec un cercle étendu et l’ultime intégration des « vieux Etats membres » et des nouveaux, avec des pays tels que l’Ukraine et la Turquie.
Suivre les commentaires : |