Étudiant en études européennes à Sciences Po Paris , je prends plaisir à écrire de temps en temps pour le Taurillon afin de mettre en lumière, modestement, certaines thématiques européennes qui manquent à mon sens de visibilité. Intérêt particulier sur les questions d’élargissement de l’UE, de voisinage européen et les questions institutionnelles.
Le 28 septembre, les citoyens moldaves étaient appelés aux urnes pour élire les 101 députés qui composent le parlement du pays. Lors des précédentes élections, en 2021, le Parti Action et Solidarité (PAS), formation pro-européenne de la présidente en exercice Maia Sandu avait obtenu la majorité des sièges. La situation de cette ex-république soviétique indépendante depuis 1991, comptant 2,5 millions d’habitants, a pourtant bien changé entre-temps et a subi de plein fouet les répercussions de l’invasion russe à grande échelle de l’Ukraine : menaces sur sa souveraineté, hausse des prix de l’énergie ou encore de l’inflation. Elle a d’ailleurs obtenu le statut de pays candidat à l’Union européenne quelques mois seulement après le déclenchement de la guerre en Ukraine. Le scrutin du 28 septembre avait ainsi valeur de véritable référendum : confirmer l’ancrage européen de la Moldavie ou amorcer un rapprochement avec la Russie. Ce choix crucial intervenait dans un contexte particulièrement tendu, marqué par des tentatives répétées de Moscou d’influencer, voire de manipuler, la vie politique moldave à travers des attaques hybrides. Pour observer le bon déroulement de cette élection, une mission internationale a été déployée par l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE). Jules Bigot, membre des Jeunes Européens et fin connaisseur de la Moldavie, faisait partie de cette mission d’observation électorale. À son retour, Le Taurillon a recueilli son témoignage.
mardi 7 octobre 2025