En Turquie, dissolution du PKK après 40 ans de lutte armée : vrai espoir ou feu de paille ?
La nouvelle était passée inaperçue dans l’actualité turque ces derniers mois. En février dernier, le fondateur et dirigeant historique du PKK, Abdullah Öcalan, emprisonné sur l’île d’Imrali depuis 1999, a demandé à son mouvement de déposer les armes, mettant un terme à la lutte armée engagée contre la Turquie depuis 40 ans. Toutefois, l’annonce de cette nouvelle a été éclipsée par l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, en mars dernier. Si l’annonce par le mouvement, qui a prononcé lors d’un congrès sa dissolution le 12 mai, peut être qualifiée d’historique, que penser de cette nouvelle donne ? Coup de bluff, volonté réelle de ramener la paix entre les deux parties aux antipodes ou tout simplement mener la lutte vers un terrain politique afin de gagner en crédibilité ?