Pourquoi l’Europe n’aurait-elle pas besoin de se fonder sur un patrimoine identitaire commun ?
Les débats sur les identités sont particulièrement stériles. Laissons chacun définir son identité telle qu’il l’entend. Que ce soit au sein d’une famille, d’une association, ou d’un pays, chaque individu est doté d’une histoire personnelle singulière qui fonde son identité sans qu’elle corresponde forcément à la collectivité à laquelle il appartient. Le sentiment d’appartenance peut donc faire l’économie de la construction d’un patrimoine identitaire commun fictif et arbitrairement construit.
Pourquoi est-ce aussi répréhensible de fonder une Cité sur une identité commune ?
Cela fait déjà plus de deux siècles qu’on admet, en Europe, la nécessité de séparer la citoyenneté de l’identité religieuse, et cela même dans les États où il existe une religion officielle, ce qui permet aux individus qui ne la partagent pas de participer à la vie publique. Cette distinction est fondée sur l’universalité de la liberté, seul fondement du contrat social, celui-ci devant permettre l’émancipation et l’humanisation des individus indépendamment de l’identité religieuse de chacun. Pourquoi donc s’obstiner à assujettir la citoyenneté à une identité nationale ou continentale quand on admet pour la religion que la liberté est universelle ?
Pourtant les indépendantismes montrent que sans identité commune, les communautés politiques s’effondrent !
C’est absolument faux. Loin d’attester la nécessité d’un nationalisme européen, les cas belge, catalan ou corse nous montrent au contraire que celui-ci est indésirable. Car ce n’est pas le manque de patrimoine identitaire commun qui fait que les communautés politiques s’effondrent. C’est le fait que l’on entretient le caractère indispensable de ce patrimoine identitaire alors qu’il est parfois difficile à cerner.
Dans ce cas, il faut aider les Européens à cerner ce patrimoine !
Ou alors on tire les leçons des cas précédents et on fait plus simple en cessant d’embêter les Européens avec ces questions inutiles tout en leur disant la vérité : les physiciens n’ont pas découvert de loi naturelle qui empêcherait plusieurs identités de coexister dans un espace politique commun. Il ne tiendrait donc qu’aux individus de prendre en compte cet état de fait. Nous sommes suffisamment raisonnables pour nous émanciper de cet artifice sectaire, réducteur et arbitrairement construit.
D’accord, mais sur quoi fonder le sentiment d’appartenance dans ce cas ?
C’est simple. Plutôt que de solliciter un « patrimoine historique qui nous serait propre » (un artifice idéologique arbitraire, ce qui le rend totalement instable car éternellement discutable), fondons-nous sur une notion plus rationnelle et donc plus sécurisante : la liberté de s’appartenir. Elle serait permise grâce à une citoyenneté assujettie à des valeurs universelles telles que la démocratie, l’État-de-droit et les droits de l’Homme, des valeurs qui servent la liberté de l’individu.
T’es sûr que ta citoyenneté libérale se suffit à elle-même ?
Parce que ce fondement est rationnel, il est universel et donc beaucoup plus sécurisant que la notion de « patrimoine identitaire commun ». En Europe, la municipalité n’est plus fondée sur une nation de même que la société civile est déjà globalisée. Dans la même perspective, une démocratie continentale forte de ses 500 millions de citoyens focalisée sur les dossiers que les démocraties étatiques ne peuvent plus traiter conforte la liberté des individus qui s’y trouvent. Choisir la voie européenne, c’est donc se donner les moyens d’être libre. Or ce fondement libéral se suffit à lui-même.
Ce n’est pas parce que les entreprises et les associations y arrivent que les États peuvent le faire
Justement si. La Cité se différencie de l’entreprise et de l’association privée dans la mesure où la première a vocation à réaliser l’humanité des individus là où les autres ont des intérêts plus particuliers. La Cité a donc par essence une dimension plus universelle que la société privée. Si en ces temps de mondialisation le secteur privé peut être universaliste, alors il n’y a aucune raison pour que la Cité ne le soit pas aussi. Bien évidemment, cela implique de rompre avec la logique stato-nationaliste à tous les échelons de la société sans quoi l’Europe n’aura jamais sa propre légitimité politique.
Comme le rappelle Jürgen Habermas, pour l’existence d’une démocratie, nous n’avons besoin d’aucun peuple mais seulement d’individus éclairés.
1. Le 2 juin 2014 à 14:04, par Valéry En réponse à : L’identité européenne ? Inutile !
Merci pour cette mise au point salutaire ! L’identité est un problème individuel. Toutes les identités collectives visent à servir un projet de normalisation pour soumettre les individus à ce collectif. La démarche peut être utile mais elle n’est en rien « naturelle » elle est volontaire. Mais lorsqu’elle est associée au pouvoir politique, à l’État et à la loi elle devient plus contestable au sens où on entre dans le domaine de la violence (symbolique, dans le meilleur des cas). Démocratie et État de droit ont une valeur et une utilisé en elles-mêmes sans qu’il soit nécessaire de passer par des artifices. Parce que l’on ne construit pas l’Europe comme on a construit les États-nations, une démocratie post-nationale ne doit pas à mon sens commettre les mêmes fautes, notamment celle impliquant d’associer l’individu à une identité collective « nationale » qui devrait, parce que associée au politique, primer sur les autres facettes de l’identité de chacun.
2. Le 2 juin 2014 à 15:33, par romain blachier En réponse à : L’identité européenne ? Inutile !
Dommage de passer par dessus la réflexion sur une identité commune...amitiés fédéralistes.
3. Le 2 juin 2014 à 19:01, par Francois En réponse à : L’identité européenne ? Inutile !
Je ne suis pas d’accord. Le discours tenu par Ferghane Azihari tient de la définition de l’identité : « citoyenneté assujettie à des valeurs universelles telles que la démocratie, l’État-de-droit et les droits de l’Homme, des valeurs qui servent la liberté de l’individu ».
Seulement, cette définition fait appel à une vision très abstraite de l’identité basée sur un idéal de valeurs spécifiques - universelles ou universalisable ? Une représentation de l’identité peu commune dans le débat public, qui elle fait plus référence aux « héros » de l’histoire française, en particulier à la mémoire scolaire qui met surement plus l’accent sur l’histoire que l’éducation civique. Pour moi, son discours ne tient donc pas.
De plus, j’ai du mal à voir l’analogie avec le secteur privé. Il y a de grandes différences dans la façon de vivre l’entreprise - et d’animer la logique capitaliste - dans le monde - et en Europe. Puis, rappelons-nous juste que l’identité est aujourd’hui une des lignes budgétaires les plus importantes d’une entreprise. Se « globaliser » ne veut pas dire diluer son identité. Une marque, comme d’ailleurs un européen qui part à l’étranger, a de facto une identité négative de part ceux qui habitent le territoire de ceux qui l’accueillent. Elle se complexifie.
Par contre, je suis d’accord avec sa seconde phrase : « Laissons chacun définir son identité telle qu’il l’entend ». Bien d’accord. Rien n’empêche d’en promulguer une européenne à laquelle les gens pourront adhérer.
4. Le 2 juin 2014 à 19:10, par Jean-Luc Lefèvre En réponse à : L’identité européenne ? Inutile !
La « liberté de s’appartenir », Le vouloir-vivre ensemble fondement EXCLUSIF du sentiment d’appartenance ? Eh bien, non, mille fois non !!! D’abord parce que les faits, plus lourds qu’un lord-maire, donnent tort à Ferghane. La délivrance d’une « carte d’identité » ( en fait, rappelle Michel SERRES, de nos appartenances !!!!) n’entraîne pas nécessairement la « liberté de s’appartenir ». Elle permet même toutes les déviances, en ce compris ...terroristes !!!La « liberté de s’appartenir » est trop personnelle, trop conjoncturelle, trop aléatoire, pour suffire !!! Ensuite, parce que, sur le plan strictement intellectuel, la « liberté de s’appartenir » autorise le citoyen à ne retenir de RENAN qu’une partie seulement de son héritage, escamotant l’appartenance à un même ensemble culturel patrimonial. Seule cette appartenance commune à un univers partagé en connaissance de cause ( là est le problème, je le concède à Ferghane !) permet de dépasser la dimension aléatoire et donc aussi parfois opportuniste de la « liberté de s’appartenir » qu’il revendique. Au nom de quoi réduire cette commune appartenance à la seule « liberté de s’appartenir », sinon par a priori idéologique, sinon par volonté de dissoudre davantage encore le corps social, par idéologie aussi : celle de faire du politique une superstructure désincarnée exclusivement gestionnaire et technocratique dans la mesure où elle ne gère plus que des associations d’intérêts momentanées ???
5. Le 2 juin 2014 à 19:45, par Ferghane Azihari En réponse à : L’identité européenne ? Inutile !
Merci pour vos commentaires.
Messieurs François, Jean-Luc Lefèvre et Romain Blachier.
Cet article n’a pas vocation à décrire la situation actuelle mais prend position sur ce qui devrait être. La liberté individuelle est le seul fondement du contrat social. Toute association relève d’un individualisme (au sens premier du terme), fut-il conscient ou non.
Or tant que la liberté individuelle est universelle, il est répréhensible de l’assujettir à un particularisme, ce qui n’empêche pas la collectivité d’en promouvoir un, fut-il arbitrairement défini. Donc loin de moi l’idée de condamner la tentative de quelques uns de construire un particularisme européen. Seulement les gens doivent-être libres d’y adhérer ou pas. Ce qui implique que l’Europe politique ne doit pas se fonder dessus.
Le commentaire de Valéry-Xavier Lentz est sans doute plus éclairant pour expliciter l’idée soutenue dans l’article.
6. Le 2 juin 2014 à 20:55, par Thomas Poirier En réponse à : L’identité européenne ? Inutile !
Voila ce qui arrive quand on écrit sans avoir reflechi à la notion d’identité. Elle ne peut-etre par definition ni individuelle, ni universelle. Elle est au contraire le moyen d’echapper au vide de substance de ces deux faces d’une même pièce. L’important n’est pas de rayer les identités de la carte, mais de faire coexister avec elle l’individu singulier, c’est à dire précisément l’universel. L’identité collective, la capacité de l’être humain de se particulariser, c’est la condition d’une certaine sérénité.
7. Le 2 juin 2014 à 22:00, par Jean-Luc Lefèvre En réponse à : L’identité européenne ? Inutile !
La liberté de chacun, fondement exclusif du contrat social ? Sans doute, dans la mesure où le contrat social suppose des volontés singulières à la manoeuvre. Mais cela n’éradique jamais un amont individuel et un aval collectif.
Ces volontés singulières s’enracinent toutes dans un terreau plus ou moins partagé, plus ou moins...compatible. Il est fait de valeurs, de croyances, de normes...plus ou moins intériorisées, plus ou moins contraignantes pour chacun. Ce terreau, à moins une fois encore de croire en un homme artificiel, et donc désincarné, existe !
L’aval collectif, c’est le projet qu’ensemble ces volontés singulières conviennent d’élaborer. Il est le produit de leur conception du vivre - ensemble. Il est davantage que la somme des représentations de chacun, pris séparément, je vous rejoins, mais il s’inscrit d’abord, que vous le vouliez ou non, dans le droit fil des « sensibilités » de chacun.
Même si votre doxa représente « ce qui devrait être », elle ne pourra jamais, sauf aveuglement, sauf ignorance de ce qui constitue l’être humain, faire l’impasse sur ce qui constitue l’identité de chacun : ses racines géographiques, toujours croisées, ses racines culturelles, toujours métissées, ses racines philosophiques et religieuses...
Faire l’impasse sur ces racines, c’est, sous prétexte d’idéal prophétique (révolutionnaire ?) accréditer l’idée que du passé on peut toujours faire table rase, c’est condamner le citoyen à l’ amnésie...La maladie d’Alzheimer fait des ravages chez nos aînés. Peut-être serait-elle aussi un idéal politique pour certains fédéralistes européens ?
8. Le 2 juin 2014 à 23:16, par Ferghane Azihari En réponse à : L’identité européenne ? Inutile !
Il n’est pas question de nier la pertinence d’une identité collective.
Cependant au nom de quoi la collectivité régenterait-elle l’identité des individus ? C’est exactement ce dont il est question quand je parle de dissocier l’identité de la citoyenneté.
On doit pouvoir se sentir libre en Europe sans nécessairement être obligé de se sentir européen de la même manière que l’on doit pouvoir être libre en France tout en revendiquant une autre identité que celle officiellement proclamée par l’État français.
9. Le 3 juin 2014 à 02:36, par Alexandre Marin En réponse à : L’identité européenne ? Inutile !
Quand on y pense, il y a deux définitions de la Nation.
La plus ancienne voit la nation comme une entité collective abstraite qui s’oppose à la somme des individus. La nation représente le « général » qui s’oppose à la somme des particuliers.
Contrairement à une idée largement répandue, l’intérêt général n’est pas l’intérêt du plus grand nombre, c’est un intérêt dont l’objet est de nature générale, objet de nature collective ne pouvant être assumé que par la collectivité dans son ensemble, et non par la somme des individus, ou de certains d’entre eux. La volonté générale n’est pas non plus la volonté du plus grand nombre, mais si elle y est assimilée par les règles de la démocratie.
Par exemple, si tous les individus sont propriétaires indivis d’un bien, ce bien sera la propriété privée de la somme des individus, ce qui est différent de la propriété publique qui appartient à la collectivité dans son ensemble.
Cette communauté, cet ensemble collectif est appelé « nation » par les philosophes du XVIII° siècle. Ainsi, les députés de l’assemblée nationale sont les représentants, non pas du peuple, la somme des individus, mais de la nation, l’ensemble collectif. Si on considère une telle définition, la démocratie est consubstantielle à la nation, et le parlement européen, représentant la collectivité des peuples européens, fait déjà émerger une nation européenne avant même que l’Europe ne soit réellement fédérale.
Une deuxième définition de la nation, apparue à la fin du XIX° siècle, et issue de la bouche de nos politiciens dit « nationalistes » correspond à la définition de Ferghane Azihari, c’est à dire, le fait de fonder une communauté sur une identité culturelle et historique commune. Ce n’est certainement pas ce genre de modèle dépassé que l’Europe a vocation à reproduire, bien au contraire. Si on considère cette deuxième définition, la démocratie n’est évidemment pas consubstantielle à la nation, et l’identité nationale européenne est inutile et indésirable.
10. Le 3 juin 2014 à 09:41, par Jean-Luc Lefèvre En réponse à : L’identité européenne ? Inutile !
Il ne s’agit pas d’attribuer à la collectivité un quelconque pouvoir de régenter l’identité des individus, là n’est pas la question. La question, que vous occultez pour des raisons qui m’échappent, est celle de la reconnaissance par l’individu, même implicite, d’une appartenance à une communauté : l’acceptation tacite de ses valeurs, la soumission à ses lois, la volonté de lui apporter quelque chose...Car l’identité, qui est multiple, se partage toujours, comme le manteau nué d’Arlequin, à la différence de la citoyenneté, davantage possessive !
Dissocier identité et citoyenneté ? Mais c’est déjà le cas ! Combien de nos concitoyens, qui ont récemment acquis la nationalité du pays, ont conservé l’identité que leur confèrent leurs racines, en ont acquis une seconde en devenant citoyens d’un autre pays, puis une autre encore en devenant polyglottes...? C’est de cela dont parle Amin MAALOUF, comme Michel SERRES...
11. Le 3 juin 2014 à 13:53, par Ferghane Azihari En réponse à : L’identité européenne ? Inutile !
En Europe, la citoyenneté est encore essentiellement confondue avec la nationalité (identité nationale). Il n’y a que la citoyenneté européenne qui a amorcé cette dissociation bien qu’elle ne soit pas absolue car celle-ci reste encore attachée à la nationalité des Etats-membres.
Ce n’est donc pas le cas. À partir du moment où l’État oblige l’individu à prêter allégeance à une identité nationale pour pouvoir s’appartenir, la collectivité a un comportement liberticide.
Je n’occulte pas la question de l’appartenance à une communauté. Cette appartenance doit être matérialisée par la citoyenneté. En revanche cette appartenance (citoyenneté) doit être dissociée de la nationalité sans quoi on dénature l’universalité de la liberté qui fonde le contrat social.
12. Le 8 juin 2014 à 15:09, par Anne-Fleur En réponse à : L’identité européenne ? Inutile !
Vous dites que l’identité européenne est inutile. Mais pourquoi dans ce cas vous revendiquez-vous fédéraliste européen ? Pourquoi européen si au final le terme européen n’a aucun sens, qu’il est vidé de toute substance ? Pourquoi dans ce cas ne pas se dire plus simplement fédéraliste universel ? Selon votre définition n’importe quel Etat dans le monde, à partir du moment où il respecte les critères de Copenhague, pourrait intégrer l’Union européenne. Donc l’Europe est-elle réellement l’objet de votre fédéralisme ? De plus le manque d’identification avec l’Europe, lié à l’absence d’une politique de développement d’un sentiment européen, ne cause t-il pas le replis nationaliste ?
13. Le 8 juin 2014 à 17:40, par tnemessiacne En réponse à : L’identité européenne ? Inutile !
« De plus le manque d’identification avec l’Europe, lié à l’absence d’une politique de développement d’un sentiment européen, ne cause t-il pas le replis nationaliste ? »
La recherche de l’audience et de la réaction au prix par exemple d’une critique acerbe du modèle français ne peut il pas avoir des conséquences électorales ?
14. Le 16 juin 2015 à 22:51, par Lame En réponse à : L’identité européenne ? Inutile !
Je me demande de quel modèle fédéraliste on parle au début de cet article.
Quoiqu’il en soit, aucune autorité politique ne peut subsister ou fonctionner durablement que si elle arrive à gagner les cœurs et les âmes d’un groupe apte à assurer sa pérennité. Une autorité politique européenne ne peut donc fonctionner et subsister durablement que s’il peut convaincre les citoyens européens que le modèle d’intégration qu’elle incarne est une valeur ajoutée et qu’ils ont plus d’intérêt à faire front commun qu’à se rallier aux Russes, aux Américains ou à un parti nationaliste. Logiquement, assurer l’entente entre les citoyens est un prérequis incontournable.
L’intégration européenne actuelle tente de créer une lobbycratie centralisée et ultralibérale, faites sur mesure pour les fonctionnaires européens. Ses tentatives d’acculturation des peuples européens et de déconstruction de leurs Etats n’ont qu’à la désunion, l’impuissance et la méfiance vis à vis des institutions communautaires. Les citoyens européens croient majoritairement au bien fondé du fédéralisme européen mais pas au centralisme bureaucratique dont la dernière avancée est la tutelle budgétaire.
Si l’on veut arriver un jour à une fédération européen, une fédération comme le Brésil ou les USA, il faudra développer « l’esprit fédéral » des citoyens càd leur volonté de s’entraider face à toute difficulté et de donner la priorité à leur allégeance envers leurs concitoyens européens.
La solution est d’instaurer des institutions communes :
– Des institutions européennes n’exerçant que des compétences d’appui, de complément et de coordination sur requête des Etats ou avec leurs permissions à l’exclusion de toute compétences normatives (Confédéralisme)
– Elues et tempérés par les référendums européens (démocratie).
– Financé par un fond souverain et tout moyen non contributif (Défiscalisation).
En somme, une confédération démocratique et défiscalisée servant de marche-pied à une fédération européenne et non une « fédération » atlantiste.
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