L’Europe au centre du projet de LaREM
L’Europe est au centre du projet de LaREM (La République En Marche) depuis la création du mouvement. L’élection présidentielle a été considérée comme une victoire pour le continent, ainsi que pour son intégration politique et économique. Cependant, tout reste à construire pour que les détracteurs de l’Union ne puissent être confortés dans leur positionnement destructeur de la construction européenne.
A partir du samedi 7 avril, et pendant 5 semaines, les adhérents et le parti présidentiel souhaitent bien montrer la capacité de rassemblement et de construction autour d’un projet européen transpartisan rassemblant les Européens convaincus, et permettant la préparation de la prochaine échéance électorale de 2019.
L’idée consiste à aller à la rencontre des citoyens pour débattre, questionner et intéresser sur l’avenir de l’Europe. Impulser le débat public autour des enjeux des élections européennes est effectivement devenu une nécessité face à un absentéisme croissant et un désintérêt certain. Cette Grande Marche sera menée sur tout le territoire français et auprès des citoyens français de France et de l’étranger. La réhabilitation de l’Union européenne dans les médias en est également un des enjeux. Comment, en effet, développer un sentiment d’appartenance européenne lorsque l’information et la pédagogie restent dérisoires... Cette ambition est celle de La République En Marche qui compte bien faire de cette Grande Marche pour l’Europe une réussite.
L’ambition de constituer un temps fort
La refondation du projet européen souhaité par le Président de la République nécessite un temps d’écoute et de discussions pour construire à la suite un projet pour une Europe plus forte, plus sociale, plus souveraine. L’exigence européenne doit apporter des réponses concrètes et visibles aux problématiques quotidiennes que rencontrent les citoyens européens. La Grande Marche doit contribuer à une réhabilitation plus globale de la question européenne, couplée des consultations citoyennes dans tous les Etats membres de l’Union, mais aussi par la nécessité d’une visibilité́ médiatique pour les institutions européennes.
Les porte-à-porte ne sont pas là pour convaincre, mais expliquer que l’Europe détient une part des solutions aux attentes du quotidien des citoyens. Engager le débat démocratique autour des enjeux européens est l’unique manière de contrer les nationalismes et détracteurs de l’Union dont le discours repose souvent sur des mensonges ou contre-vérités, mais aussi de mettre en lumière les difficultés pour les citoyens à la compréhension et à l’intérêt même d’Union européenne.
Un enjeu électoral de poids
L’on ne peut nier cependant l’objectif électoral de poids pour le parti : le lancement de cette campagne de porte-à-porte marque également le lancement de la campagne électorale pour les élections européennes de l’an prochain. Gagner en visibilité et combattre l’abstention en faveur du mouvement macroniste sont les deux objectifs majeurs qui apparaissent.
La restitution des travaux réalisés permettra ensuite d’engager une réflexion sur un plan de transformation pour l’Union européenne et ses institutions. Elle serait alors la base d’un programme qui devrait mener à la réorientation des politiques publiques et du fonctionnement de l’Europe, tels que souhaités par les citoyens. Il s’agit de véritablement encourager les individus à vivre leur statut politique conféré par la citoyenneté de l’Union, et qu’ils se réapproprient l’idéal européen et ses nombreux enjeux. Une prise de conscience que les obstacles contemporains nécessitent, pour beaucoup, une action européenne ne sera permise que par « la refondation d’une Europe souveraine, unie et démocratique » [1] de manière durable. L’intérêt est grand pour le parti présidentiel de conserver et de relancer une présence via cette campagne de porte-à-porte, bien en amont des prochaines échéances et alors que les autres forces politiques ne songent encore à celles-ci. Il est en effet connu qu’une présence la plus en amont possible connaît des répercussions positives sur la mobilisation en interne et marque davantage qu’une campagne courte et intensive en période électorale [2].
C’est ici tout le sens que prend la Grande Marche pour l’Europe, recentrer le débat public autour des enjeux et de la question européenne, permettre à tous les citoyens de se sentir européens par le biais des consultations. Tout comme la première grande marche de 2016 qui avait servi à l’élaboration du programme d’Emmanuel Macron, et de constituer un langage et une communication reconnaissable, cette campagne ambitionne de renouveler le succès en faveur d’un projet pro-européen.
La Grande Marche pour l’Europe est présentée par LaREM comme la première étape à la réorientation politique de l’Union européenne, comme souhaité par Emmanuel Macron. Les conventions démocratiques, qui débuteront dans les prochaines semaines dans les pays d’Europe, devraient permettre une implication des citoyens à la construction de l’avenir européen et faire vivre un espace public transnational en construction. Mais ces efforts devront être nécessairement accompagnés de réformes et d’une ambition politique volontariste.
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