La réalité de votre programme est bien triste. Vous vivez dans un passé depuis longtemps révolu et refusez de prendre en compte la situation mondiale. Et, lorsque vous la prenez en compte, vous l’analysez de façon simpliste et parfaitement démagogique avant de tirer des conclusions dont vous n’évaluez pas la portée. Un exemple parmi beaucoup d’autres, « la politique agricole commune (PAC) aurait marginalisé l’agriculture européenne ». La politique agricole commune a en réalité permis d’assurer une production agricole sur l’ensemble du territoire européen et la sécurité alimentaire de l’Europe. Ces deux objectifs étaient initialement posés et ils ont été remplis. La diffusion de ce type de contre-vérités qui représentent bien le populisme dont vous faîtes preuve au quotidien entame gravement la crédibilité de l’ensemble de votre programme.
La réalité, que vous faîtes semblant de ne pas voir et que vous cachez derrière un discours passéiste de grandeur de la « nation française » digne du début du XXème siècle, c’est que la France seule est faible. La mondialisation va dans le sens des « Etats-continents » fédéraux : Etats Unis d’Amérique, Canada, Brésil, Inde… La France et ses 65 millions d’habitants ne peuvent pas faire face seuls à ces géants économiques, diplomatiques et militaires. Le droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies (que la France n’a d’ailleurs utilisé qu’une seule fois seule en 1976 pour l’indépendance des Comores), n’est qu’une relique du passé et la participation française aux grands sommets internationaux (notamment le G8 à court terme et à plus long terme le G20) est plus que jamais menacée. Au-delà de toute position partisane il s’agit d’un simple constat de bon sens que vous ignorez, la France ne peut pas rester isolée où elle déclinera inévitablement. C’est ce que nous montre la crise actuelle qui découle d’un isolement trop grand de la France dans une Union européenne pas suffisamment intégrée. Vouloir une France forte, c’est vouloir une Union européenne forte et intégrée politiquement.
Pour reprendre vos critiques classiques à l’égard de l’Union européenne. Vous pensez que l’Europe est une technocratie qui se construit sans les peuples et vous évoquez la faiblesse du Parlement européen où vos élus brillent d’ailleurs régulièrement par leur absence (57.94% seulement de participation aux sessions plénières pour Mme Le Pen, la Présidente du Front National, soit 731ème sur un total de 754 députés en termes d’assiduité…). Nous dénonçons régulièrement le manque de pouvoirs qui sont accordés à ce dernier. En effet, les compétences gérées par le niveau européen étant importantes, il est essentiel que le Parlement européen ait son mot à dire. C’est notamment le cas pour l’Union monétaire. Nous proposons d’ailleurs qu’une composition spécifique du Parlement européen soit compétente en la matière.
C’est ce type de propositions qui permettront à la démocratie de s’affermir dans l’Union européenne. Vouloir abolir une démocratie insuffisante sous le prétexte de son imperfection au lieu de lutter pour la renforcer, c’est tout simplement un aveu de faiblesse.
Enfin, il est toujours bon de rappeler que la principale force du Parlement Européen est qu’il peut contrôler la Commission européenne. En ayant le pouvoir de voter des motions de censures, il peut changer la composition de la Commission qui reste par la même responsable devant les élus du peuple. Cela s’est déjà vu sous la commission Santer en 1999 ou encore lors du blocage pour la nomination de M. Rocco Buttiglione comme Commissaire européen en 2004. Nous tenons donc à vous rassurez, l’Union européenne est bel est bien une démocratie et vous pourrez la faire vivre en allant voter le 25 mai prochain au moment des élections européennes qui permettront de renouveler le Parlement européen !
Quant à la zone euro, que vous dénoncez, en vous appuyant sur les travaux d’économistes réputés tels que M. Milton Friedman ou M. Armatya Sen .Nous ne sommes cependant pas certains que vous ayez pris la peine de lire jusqu’au bout les travaux des dits économistes. S’ils ont prévus les difficultés de la zone euro, c’est parce qu’il était évident qu’une union monétaire sans union politique était vouée à l’échec. En effet, la mise en commun de la monnaie a eu lieu sans qu’une volonté de création d’une véritable politique économique européenne ait lieu. La monnaie est pourtant un outil qui repose en grande partie sur la confiance. Pour qu’un tel outil fonctionne, il est nécessaire qu’il soit accompagné par une volonté politique forte qui rassure et coordonne l’ensemble des pays impliqués dans l’union monétaire. Cette volonté faisant défaut, la monnaie unique, en temps de crise, poserait problème. Il fallait mettre en place, en parallèle de la monnaie unique une union politique afin de légitimer l’euro, prévenir les disparités entre les économies européennes et leur permettre de converger. C’est pour cette raison que nous proposons la mise en place d’un gouvernement européen fédéral qui pourrait jouer ce rôle de manière efficace.
Pourtant, vous affirmez ensuite que « le fédéralisme est une saignée soignant une anémie ». Vous allez donc là à l’opposé du constat fait par les économistes lors de l’instauration de la monnaie unique.
Aujourd’hui, une sortie de l’Euro est inenvisageable. Tout d’abord, le financement des entreprises seraient remis en question. Avec des taux d’emprunts plus importants, l’économie subirait une grave crise de financement et de confiance. De même, la dette publique augmenterait de manière vertigineuse en même temps que les taux d’intérêts et les prix. Certaines politiques portées par l’exportation ou les aides publiques seraient durablement touchés. L’agriculture française serait ainsi particulièrement affectée. D’après l’Institut Montaigne, c’est jusqu’à 1 million d’emplois qui seraient ainsi détruits par un retour au franc !
Nous sommes aujourd’hui dans une situation d’entre deux dommageable. L’euro est une formidable avancée qui nous permettrait, avec une bonne coordination politique, de résister aux délocalisations, aux dumpings fiscaux, sociaux et environnementaux, bref, qui nous permettrait d’être forts. Mais pour cela, encore faudrait-il qu’une véritable politique européenne innovante soit mise en place. Cette politique européenne, pour être efficace, doit se faire au sein d’un Etat Européen démocratique et fédéral.
Deux choix s’offrent aujourd’hui à nous. Renoncer à l’Europe ou, au contraire, y voir notre avenir.
Renoncer à l’Europe c’est revenir à un Etat nation qui se croit indépendant mais subit en fait des pressions internationales de toute part et n’est plus maitre de son destin. Renoncer à l’Europe c’est se retrouver seul, isolé, sur une scène internationale ultra compétitive et concurrentielle. Renoncer à l’Europe c’est abandonner l’idée de toute politique de reprise et continuer à s’enfoncer dans la crise.
A l’inverse, placer notre avenir dans l’Europe, c’est travailler pour plus de démocratie ; c’est faire de l’Europe une place forte dans le monde qui pourrait diffuser et protéger nos valeurs ; c’est agir pour relancer notre économie et garantir du travail pour tous. Mais c’est aussi, c’est vrai, repenser le rôle de la France. C’est admettre qu’elle n’est plus un grand Etat mais un pays isolé qui a besoin d’être renforcé. C’est peut être difficile à entendre mais dire cela c’est dire la vérité.
1. Le 27 septembre 2013 à 15:25, par ous les mondialistes vous vous laissez bercer par une Europe qui nous mènera au >KO En réponse à : Lettre ouverte des Jeunes Européens au Front National : les contre-vérités ne font pas un programme !
Pauvre jeunesse qui ne comprenez rien. Laissez passer le temps et vous verrez que le Front National aura raison sur beaucoup de points. Gouverner c’est prévoir et c’est ce que fait Marine Le Pen. Après il sera trop tard. Mais vous la jeunesse mondialiste vous vous laissez bercer par une Europe qui nous mènera tous au chaos et que ferez vous après ? Vous viendrez vous plaindre ? Ne comptez pas sur nous pour vous aider car malheureusement il sera trop tard. Difficile de prendre point par point ce que vous écrivez mais il est vrai que vous n’avez rien compris. Vous êtes loin d’avoir l’esprit et le bon sens politique. Vous êtes obtus et le resterez !
2. Le 27 septembre 2013 à 18:13, par vicari En réponse à : Lettre ouverte des Jeunes Européens au Front National : les contre-vérités ne font pas un programme !
Si je comprends bien votre Europe, c’est celle de la perte de tous nos acquis sociaux, de la sécurité sociale, de la baisse des salaires, du chômage de masse, de la corruption, de la colonisation de notre pays par nos anciennes colonies, du politiquement correct (en clair faire pression sur l’opinion pour ne par déranger la pensée commune sous peine de sanction), de l’insécurité. Toute votre analyse n’est qu’un vulgaire tissu de mensonge, de gauchiste anti-démocrate. Tous les déboires que vous avez cité sont ceux qui risquent de nous arriver à force de tirer sur la ficelle et d’appauvrir les populations. Mettez-vous dans la tête que l’ Europe telle que l’on veut nous l’imposer ne se fera pas, les gens commencent à comprendre la supercherie. Elle a été faite pour une catégorie de personnes, les plus aisées et les autres ramasseront les miettes, s’ils en restent. Non merci. A BON ENTENDEUR, SALUT !!!!!
3. Le 27 septembre 2013 à 19:21, par martin En réponse à : Lettre ouverte des Jeunes Européens au Front National : les contre-vérités ne font pas un programme !
c est des gens comme vous qui on mis la France dans cet état de délabrement,vous qui critiquer et qui ne faites rien,vous etes le fruit de ceux qui jusqu a maintenant et depuis quarante ans on mis la France danc cet état,alors pourquoi ca changerer avec vous,vos valeurs me font doucement rire.
4. Le 29 septembre 2013 à 01:11, par Fabien Cazenave En réponse à : Lettre ouverte des Jeunes Européens au Front National : les contre-vérités ne font pas un programme !
Il faudrait définir qui nous sommes. Je ne vois pas en quoi nous sommes responsables du délabrement depuis 40 ans alors que pour être Jeunes Européens, il faut avoir moins de 35 ans... Mais bon, nous sommes les méchants et vous les gentils, c’est tellement plus facile comme ça sûrement pour vous...
5. Le 29 septembre 2013 à 01:13, par Fabien Cazenave En réponse à : Lettre ouverte des Jeunes Européens au Front National : les contre-vérités ne font pas un programme !
Formidable, nous sommes donc pour la guerre et la faim dans le monde à vous lire... mais gauchiste et bien-pensant dans le même temps. Au moins, vous ne vous arrêtez pas à la première contradiction pour sortir autant d’arguments sans valeur...
6. Le 29 septembre 2013 à 01:18, par Fabien Cazenave En réponse à : Lettre ouverte des Jeunes Européens au Front National : les contre-vérités ne font pas un programme !
j’ai l’impression qu’en matière d’être obtus, vous avez des leçons à nous donner. Effectivement, nous sommes une jeunesse qui ne s’arrête pas à nos frontières nationales, parce que nous vivons sur un continent où nous pouvons facilement échanger avec les autres jeunes de pays différents sans nous arrêter de le faire sous prétexte qu’il viendrait d’au-delà de la frontière. Si c’est ça être mondialiste, alors, oui nous le sommes avec grand plaisir.
7. Le 29 septembre 2013 à 02:01, par mathieu En réponse à : Lettre ouverte des Jeunes Européens au Front National : les contre-vérités ne font pas un programme !
Ce que j’aime bien dans les commentaires des « anti-europe », c’est l’absence frappante d’arguments pour expliquer leurs points de vue...
8. Le 29 septembre 2013 à 12:00, par Bernard Giroud En réponse à : Lettre ouverte des Jeunes Européens au Front National : les contre-vérités ne font pas un programme !
Il faut regarder les choses en face à la fin de cette année 2013. Les deux principaux pays de l’« Union » sont plutôt concurrents et antagonistes et pas coopérateurs ; Par la faute de l’un et l’autre, probablement ! Prenons en acte, et mesurons le juste niveau de nos modestes capacités.
Nous avons à recommencer tout un travail de bâtisseur en essayant de ne pas trop nous tromper, ni de partir dans des leurres ou des trompe l’œil couteux et mal définis.
Certains exemples ont bien marché, et marchent encore, il ne faut pas rater les occasions lorsqu’elles se présentent à nouveau. En l’occurrence c’est une erreur « fatale » qu’on commise les dirigeants de nos vingt ans passés d’avoir tout fait pour éloigner les principales forces de nos pays, les intelligentsias techniques allemandes et françaises, (ex : Siemens et Areva), de travailler sur le projet commun du nucléaire. Quelle nuisance que cette bêtise ! On voit ce qu’on y perd aujourd’hui. La modeste technique française est à la peine sur ce qui fut (et reste encore) son domaine d’excellence. Je ne compte pas non plus le caractère décousu de tout une inadéquation des échanges économiques, trop dommageables pour les plus faibles, et qui fait le lit de l’argument facile que l’on voit plus haut.
Le réalisme aujourd’hui, c’est d’associer, surtout quand ils le veulent, l’intelligence créatrice réaliste de nos pays et renouer avec les bon exemples. (Voir le rapport Beffa-Chrome, Juin 2013) En ayant bien compris le projet, le nombre c’est à dire nous tous, modestes citoyens de tous les jours et de 2013, seront facile à convaincre de suivre un meilleur esprit, (et même d’améliorer ce projet.)
Cela permettra au train de l’intérêt commun bien compris de se remettre en route, avec les meilleures chances d’arriver à bon port.
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