Pascal Fontaine écrit dans les Douze leçons sur l’Europe : « Il a fallu attendre les réflexions issues des mouvements de résistance au totalitarisme, pendant la Seconde Guerre mondiale, pour voir émerger un nouvel espoir : dépasser les antagonismes nationaux, créer les conditions d’une paix durable. Une poignée d’hommes d’État courageux, tels Robert Schuman, Konrad Adenauer, Alcide De Gasperi, Winston Churchill, se sont engagés entre 1945 et 1950 pour convaincre leurs peuples d’entrer dans une ère nouvelle, celle d’une organisation structurée de l’Europe de l’Ouest fondée sur des intérêts communs, garantie par des traités assurant l’égalité de chaque État et le respect du droit. »
Ainsi, le ministre des Affaires étrangères français, l’européiste Robert Schuman, propose de créer les conditions de la paix à travers la signature par les principales puissances continentales en conflit – la France et l’Allemagne – d’un traité fondant la CECA. L’on peut lire dans le texte du Traité de la Communauté européenne du charbon et de l’acier :
« Considérant que la paix mondiale ne peut être sauvegardée que par des efforts créateurs à la mesure des dangers qui la menacent ; Convaincus que la contribution qu’une Europe organisée et vivante peut apporter à la civilisation est indispensable au maintien des relations pacifiques ; Conscients que l’Europe ne se construira que par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait et par l’établissement de bases communes de développement économique ; Soucieux de concourir par l’expansion de leurs productions fondamentales au relèvement du niveau de vie et au progrès des œuvres de paix ; Résolus à substituer aux rivalités séculaires une fusion de leurs intérêts essentiels, à fonder par l’instauration d’une communauté économique les premières assises d’une communauté plus large et plus profonde entre des peuples longtemps opposés par des divisions sanglantes, et à jeter les bases d’institutions capables d’orienter un destin désormais partagé, ont décidé de créer une Communauté européenne du charbon et de l’acier. »
En somme, l’unification de l’Europe ne résulte pas d’un intérêt économique, mais politique ; l’unification ne se limite pas à un marché commun. Cette idée est fausse. L’impulsion initiatrice du projet se fondait sur un seul mot « paix », et ce mot relève d’une dimension politique, pas économique.
1. Le 18 juin 2015 à 21:45, par el gaucho fancés En réponse à : Objectif : la paix en Europe
Lol ! Vous ressortez l’argument comme quoi la construction européenne nous aurait apporté la paix. L’onu et le conseil de l’europe n’ont rien à voir là-dedans ? Et surtout, la guerre froide et la destruction mutuelle assurée ne sont-elles pas les vraies causes de la paix ? Ensuite, l’idée de construction européenne ne vient pas de ces personnes, qui n’étaient que des employés du vrai concepteur, comme le révèle l’article d’evan ambrose prischard dans le daily telegraph du 19 septembre 2000.
Surtout, je trouve ça malhonnête d’utiliser la peur pour essayer de persuader les gens sans utiliser d’argument. ici, vous justifier la perte de la liberte des peuples à disposer d’eux-même par la securite. transpose au niveau individuel, on se rend compte que c’est dictatorial. Je signalerai d’ailleurs : _que c’est un des arguments que l’on sortait aux peuples colonisés pour justifier leur dependance. J’appelle ça la paix des soumis : on empeche la guerre entre les différents soumis en les entravant. Est-ce vraiment cela que vous voulez ? _que c’est ce que voulait faire hitler (vous avez utilisé le point godwin, à mon tour) avec son projet de nouvelle Europe et la collaboration entre petain et hitler etait justement la collaboration en vue de construire cette nouvelle europe qui devait en finir avec la guerre.
que par l’article 42,l’ue nous soumet à l’otan, organisation ayant fait le plus de guerres depuis 20 ans et que l’on n’est pas partir en irak en violant le principe d’alignement en matiere de politique étrangère
2. Le 20 juin 2015 à 05:25, par Alain En réponse à : Objectif : la paix en Europe
Et on voit bien cet objectif de « paix » dans le soutien à un gouvernement ukrainien néo-nazi dont la première décision était de supprimer l’usage de la langue russe ! Et les propos méprisant vis-à-vis des Grecs relèvent aussi sans conteste de la notion de ’paix" !
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