Erasmus Mundus 2009 – 2013 : le vrai décollage de l’enseignement supérieur dans le monde ? - commentaires Erasmus Mundus 2009 – 2013 : le vrai décollage de l'enseignement supérieur dans le monde ? 2007-09-25T17:04:29Z https://www.thenewfederalist.eu/Erasmus-Mundus-2009-2013-le-vrai-decollage-de-l-enseignement#comment2822 2007-09-25T17:04:29Z <p>Marrant, effectivement je n'avais pas fait attention. Mais il n'est pas courant que deux articles successifs soient consacrés au même sujet. Enfin, au moins pour une fois vous ai-je fait rire !</p> Erasmus Mundus 2009 – 2013 : le vrai décollage de l'enseignement supérieur dans le monde ? 2007-09-25T16:52:12Z https://www.thenewfederalist.eu/Erasmus-Mundus-2009-2013-le-vrai-decollage-de-l-enseignement#comment2821 2007-09-25T16:52:12Z <p>Cher Krokodilo, vous vous trompez d'article en l'occurence. Mais peut-on vous en vouloir ? Vous êtes tellement omnubilé par le complot de la langue anglaise que vous ne l'avez même pas remarqué.</p> <p>Allez, cela va vous faire plaisir : le Taurillon marche surtout très bien en français et ensuite en anglais, puis l'italien et enfin l'anglais. Mais je vous assure que cela ne me dérangerait pas que nous améliorions notre nombre de visites avec plus d'articles en anglais, italien ou allemand !</p> Erasmus Mundus 2009 – 2013 : le vrai décollage de l'enseignement supérieur dans le monde ? 2007-09-25T15:50:22Z https://www.thenewfederalist.eu/Erasmus-Mundus-2009-2013-le-vrai-decollage-de-l-enseignement#comment2819 2007-09-25T15:50:22Z <p>Je rêve ou vous avez enlevé de votre article la phrase qui disait que « la diversité linguistique nuit à l'attractivité de la science européenne », ou quelque chose comme ça ? C'était pourtant un bel aveu ! Car le vrai bilan de Mundus était tout entier contenu dans cette phrase : Erasmus mundus est un véritable cheval de Troie de l'anglais dans les sciences, alors qu'il n'en a nul besoin, étant déjà hégémonique...</p> <p>En effet, pratiquement 80% des programmes Mundus de 2007 sont en anglais (liste détaillée vérifiable sur Europa), la plupart exclusivement, ce qui veut dire qu'en France, certaines universités organisent des cursus en anglais, en toute illégalité car, selon la constitution, la langue d'enseignement est le français. On peut comprendre les raisons des « petits pays » qui pensent à tort ou à raison qu'une langue de faible diffusion rebutera des stagiaires hors UE. Mais chez nous, croyant attirer des étudiants, ces universités françaises et ce programme Mundus délivrent au monde le message que la modernité et la science européennes sont anglophones. Plus fort encore : la France subventionne donc elle-même, par le biais des subventions européennes, son propre déclin de langue scientifique ! C'est David et Goliath à la française, avec David qui paye les cours de boxe (anglaise) de Goliath !</p> <p>Il serait mille fois plus équitable de subventionner certains cursus de pointe dans chaque pays, où chacun enseignerait dans sa langue, à charge pour chaque pays d'être attractif, par exemple en facilitant la vie quotidienne de ces étudiants de haut niveau.</p> <p>Certes, dans beaucoup de domaines, la lecture de revues anglophones s'impose à nombre de scientifiques, mais ce n'est pas si simple ; si beaucoup se taisent de peur de nuire à leur carrière en étant étiqueté anti-anglais, en privé ils reconnaissent être gênés de montrer leur faible niveau en anglais lors des congrès, être agacés de devoir rédiger en anglais et de devoir faire relire leurs articles par des natifs car qui peut se targuer de connaître tous les idiotismes ? Et surtout, à terme, de devenir des sous-traitants contrôlés par les comités de lecture des revues anglophones, avec tous les risques d'injustices que cela comporte…, et le risque de voir dépérir le vocabulaire scientifique français, comme cela est arrivé au suédois où une bonne partie de l'enseignement universitaire est fait en anglais, je crois. C'est un vaste sujet, aussi je reviens à Erasmus mundus.</p> <p>A mon avis, le bilan d'Erasmus mundus se résume à cela, et impose son arrêt immédiat à tout gouvernement soucieux des questions linguistiques et de la défense du français... En outre, son nouveau clone « Erasmus mundus window » (oui, ça existe !) prend le même chemin. Et certains disent qu'on exagère, qu'il n'y a pas de volonté de faire de l'anglais la lingua franca de l'UE... il faut être aussi aveugle qu'hypocrite, et sourd en plus !</p>