Israël-Turquie : crise aux portes de l'Europe - commentaires Israël-Turquie : crise aux portes de l'Europe 2011-10-16T14:20:24Z https://www.thenewfederalist.eu/Israel-Turquie-crise-aux-portes-de-l-Europe,04534#comment10325 2011-10-16T14:20:24Z <p>Une analyse très intéressante du renouveau de la crise proche-orientale. Cependant, concernant le rôle que l'UE a (ou prétend avoir) à jouer, j'avoue éprouver quelques difficultés :</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> envers Israël « faire comprendre aux Israéliens, de manière moins délibérément provocatrice que les Turcs, que la spirale sécuritaire et jusqu'au boutiste dans laquelle ils s'engagent jour après jour est l'arme la plus efficace de ceux qui souhaitent la disparition de l'État juif ». Et ce de quelle manière ? En laissant entendre qu'au nom de l'UE, la France entend soutenir un processus de paix durable à la condition qu'Israël soit reconnu comme État des juifs (déclaration de Juppé à la conférence de Madrid le 20 juillet dernier). Ou bien en attribuant l'exclusivité de cette politique au couple franco-allemand rompu aux politiques d'ambiguïtés constructives fondées sur des accords débordants de souhaits mais vides de sens ?</p> <p><span class="spip-puce ltr"><b>–</b></span> envers la Turquie : « relativiser une part théâtrale de la nouvelle orientation diplomatique de la Turquie. » Je ne crains que la Turquie commence à comprendre, révolutions arabes aidant, qu'elle n'a plus autant d'intérêt à intégrer l'UE qu'elle n'en avait avant d'être dotée du statut de pays candidat (lequel lui confère la plupart des avantages économiques dont jouit un pays membre, sans bien sûr se plier aux contraintes en matière de droits de l'homme et de réglementation intérieure). Sa politique néo-ottomane prouve qu'elle a quasi-définitivement pris une nouvelle orientation, axée vers une région au sein de laquelle son rôle est stratégique à maints égards.</p> <p>Il me semble donc que ta conclusion, si ce n'est des voeux pieux éternellement formulés par les Européens, relève d'un très grand optimisme. La politique étrangère européenne, à partir du moment où elle ne parvient pas à s'affranchir des rivalités étatiques et qu'elle ignore comment avancer au Proche-Orient à chaque bug subi ou voulu du couple franco-allemand, n'arrivera sans doute pas à jouer un rôle concret et prometteur dans la région. Vive l'intégration.</p> <p>Moussa.</p>