L'Europe par l'école - commentaires Enseignement des langues vivantes : l'allemand revient, de loin... 2008-07-21T08:33:40Z https://www.thenewfederalist.eu/L-Europe-par-l-ecole#comment5004 2008-07-21T08:33:40Z <p>Ronan,</p> <p>L'allemand ne « redresse la tête » que grâce à un accord bilatéral entre Fr. et All. qui remonte à quelques années ; c'est ainsi que parfois, en 6e, on peut faire de l 'allemand près de la frontière espagnole ou italienne, mais pas de l'espagnol, ni de l'italien ! Ca montre bien le côté dirigiste de l'enseignement des langues, à quel point on ne réfléchit qu'en terme d'obligation et d'imposition.</p> L'Europe par l'école 2008-07-21T08:32:53Z https://www.thenewfederalist.eu/L-Europe-par-l-ecole#comment5003 2008-07-21T08:32:53Z <p>Les auteurs, Ce que j'ai dit plus haut à Ronan confirme le vice structurel qui est à la base du système de l'enseignement des langues en France : les enfants et les parents sont les jouets des décisions d'en haut. Comme on ne choisit que parmi ce qui est proposé, et comme l'offre de langues se réduit comme une peau de chagrin, actuellement le « choix » en 6e se limite de plus en plus souvent à l'anglais - parfois l'allemand. Au primaire, c'est pire, pourtant aucun média n'ose dire que la notion de choix est morte avec cette réforme improprement appelée initiation AUX langues… qui impose l'anglais à quasiment tous les enfants.</p> <p>L'enseignement des langues a besoin de liberté et de souplesse : laissez les gens apprendre la ou les langues de leur choix ! Comme Jérémie, je pense que placer l'anglais en LV1 ou LV2 ne changera strictement rien à la situation, d'autant plus que la distinction LV1-2 est en passe d'être abandonnée, au profit de modules (cf. rapport Legendre). Déjà divers établissements l'ont fait à titre d'expérimentation.</p> <p>« Troisièmement : les auteurs demandent qu'au-delà de la cinquième année d'apprentissage, les langues apprises puissent être utilisées pour l'enseignement des autres matières. »</p> <p>Là, je pense qu'on joue avec nos enfants comme avec des cobayes, car le risque est grand que l'élève comprenne mal le cours qui lui sera fait dans une langue étrangère, voire que le niveau en langue du professeur d'une matière soit insuffisant pour l'enseigner en langue étrangère. En outre, c'est un système horriblement compliqué sur le plan structurel, car il faut des enseignants d'une matière qui puissent enseigner dans une autre langue ! Il est donc totalement impossible de généraliser un tel système, et si on essaie, ce ne sera qu'en anglais, un peu en allemand, comme c'est déjà le cas dans les sections dites européennes. Il n'est pas étonnant que ces programmes EMILE (Enseignement matière intégrée dans langue étrangère) se répandent si lentement, comme le regrettent certains rapports européens, car le bon sens et les difficultés structurelles suffisent heureusement à freiner ces projets loufoques.</p> <p>Si le but du bouquin et de la réforme, c'est « afin éviter que cette diversité ne soit remplacée par un anglais standardisé ? », on peut dire que c'est totalement à côté de la plaque.</p> <p>« Ainsi, partant de l'hypothèse que l'établissement d'une conscience européenne n'est vraiment possible que par la connaissance des cultures et des langues des autres pays européens, les auteurs proposent une réforme profonde du système scolaire actuel. »</p> <p>Loin d'être une profonde réforme, ce qui est proposé n'est qu'un simple toilettage qui ne changera rien à la position hégémonique de l'anglais. Le seul moyen, c'est de cesser de l'imposer au primaire (au profit par exemple du projet Evlang - Eveil aux langues), et d'élargir grandement le choix des langues au collège, voire comme je l'ai proposé en faisant appel à la complémentarité privé-public (du moins pour les langues) et même associations parentales. Il y a bien d'autres façons de répandre l'Europe des cultures : créer une télévision européenne en lieu et place d'Arte qui n'est que franco-allemande à l'heure de l'Europe des 27, déjà anachronique donc. Que ces cultures soient déjà respectées par les Eurocrates eux-mêmes, ce qui veut dire qu'ils les représentent et les soutiennent, alors qu'ils ne sont que les missionnaires de l'anglais lorsqu'ils parlent en Afrique ou en Asie au nom de l'Europe… La question des langues n'est pas pédagogique, elle est purement politique !</p> L'Europe par l'école 2006-07-29T00:46:53Z https://www.thenewfederalist.eu/L-Europe-par-l-ecole#comment896 2006-07-29T00:46:53Z <p>Même enseigné en deuxième langue et pas en première, l'anglais restera la seule langue apprise par tous les élèves en Europe, et donc restera « ultra-dominante ». Dire que l'anglais LV2 et pas LV1 « éviterait la domination de l'anglais » est donc assez hypocrite.</p> <p>Non, ce qu'il faut c'est une autre langue commune, une langue qui, cette fois, soit neutre et pas nationale comme l'anglais, le français, etc. Mais ceci ferait vraiment changer les choses sur le fond et c'est pourquoi beaucoup de gens sont sceptiques ou agacés par de telles velléités « subversives », souvent d'ailleurs ceux-là mêmes qui disent vouloir « limiter la domination de l'anglais », mais qui en réalité l'accepte par faiblesse ou par inconscience, et veulent plutôt s'en accomoder...</p> <p>Si le plurilinguisme limitait la domination de l'anglais, cela se saurait, et on n'en serait pas là où en est aujourd'hui en Europe ! C'est la question de la langue commune qu'il faut traiter, celle qu'on évite avec tant soin en se cachant toujours derrière de simples constats.</p> Enseignement des langues vivantes : l'allemand revient, de loin... 2006-01-27T06:22:24Z https://www.thenewfederalist.eu/L-Europe-par-l-ecole#comment102 2006-01-27T06:22:24Z <p>Cela dit je n'ai que les moyennes nationales (et quelques chiffres académiques...) issues des inscriptions scolaires de septembre dernier (recencées aux niveaux national et académique).</p> <p>Visiblement, si j'ai bien tout compris, on constate donc une hausse globale au niveau national (avec certaines ''pointes'' dans certaines académies bien particulières...) (ex : dans l'Académie de Grenoble).</p> <p>Le tout étant donc nuancé par des résultats en stagnation ou en baisse par ailleurs (ex : dans l'Académie de Strasbourg).</p> <p>Maintenant, si on veut vraiment établir un diagnostic à peu près complet et aussi objectif que possible sur cette question, je crois qu'il faudrait sérieusement se pencher sur les dispositifs pédagogiques effectivement mis en place afin de comprendre ce qui marche donc en Dauphiné (par exemple...) et ce qui ne va donc effectivement pas en Alsace (par exemple) ...</p> <p>(Ronan)</p> Enseignement des langues vivantes : l'allemand revient, de loin... 2006-01-26T16:00:07Z https://www.thenewfederalist.eu/L-Europe-par-l-ecole#comment100 2006-01-26T16:00:07Z <p>Il faut tout de même mettre un bémol à ces progrès. En effet, les objectifs de la convention quadripartite sur l'enseignement de L'Allemand-langue régionale en Alsace, qui prévoyait la création d'une section bilingue par Collège et Lycée, sont loin d'être atteints. Qui plus est, l'Etat, signataire de cette convention, la remet à présent en cause, et les objectifs, malgré la pression du Conseil Régional et des associations pour le bilinguisme, sont en train d'être largement revus à la baisse...</p> Enseignement des langues vivantes : l'allemand revient, de loin... 2006-01-25T10:10:57Z https://www.thenewfederalist.eu/L-Europe-par-l-ecole#comment95 2006-01-25T10:10:57Z <p>Dans la semaine précédant le sommet franco-allemand du 23 janvier, on aura aussi pu remarquer l'organisation du 24' salon « Expolangues » de Paris : salon éducatif dont l'Allemagne était, cette année, l'invitée d'honneur.</p> <p>Et à cette occasion on aura pu noter que -très bonne nouvelle pour le ''franco-allemand''- l'enseignement en France de la Langue de Goethe et de Schiller retrouvait chez nous quelque peu des couleurs...</p> <p>En effet, cela faisait des années que l'on tenait un discours quelque peu alarmiste quant à l'avenir (menacé) de l'enseignement de l'allemand en France.</p> <p>Ainsi, malgré les grands discours officiels de nos chers politiques, depuis près d'une quinzaine d'année on avait vu l'enseignement de l'allemand en France perdre beaucoup de terrain : et les effectifs des classes germanisantes dangereusement s'effriter, les postes d'enseignants supprimés, la baisse drastique des moyens horaires dévolus à l'enseignement de cette discipline ; et certains enseignants franchissant même le pas de la reconversion (et de l'enseignement, finalement, d'une autre discipline...).</p> <p>Or, d'après des statistiques officielles récemment diffusées, il semblerait que l'on observe depuis peu un ''frémissement'' qui tend à corriger cette facheuse tendance.</p> <p>Ainsi, en cette rentrée scolaire de septembre 2005, on a constaté une progression d'environ 10% de l'enseignement de l'allemand dans le secondaire, notamment en classe de Sixième (avec même des progressions spectaculaires, allant de 30 jusqu'à 60%, dans certaines académies -comme Grenoble et Aix-Marseille- ayant développé des dispositifs pédagogiques expérimentaux spécifiques...).</p> <p>Parmi ces dispositifs spécifiques nouvellement mis en place : la mise en place, pour élèves volontaires, de classes bilingues (avec allemand LV1 et anglais LV2) dès l'entrée au Collège.</p> <p>Ainsi, l'enseignement de l'allemand en France -grandement menacé ces dernières années- semble redresser un peu la tête en confirmant (en confortant) sa troisième position en tant que langue vivante enseignée dans le cadre des établissements scolaires de l'Education nationale (après l'espagnol et -bien entendu- l'anglais, toujours aussi archi-dominant...).</p> <p>Bien entendu, il faut encore rester prudent et il faudra encore attendre quelques années de statistiques fiables pour voir si jamais cette tendance se confirme.</p> <p>Mais, dans l'immédiat, je connais bien des Enseignants et autres amis français (comme allemands...) qui, à la lecture de ces récentes statistiques, ont dû pousser un grand soupir de soulagement.</p> <p>Car il n'en va pas seulement de la pérénisation de leur seul emploi : puisque l'enseignement de la langue de l' ''autre'' et la découverte de ses spécificités (et de son patrimoine humain et culturel) conditionnent aussi la compréhension mutuelle entre les peuples et le maintien de bonnes conditions pour l'avenir de la relation d'amitié existant entre nos deux pays.</p>