En fait, l’hymne européen est celui de notre Communauté économique européenne (ancêtre de l’Union européenne) depuis 1985. Il n’a pas vocation à « remplacer les hymnes nationaux des États membres, mais à célébrer les valeurs qu’ils partagent tous ».
Il est ainsi joué à chaque Conseil européen. Il a d’ailleurs été joué pour célébrer les 50 ans de l’Union.
Doit-il remplacer les autres hymnes nationaux ?
Toutes les Nations dans leur processus de constitution ont utilisé le chant national comme élément fédérateur de la population. La Marseillaise a ainsi participé à la mythification de la Nation se retrouvant derrière ses troupes pour défendre la Patrie. On se souvient des débats passionnés à chaque information y touchant : chant trop guerrier, appropriation par Gainsbourg de l’édition originale, etc. A chaque fois, les tenants de l’intérêt national s’émeuvent et crient au scandale.
Si demain, une rencontre sportive opposait une équipe européenne à une équipe américaine ou africaine, ce mouvement de la 9ème de Beethoven s’imposerait naturellement comme étant l’hymne de notre équipe continentale, comme pour la Ryder’s Cup au golf. Or actuellement, aucune équipe européenne ne fait jouer l’hymne européen avant une rencontre internationale de football ou de rugby.
C’est seulement l’hymne national qui est joué. En fait, le choix pourrait être fait de jouer les deux hymnes. Quel politicien européen d’importance aurait le courage de le proposer ?
Comment faire pour que le peuple européen se l’approprie ?
Même si demain l’hymne européen était joué à chaque représentation nationale ou sportive, nous aurions aussi le problème de l’appropriation par les populations de cette musique. Si la mélodie est clairement connue dans tout le continent et est marquée comme un élément d’européanisation, qui peut chanter, et donc s’approprier, un hymne sans parole ?
En effet, le Conseil de l’Europe s’est bien gardé à l’époque de lui donner des paroles pour éviter tous débats linguistiques, les paroles de Friedrich von Schiller, qui existent, - même traduites ou « arrangées » - sont inconnues. La proposition d’un professeur autrichien de paroles en latin était une bonne idée, mais limitée par l’emploi d’une langue morte certes importante dans notre culture mais plus du tout usitée.
Il y a quelques temps, les partis Verts de toute l’Europe avaient proposé lors d’une de leur rencontre à Rome de chanter cet hymne juste sur le rythme de celui-ci. Au-delà des clivages politiques, cette proposition a le don de pouvoir être partagée par toutes les populations. Car seule la musique est universelle.
Maintenant, il faut une décision politique forte à un niveau européen. Quelque soit la volonté des pro-européens de partager cet hymne avec leurs concitoyens, tant qu’une Europe politique ne sera pas réellement en place, il sera difficile de faire plus que ce que nous avons actuellement. Et il est peu probable qu’une conférence intergouvernementale où chaque représentant défend ses intérêts nationaux puisse prendre une décision d’une portée semblable.
1. Le 24 octobre 2007 à 09:17, par Ronan En réponse à : L’Hymne européen
Si demain, une rencontre sportive opposait une équipe européenne à une équipe américaine ou africaine, ce mouvement de la 9ème de Beethoven s’imposerait naturellement comme étant l’hymne de notre équipe continentale, comme pour la Ryder’s Cup au golf. Or actuellement, aucune équipe européenne ne fait jouer l’hymne européen avant une rencontre internationale de football ou de rugby.
C’est seulement l’hymne national qui est joué. En fait, le choix pourrait être fait de jouer les deux hymnes. Quel politicien européen d’importance aurait le courage de le proposer ?
Re : Voilà une suggestion que l’on retrouvait dans le fameux « Rapport Herbillon », produit au lendemain du référendum de 2005 dans le but de rassembler et de présenter au pouvoir politique toutes suggestions susceptibles de « Rendre l’Europe plus populaire ».
Mais, comme l’a très bien expliqué l’attaché parlementaire du député Herbillon (Cf. tout ce qui touche au rapport Herbillon sur ce site...) à certains JE (lors de leur université d’été de Bordeaux, en septembre 2005), cela n’est gère possible à l’heure actuelle. Et ce, pour des raisons éminemment politiques : un blocage politique qui se situe au niveau de certaines de ces fédérations nationales et internationales qui régissent le sport.
Ainsi, il s’avère (nous a-t-on expliqué, en tout cas...) que cette demande ’’européenne’’ a déjà été formellement soumise à de nombreuses reprises à attention du CIO (Comité Internationale Olympique) où elle aurait rencontré l’hostilité de certaines fédérations sportives et de certaines fédérations nationales, notamment celle des Etats-Unis d’Amérique. Sans doute cet Etat redoute-il (puisque ’’menace’’ potentielle contre son unité politique ?!) de devoir jouer, en plus du « Star spangled banner », les hymnes spécifiques à ses Etats particuliers ?!
En tout cas il semble clair que ce ’’blocage’’ de la part des instances gouvernementales du sport international - milieu conservateur (et prudent, s’il en est...) - n’a pour seul objet que de ne pas créer un précédant qui serait très certainement suivi de très nombreuses autres revendications de natures éminemment politiques (sinon conflictuelles...).
Cependant, il arrive parfois que l’ « Ode à la joie » (puisque c’est de cela qu’il s’agit...) soit interprêtée au moment de certaines cérémonies protocolaires d’avant-match (ou chanté dans les stades, par certains supporters...). Mais en dehors de toute considération spécifiquement ’’européenne’’ et indépendamment des hymnes nationaux, bien entendu...
2. Le 24 octobre 2007 à 09:33, par Ronan En réponse à : L’Hymne européen
PS : L’Hymne national espagnol, lui aussi - i. e : la « Marcha Réal » - est sans parole... (ou alors elles sont ’’populaires’’ et, bien évidemment, sans caractère officiel : puisque politiquement ’’républicaines ’’ et profondément insultantes - limite outrageantes, car ’’pornographiques’’ - à l’égard de la Maison régnante des Bourbons).
3. Le 5 novembre 2007 à 10:46, par Ronan En réponse à : L’Hymne européen
In « Courrier International » du 31 novembre 2007 :
L’hymne national espagnol ne dit rien à personne
« Quand retentit leur hymne national, les footballeurs espagnols restent muets comme des carpes. Pour une simple raison : la Marcha Real n’a pas de paroles officielles. Alors que les sportifs des autres pays célèbrent leur victoire en chantant à pleins poumons, les Espagnols restent bouche cousue, ou, tout au mieux, accompagnent l’hymne de “quelques onomatopées”.
Avec la république de Saint-Marin et la Bosnie-Herzégovine, écrit El País, l’Espagne est le seul pays d’Europe à avoir un hymne muet. Pour le moment du moins. Car le Comité olympique national (COE) a décidé de remédier à cette situation. En collaboration avec la Société générale des auteurs (SGAE) et l’Institut des sciences musicales, le CEO a lancé un appel au peuple.
A raison d’une cinquantaine de propositions par jour, quelque 7 000 textes étaient attendus le 26 octobre, date butoir de l’initiative. La version sélectionnée par le jury sera présentée le 19 décembre au gala du COE. Il faudra ensuite rassembler 500 000 signatures pour qu’elle puisse faire l’objet d’un texte de loi d’initiative populaire au Congrès espagnol.
L’hymne devra être “neutre, consensuel, un facteur d’union”, comme l’a expliqué Alejandro Blanco, président du COE, lors d’une intervention où les partis nationalistes brillaient par leur absence. C’est ainsi, il y en a qui n’ont pas de paroles, et d’autres qui en ont trop, écrit le quotidien, épinglant les vers “xénophobes” de La Marseillaise, entonnés à pleine voix par Sarkozy le soir de sa victoire... »
4. Le 25 novembre 2007 à 15:05, par Ronan En réponse à : L’Hymne européen
Un peu de (belle) musique dans ce monde de brutes (sur youtube) :
L’Hymne à la joie, instrumental.
L’Ode à la joie, chantée.
5. Le 21 décembre 2010 à 14:57, par LARVOR ROGER En réponse à : L’Hymne européen
L HYME EUROPEEN DOMMAGE QU IL NE SOI PAS ENTENDU SUR LES STADES CELA N EMPECHE PAS APRES LES HYMES NATIONAUX
Suivre les commentaires : |